Les systèmes de santé en Asie
L'international est sans doute le plus compliqué pour les entreprises de la santé.

Beaucoup d'entrepreneurs se sont cassés les dents sur des systèmes de santé très différents les uns des autres.

À travers ces guides, je souhaite aider les entrepreneurs à y voir plus clair sur ce qui se passe à l'étranger :
  • Quel est le poids de l'état ?
  • Quelles sont les problématiques de santé du pays ?
  • Quelle est la place du médecin ?
  • Quels sont les acteurs en place ?
  • Quelles sont les tendances ?
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J'espère que ce travail vous aidera dans vos développements.
À bientôt 🏥
Clément Pouget-Osmont
PS : Vos retours sont bienvenus par message sur Linkedin ou par email : clement.pougetosmont@gmail.com
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Birmanie
5.63%
du PIB
Dépense courante de santé (publique + privée) en 2021 selon l'OMS
<1%
du PIB
Budgets publics de santé depuis le coup d'État de 2021
54.9M
Population
Habitants en 2024
32%
Population jeune
Moins de 20 ans
67.3
Espérance de vie
En années (2022), +7 ans depuis 2000
Pyramide des âges : encore « jeune » mais la tranche ≥ 60 ans passera de 6 % à 13 % d'ici 2050
Taux de natalité : 16,8 ‰ en 2022, en baisse constante
Principales causes de mortalité et organisation du système de santé
Principales causes de mortalité (2021)
AVC
Première cause de mortalité
Tuberculose
Deuxième cause de mortalité
COVID-19
Troisième cause de mortalité
Cardiopathies ischémiques
Quatrième cause de mortalité
La transition épidémiologique est nette : les maladies non transmissibles représentent déjà plus de 60 % des décès totaux.
Structure du système de santé
Organisation et rôle de l'État
Gouvernance : Ministry of Health ; ses départements phares : Public Health, Medical Services, Traditional Medicine et la FDA, qui régule médicaments & dispositifs mdn.gov.mm.
National Health Sector Strategic Plan 2021-2025 : feuille de route vers la CSU, suspendue après le coup d'État mais toujours référence pour les bailleurs WHO Extranet.
Public vs privé
1 440 centres de santé ruraux et 1 100 « station hospitals » relèvent du public.
Le privé domine désormais les soins ambulatoires : 59 % des consultations en 2023 se font en cliniques ou pharmacies privées, contre 23 % en structures publiques World Bank.
Acteurs publics-clés
Department of Public Health (prévention, programmes verticaux)
Department of Medical Services (hôpitaux)
Central Medical Store, National Health Laboratory, Ethnic Health Organizations dans les zones hors contrôle de l'armée.
La place du médecin
Densité : 0,93 médecin pour 1 000 habitants (2019) World Bank Open Data.
Statut : majoritairement salariés de l'État, mais 70 % déclarent un second emploi privé (« dual practice ») pour compenser des salaires débutant autour de 400 000–1 300 000 MMK/mois (≈ 170–550 €) ​
Problématiques : exode après 2021, pénuries de matériel, sécurité des soignants en zones de conflit.
Grandes tendances santé et mise sur le marché
Grandes tendances santé
  • Double fardeau malaria/TB + NCD, aggravé par pollution de l'air et tabagisme élevé.
  • Digital health : adoption rapide du mobile (90 % de pénétration SIM) alimente télémédecine et e-pharmacie.
  • Crises humanitaires : COVID-19, conflit civil depuis 2021, séisme de mars 2025 qui a endommagé plusieurs hôpitaux Reuters.
  • Privatisation : capital étranger autorisé jusqu'à 80 % dans les cliniques spécialisées depuis 2020 Commerce International.
Mise sur le marché
Médicaments : Procédure FDA (Naypyidaw) : dossier papier (Form 1), échantillons, frais : 300 000 MMK (évaluation) + 500 000 MMK (enregistrement) ; validité 5 ans Myanmar National Trade Portal.
Dispositifs médicaux : Classification ASEAN A–D ; exigence d'un Authorized Representative local ; certificat ISO 13485 souhaité ; licence valable 5 ans Credevo.
Lancer un business santé en Birmanie
Atouts
Marché urbain solvable, besoin massif d'équipements importés, ouverture aux capitaux étrangers Commerce International.
Freins
Instabilité politique, faible état de droit, dépendance aux importations (logistique) et lenteur administrative à la FDA.
Pour limiter le risque
JV avec un distributeur membre de la MPMDMA, recrutement de cadres locaux, et livraison « ex-warehouse Yangon ».
Adapter un produit à la culture locale
  • Communication en birman ; recourir aux agents communautaires et aux moines pour l'éducation santé.
  • Prix différenciés et paiement mobile (Wave Money, KBZPay).
  • Respect de la hiérarchie médicale : démontrer d'abord la valeur scientifique aux professeurs d'université/hôpitaux d'enseignement.
Applications de santé et acteurs medtech
Applications de santé B2C phares
  • MyanCare : > 700 médecins, 300 k téléchargements, vidéo-consultation et livraison d'ordonnances myancare.org.
  • myDoctor : télé-consultation et suivi maladies chroniques, lancée en 2020 Android Apps on Google Play.
  • z-waka : EMR mobile et réseau CME pour médecins, désormais ouvert aux rappels patients Z-waka.
  • YinThway (MyanCare B2B) : santé maternelle par call-center myancare.org.
  • E-pharmacy MedsGo (plateforme soutenue par Tech-in-Asia) pour zones rurales Tech in Asia.
Acteurs medtech majeurs
  • Pacific Medical Industries (PMI) : premier site privé GMP, production de solides oraux et IV
  • BioMed Myanmar : diagnostic moléculaire et services de laboratoire Biomed Myanmar.
  • AdvaMed Medical Innovation : distribution d'imagerie et d'implantables Advamed.
  • Okkar Thiri : distributeur historique d'équipements hospitaliers
Hôpitaux et laboratoires
Logiciels médicaux pour praticiens/hôpitaux
  • Miracle HIS (Concordia) et Ezovion HIS : solutions web modulaires pour grands hôpitaux Ezovionconcordiamyanmar.com.
  • Smart Hospital Manager : licence à paiement unique, apprécié des cliniques privées Smart Hospital Manager.
  • Z-waka EMR : dossier patient cloud et outils de gestion de cabinet Log in or sign up to view.
  • DHIS-2 déployé par le MoH pour la surveillance publique World Health Organization (WHO).
Principaux hôpitaux
Public : Mandalay General Hospital (1 500 lits) Wikipedia ; Yangon General Hospital (historiquement 342 lits, agrandi depuis) Inle Lake ; Nay Pyi Taw 1000-bed Hospital.
Privé : Pun Hlaing Siloam, unique établissement accrédité JCI Pun Hlaing Hospitals ; Asia Royal et Parami Hospitals à Yangon
Laboratoires et distributeurs pharmaceutiques
  • AA Medical Products / Pacific AA Group : premier distributeur national (18 000 points servis) AA Medical Products.
  • Myanmar Pharmaceutical Industry Enterprise (MPIE) : fabricant d'État, nouvelle usine à Insein depuis 2017 Frontier Myanmar.
  • FAME Pharma : leader des phytomédicaments certifiés bio FAME Pharmaceuticals -.
  • Zuellig Pharma : plate-forme logistique régionale pour multinationales zuelligpharma.com.
L'Association des fabricants de dispositifs et de produits pharmaceutiques (MPMDMA) regroupe plus de 60 entreprises et constitue un point d'entrée réglementaire utile mpmdma.org.
Cambodge
7,53%
du PIB
Dépenses de santé (2021)
130$
par habitant
Dépenses de santé annuelles
60%
paiements directs
Par les ménages cambodgiens
Le « current health expenditure » continue de croître plus vite que la richesse nationale. Ces chiffres reflètent l'importance du secteur privé dans le système de santé cambodgien
Démographie et indicateurs clés
17.4M
Population
Habitants en 2023
27.6
Âge médian
Les moins de 25 ans représentent encore ~45% de la population
18.8
Natalité
Naissances/1 000 hab. en 2023
70-72
Espérance de vie (femmes)
67-69 ans pour les hommes selon l'OMS
Principales causes de mortalité
L'OMS estime pour 2021 les cinq causes majeures suivantes :
121
Accident vasculaire cérébral
Décès pour 100 000 habitants
61
Cardiopathie ischémique
Décès pour 100 000 habitants
  1. Accident vasculaire cérébral (≈ 121 décès/100 000)
  1. Cardiopathie ischémique (≈ 61/100 000)
  1. Infections respiratoires
  1. Diabète
  1. Maladie pulmonaire obstructive chronique
Organisation du système
Le ministère de la Santé (MoH) définit normes et stratégies, finance 1 000 établissements publics et supervise l'Agence DDF (Department of Drugs and Food) pour la régulation . Le National Social Security Fund (NSSF), rattaché au ministère du Travail, déploie depuis 2016 l'assurance maladie obligatoire des salariés et, depuis 2024, étend des « family packages » aux indépendants
Public vs privé
Public
  • Prévention, vaccinations, santé maternelle
  • Hôpitaux provinciaux
  • CHU Calmette
Privé
  • La majorité des soins curatifs
  • Pharmacies (8 000 structures)
  • ONG (Kantha Bopha) jouent encore un rôle crucial en pédiatrie
Acteurs publics clés
  • Ministry of Health – pilotage et planification.
  • Department of Drugs and Food (DDF) – enregistrement des produits de santé.
  • NSSF – assurance-maladie obligatoire.
  • Conseils professionnels : Cambodian Medical Council, Cambodian Pharmacy Council
La place du médecin
Le salaire de base d'un praticien hospitalier public est voisin de 1,45 million de riels/mois (~350 USD) après la revalorisation 2024. Faible, il stimule la double pratique : exercice privé vespéral à domicile ou en clinique, identifié comme source de la moitié des revenus dès 2004 et toujours courant selon la revue de système OMS.
Les revenus privés proviennent du paiement à l'acte et, parfois, d'enveloppes informelles. Les jeunes médecins pointent : surcharge de travail, manque de formation spécialisée et dépendance aux revenus hors-statut.
Défis pour les médecins
  • Salaires publics bas (~350 USD/mois)
  • Nécessité de double pratique
  • Surcharge de travail
  • Manque de formation spécialisée
Sources de revenus
  • Salaire hospitalier public
  • Pratique privée (50% des revenus)
  • Paiements à l'acte
  • Enveloppes informelles
Tendances lourdes et mise sur le marché
Vers la couverture sanitaire universelle (UHC)
Extension des Health Equity Funds et du NSSF
Numérisation
20 hôpitaux publics ont migré vers le Dossier Patient « Peth Yoeung » entre 2021 et 2024
Charge croissante des maladies non transmissibles
60 000 décès/an
Investissements privés
Nouveaux hôpitaux de spécialité (oncologie, cardio) et projets à 300 M USD annoncés en 2025
Mise sur le marché des produits de santé
Médicaments
Enregistrement obligatoire auprès du DDF ; dossier CTD simplifié, tests locaux et certificat GMP requis. Délai moyen : 6–12 mois
Dispositifs médicaux
Prakas 1258 (2012) transpose la directive ASEAN AMDD : classification A–D, certificat valable 3 ans, procédure 12–18 mois
Écosystème de santé numérique et acteurs clés
Top applications médicales B2C
MeetDoctor
Téléconsultation, livraison de médicaments, plus de 100 000 télécharges 2025
Peth Yoeung e-Health ID
Prise de rendez-vous et accès au réseau de 35 000 fournisseurs
Logiciels pour professionnels
  • Peth Yoeung – dossier patient et facturation (350 hôpitaux et cliniques)
  • Closo HMS – système local pour cliniques et laboratoires
  • Hospital Cloud (MoH) – projet pilote d'informatisation des centres de santé, déployé avec l'appui de l'OMS.
Hôpitaux et laboratoires
Hôpitaux publics
  • Calmette Hospital, Phnom Penh (centre tertiaire)
  • Khmer-Soviet Friendship Hospital – enseignement et chirurgie.
  • Kantha Bopha Children's Hospitals – cinq sites pédiatriques financés par dons
Hôpitaux privés
  • Royal Phnom Penh Hospital (groupe BDMS)
  • Sunrise Japan Hospital – neuro-trauma et soins d'urgence
Industrie pharmaceutique locale
  • PPM – Pharma Product Manufacturing : premier fabricant national (paracétamol Kinal) et exportateur régional
  • STC Samaritan : textiles et consommables médicaux
  • Le marché des génériques reste dominé par les importations indiennes, thaïlandaises et vietnamiennes.
Chine :
Données démographiques
1,413Md
Population
Habitants en 2023
39,8
Âge médian
Population vieillissante
9,7‰
Taux de natalité
Naissances pour 1000 habitants
78,2
Espérance de vie
En années
La population chinoise vieillit rapidement, conséquence de la politique de l'enfant unique prolongée. Le taux de natalité est désormais en dessous du taux de renouvellement. Les principales causes de mortalité sont les maladies non transmissibles, notamment les maladies cardiovasculaires, les AVC, suivis par les cancers et les maladies respiratoires chroniques.
Chine : Dépenses de santé et couverture
Dépenses et Croissance
La Chine consacre environ 5,6% de son PIB aux dépenses de santé (2020). Ces dépenses ont augmenté progressivement avec l'extension de la couverture médicale par le gouvernement.
Couverture Universelle
Le pays a mis en place une couverture santé quasi-universelle via plusieurs régimes publics :
  • Assurance des salariés urbains
  • Assurance des résidents urbains
  • Assurance coopérative rurale
Plus de 95% de la population chinoise bénéficie aujourd'hui d'une forme de couverture médicale. Toutefois, les ménages supportent encore une part notable des dépenses, particulièrement en zones rurales, où les paiements directs restent importants.
Chine : Organisation du système de santé
Le système de santé chinois est mixte, avec un engagement fort de l'État dans le financement et la régulation, tandis que la prestation de soins est partagée entre secteurs public et privé.
1
Rôle de l'État
Fixe les orientations (plans de santé, contrôle des prix des médicaments) et finance largement l'assurance de base.
2
Secteur public
Les hôpitaux publics dominent l'offre de soins (environ 70% des lits). Les grandes villes disposent d'hôpitaux publics de haut niveau.
3
Zones rurales
S'appuient principalement sur les centres de santé ruraux et hôpitaux de comté.
4
Secteur privé
Se développe surtout en ville (cliniques spécialisées, établissements haut de gamme) et complète l'offre publique.
La Commission nationale de la Santé élabore la politique sanitaire, tandis que l'assurance maladie publique est gérée par la Caisse nationale de sécurité sociale.
Chine : Place des médecins
Statut professionnel et rémunération
Les médecins chinois sont majoritairement salariés dans les hôpitaux publics. Leur rémunération comprend un salaire de base modeste, souvent complété par des primes liées à la performance ou à la prescription - un système que les autorités tentent de réformer pour réduire les incitations à sur-prescrire.
Répartition géographique
La densité médicale reste limitée (environ 2 médecins pour 1000 habitants) avec un déséquilibre urbain-rural marqué. Les meilleurs praticiens se concentrent à Pékin, Shanghai ou Canton, tandis que les zones rurales manquent de spécialistes.
Défis professionnels
Les défis incluent la surcharge de travail dans les grands hôpitaux urbains, une rémunération jugée insuffisante par rapport au coût de la vie en ville, et la relation médecin-patient parfois tendue, avec des incidents de violence liés à l'insatisfaction de certains patients.
Chine : Tendances et défis
Transition épidémiologique
Besoin croissant de prise en charge des maladies chroniques et du vieillissement (soins gériatriques, maladies neurodégénératives).
Santé numérique
Investissement massif dans la télémédecine, encouragée après le COVID-19, avec des plateformes publiques et privées reliant patients ruraux et experts urbains.
Médecine générale
Renforcement du réseau de médecins de famille pour désengorger les grands hôpitaux.
Innovation
Promotion de la R&D locale en biotechnologie et déploiement de l'IA en santé (diagnostic automatique d'images médicales, robots de télépresence).
Le vieillissement (près de 20% de la population aura plus de 65 ans d'ici 2035) pousse à développer l'assurance dépendance et les services de soins à domicile.
Chine : Autorisations de mise sur le marché
La NMPA (National Medical Products Administration) est l'agence qui approuve les médicaments et dispositifs médicaux en Chine. Les médicaments importés ou locaux doivent passer par un enregistrement rigoureux conforme aux normes chinoises.
1
Essais cliniques
Souvent réalisés localement ou reconnus via des accords internationaux avant l'autorisation.
2
Procédures accélérées
Mises en place pour certains médicaments innovants, avec acceptation plus rapide des données étrangères.
3
Dispositifs médicaux
Classés par risque (I, II, III) avec des certifications spécifiques. Des essais en Chine peuvent être requis pour les dispositifs de classe III.
L'accès au marché chinois nécessite également de se conformer aux normes locales d'étiquetage, de langue (documentation en chinois) et éventuellement de s'associer avec un distributeur local agréé.
Chine : Lancer un business santé
Le marché chinois est énorme mais complexe d'accès. Les barrières à l'entrée incluent un cadre réglementaire exigeant et parfois opaque, la nécessité d'obtenir de multiples licences, et une concurrence locale féroce – souvent soutenue par l'État.
Partenariats stratégiques
Les entreprises étrangères réussissent mieux en s'alliant à un partenaire chinois qui maîtrise le terrain et les relations avec les autorités.
Production locale privilégiée
La Chine favorise de plus en plus la production locale : implanter une usine ou un centre de R&D en Chine peut faciliter l'acceptation.
Zones d'opportunités
Malgré ces contraintes, le potentiel attire des investisseurs, surtout dans le numérique et la medtech. Pékin et Shanghai offrent des zones franches pour l'innovation en santé avec des incitations fiscales.
Lancer une activité santé en Chine exige de la persévérance, un bon conseil juridique local et une stratégie adaptée en termes de prix et de marketing.
Chine : Adaptation culturelle
Communication
Utiliser la langue chinoise dans tous les supports est impératif, et comprendre l'importance des plateformes locales (WeChat, Weibo) pour communiquer avec le public et les médecins.
Confiance et crédibilité
Nouer des partenariats avec des hôpitaux réputés ou des experts chinois reconnus apporte de la crédibilité. Présenter une étude clinique menée avec un grand hôpital de Pékin rassurera les autorités.
Médecine traditionnelle
Être conscient de la place de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) : un nouveau produit gagnera à être présenté comme complémentaire aux approches traditionnelles.
Relations d'affaires
Les négociations reposent sur le "guanxi" (réseau de relations). Prendre le temps de bâtir une relation personnelle, respecter la hiérarchie et les protocoles est essentiel.
La patience est de rigueur : les décisions peuvent prendre du temps, et montrer un engagement à long terme sera apprécié. Éviter tout message public critique du système chinois et se conformer strictement aux réglementations.
Chine : Applications de santé B2C
La Chine possède un écosystème numérique très développé en santé. Voici les principales applications utilisées :
Ping An Good Doctor
L'une des applications les plus utilisées, offrant des téléconsultations 24/7 avec médecins, un suivi santé personnalisé et la livraison de médicaments.
WeDoctor
Adossé à Tencent, permet de prendre rendez-vous en ligne dans les hôpitaux, de consulter en vidéo et de gérer ses dossiers médicaux.
Meet You
En santé des femmes, aide au suivi des cycles menstruels et de la fertilité pour des dizaines de millions d'utilisatrices.
Jiankangyun
Pour le suivi des maladies chroniques, propose aux diabétiques et hypertendus de charger leurs données et de recevoir des conseils automatisés.
Super-apps comme WeChat
La tendance est à l'intégration : ces super-apps intègrent désormais des mini-programmes santé, rendant l'usage très fluide pour les utilisateurs.
Chine : Entreprises medtech
Mindray Medical
Acteur majeur produisant moniteurs de patients, échographes et analyseurs de laboratoire, exportés dans plus de 190 pays.
United Imaging
Fabricant chinois d'imagerie médicale (scanners, IRM) qui concurrence GE et Siemens en Asie.
Robots médicaux
Intuitive Fosun produit localement des robots chirurgicaux da Vinci, tandis que des start-up comme Tinavi développent des robots d'assistance à la chirurgie orthopédique.
Géants technologiques
Huawei conçoit des appareils connectés de santé, Alibaba Health gère une grande plateforme de pharmacie en ligne et de RDV médicaux.
La production d'équipements de protection et respirateurs a explosé pendant la pandémie. Cette effervescence, soutenue par l'État, vise à faire de la Chine non seulement le principal marché de la medtech, mais aussi un exportateur majeur de technologie médicale.
Chine : Logiciels médicaux
Dossiers médicaux électroniques
Les grands hôpitaux ont adopté des dossiers médicaux électroniques (DME) depuis des années, souvent via des solutions locales comme le logiciel de Winning Health Technology. De nombreuses provinces promeuvent l'interopérabilité : par exemple, le Guangdong a un portail unifié permettant aux hôpitaux d'échanger les résultats d'examens de patients.
Santé publique
La Chine a mis en place un système national de suivi épidémiologique informatisé après le SRAS.
Télésanté et IA
En télésanté, les plateformes comme WeDoctor fournissent aux médecins des interfaces complètes pour les consultations vidéo. La prescription électronique est désormais légale et se généralise. L'IA est de plus en plus présente : beaucoup d'hôpitaux utilisent le système InferRead d'InferVision pour l'aide au diagnostic des scanners pulmonaires.
Chine : Laboratoires pharmaceutiques
Acteurs nationaux
Sinopharm est un conglomérat public englobant distribution pharmaceutique et production de vaccins. Shanghai Fosun Pharmaceutical est diversifié et partenaire de BioNTech pour le vaccin à ARNm en Chine.
Le segment biotech explose avec des sociétés comme BeiGene ou Innovent qui développent des anticorps monoclonaux et immunothérapies contre le cancer.
Production massive
La Chine compte plus de 5000 usines pharmaceutiques à travers le pays. Des laboratoires comme Hengrui Medicine ou Zhejiang Huahai se sont hissés parmi les plus grands producteurs de génériques au monde.
Par tradition, la pharmacopée chinoise conserve une place importante : des entreprises spécialisées comme Tongrentang produisent à grande échelle des préparations à base de plantes.
L'État chinois encourage la montée en gamme via son programme "Healthy China 2030", poussant les laboratoires domestiques à innover et à respecter les standards internationaux, avec l'ambition de faire de la Chine un leader en découverte de médicaments.
Corée du sud
8.7%
Du PIB
Consacré aux dépenses de santé en 2021
52M
Habitants
Population en 2023
83 ans
Espérance de vie
Une des plus élevées en Asie
17%
Population 65+
En 2022, atteindra 30% d'ici 2035
Principales causes de mortalité
24.2%
Cancer
Estomac, poumon, côlon
9%
Maladies cardiovasculaires
4%
Suicides
Taux élevé comparé à l'OCDE
Rôle de l'État dans le système de santé
Le système de santé est principalement financé par l'Assurance Maladie Nationale (NHIS), un système universel depuis 1989.
L'État régule et finance les soins via des subventions et cotisations, avec une co-participation des patients (20 % à l'hôpital, 30-40 % en ambulatoire).
L'État contrôle également la qualité des soins via des organismes comme HIRA (Health Insurance Review & Assessment Service).
Secteur privé : une forte présence d'hôpitaux et de cliniques privées, bien que régulée par l'Assurance publique.

Acteurs publics
Ministère de la Santé et du Bien-être (MOHW)
Supervise les politiques de santé publique.
NHIS
Gestion de l'assurance maladie et remboursement des soins.
HIRA
Contrôle la qualité des soins et les remboursements.
MFDS
Ministry of Food and Drug Safety : régule les médicaments et dispositifs médicaux.
Autorisations pour mettre un médicament ou un dispositif médical sur le marché
Régulation par la MFDS
La MFDS régule l'homologation des médicaments et des dispositifs médicaux.
Procédure pour les médicaments
Pour un médicament, un dossier complet doit être soumis, et des études cliniques locales peuvent être demandées.
Procédure pour les dispositifs médicaux
Les dispositifs médicaux de hauts risques nécessitent des essais locaux, tandis que les dispositifs à faible risque suivent une procédure simplifiée.
Bonnes pratiques pour s'adapter à la culture locale
Hiérarchie et relations
Comprendre l'importance de la hiérarchie et des relations de confiance.
Communication
Maîtriser le coréen ou travailler avec des représentants locaux.
Négociations
Négociations formelles, avec une forte attention aux détails et aux relations à long terme.
Écosystème numérique
S'intégrer aux écosystèmes numériques locaux comme Naver et Kakao.
Applications de santé en Corée du Sud
Applications B2C
  • GoodDoc : prise de rendez-vous médicaux.
  • MediBloc : gestion des données médicales personnelles.
  • Severance Hospital App : suivi médical et prise de rendez-vous.
  • KakaoHealth et Doctor Now pour la téléconsultation.
  • Mabo et mindCafe pour la santé mentale.
Logiciels médicaux
  • EzMedicare, BitComputer, K-EMR : solutions pour hôpitaux.
  • Vuno : IA pour l'analyse médicale.
Entreprises MedTech et laboratoires pharmaceutiques
MedTech
  • Samsung Medison : équipements d'imagerie médicale.
  • Lotte Healthcare, Healcerion : échographes portables.
  • Seegene : diagnostics PCR multiplex.
Hôpitaux
Severance Hospital, Asan Medical Center : grands centres hospitaliers privés et universitaires.
Laboratoires pharmaceutiques
Celltrion, Hanmi Pharm, Daewoong Pharmaceutical, LG Chem Life Sciences : spécialisés dans les biosimilaires et les biotechnologies.
Inde
3,5%
Dépenses totales
L'Inde dépense environ 3,5% du PIB en santé au total, dont à peine 1 à 1,5% en dépenses publiques. Ce niveau est bas pour un pays de sa taille, d'où des infrastructures souvent insuffisantes.
2,5%
Objectif gouvernemental
Le gouvernement vise cependant à porter la dépense publique de santé à 2,5% du PIB d'ici 2025, notamment via le programme Ayushman Bharat lancé en 2018, qui finance la prise en charge hospitalière des plus pauvres.
60%+
Dépenses directes
Plus de 60% des dépenses de santé en Inde proviennent encore du paiement direct par les ménages, ce qui peut entraîner des difficultés d'accès aux soins pour les populations les plus vulnérables.
Inde : Données démographiques
Population
1,399 Md
Habitants en 2023
Âge médian
29,5
Population très jeune
Taux de natalité
16,5‰
Naissances pour 1000 habitants
Espérance de vie
67,7
En années
Environ 25% des Indiens ont moins de 15 ans. Le taux de fécondité est d'environ 2,1 enfants par femme, juste au niveau de remplacement des générations. Les principales causes de mortalité traduisent une double charge : les maladies non transmissibles représentent près de 63% des décès, mais les maladies infectieuses et périnatales demeurent significatives.
Inde : Organisation du système de santé
L'Inde a un système très fragmenté. Le secteur public comprend un vaste réseau d'établissements échelonnés qui offrent en théorie des soins gratuits ou très subventionnés. Cependant, ce secteur souffre de sous-financement chronique.
1
Secteur privé dominant
Environ 70-75% des soins ambulatoires et plus de 60% des hospitalisations non urgentes sont réalisés dans le secteur privé.
2
Ayushman Bharat
Ce programme offre une assurance santé publique aux familles les plus pauvres (environ 500 millions de personnes éligibles) couvrant jusqu'à 5 lakhs ₹ de frais hospitaliers par an.
3
Acteurs publics
Le Ministère de la Santé et de la Famille est chargé des politiques nationales. Après la décentralisation, les États gèrent opérationnellement les hôpitaux publics.
4
Agents de santé communautaires
Plus de 900 000 femmes ASHA au niveau des villages assurent l'éducation sanitaire, le suivi des grossesses et des vaccinations de base.
Inde : Place des médecins
Formation et répartition
L'Inde forme de nombreux médecins chaque année (plus de 80 000 diplômes de MBBS délivrés en 2022), mais fait face à une pénurie au regard de sa population et à une mauvaise répartition. La plupart des médecins sont concentrés en zone urbaine ou à l'étranger : on estime que près de 10% des médecins indiens pratiquent hors d'Inde.
Secteur public et privé
Dans le secteur public, les médecins sont salariés par les États ou par le gouvernement central. Le salaire public est modeste, ce qui pousse nombre d'entre eux vers le libéral privé. En pratique, beaucoup de médecins publics cumulent avec du privé.
Défis et perspectives
Le ratio médecins/population est autour de 0,9 pour 1000 (en incluant les praticiens de médecine traditionnelle Ayurveda), donc inférieur à la norme OMS. Les défis incluent la surcharge de travail, l'inégalité d'accès, et la coexistence de divers systèmes de médecine.
Inde : Tendances de santé
Maladies infectieuses
Lutte contre la polio (bientôt certifiée éradiquée) et la tuberculose (plan pour une Inde sans TB d'ici 2025).
Maladies chroniques
Explosion des maladies liées au mode de vie : l'Inde compte plus de 77 millions de diabétiques (second rang mondial).
Santé maternelle
Progrès significatifs avec réduction de la mortalité maternelle de 570 à 103 pour 100 000 naissances de 1990 à 2020.
Télémédecine
Essor rapide, notamment avec la plateforme publique e-Sanjeevani qui a réalisé plus de 10 millions de consultations en ligne.
L'Inde continue d'être le premier fournisseur mondial de médicaments génériques et investit dans la recherche de vaccins et de biosimilaires, comme on l'a vu avec la production du vaccin Covishield par Serum Institute.
Inde : Autorisation de mise sur le marché
La Central Drugs Standard Control Organization (CDSCO), dirigée par le Drug Controller General of India (DCGI), est l'agence de régulation indienne. Pour qu'un médicament soit commercialisé, il faut obtenir l'approbation du DCGI après soumission d'un dossier démontrant qualité, sécurité et efficacité.
1
Essais cliniques
Si le médicament est fabriqué localement, des essais nationaux sont souvent réalisés. Pour un médicament étranger déjà approuvé ailleurs, la CDSCO peut demander des essais d'équivalence chez des patients indiens.
2
Dispositifs médicaux
Depuis 2017, l'Inde a classé 37 catégories de dispositifs sous réglementation stricte - ils doivent être enregistrés et certifiés selon des normes proches de l'UE.
3
Contrôle des prix
La National Pharmaceutical Pricing Authority (NPPA) publie une liste de prix plafonds pour plus de 800 formulations, ce qui peut impacter les marges des entreprises pharmaceutiques.
L'accès au marché indien implique souvent de passer par un importateur agréé et de se conformer aux règles d'étiquetage, notamment mentionner le prix maximum de vente sur l'emballage.
Inde : Lancer un business santé
Opportunités
L'Inde offre un marché immense avec une demande de santé en forte croissance.
L'environnement réglementaire s'améliore.
Défis
Environnement très concurrentiel et complexe.
Barrières à l'entrée : fragmentation administrative, compétitivité sur les prix, infrastructures inégales.
Pour une entreprise étrangère, il est généralement indispensable de s'associer avec un partenaire local. Les bonnes pratiques incluent l'adaptation du modèle économique : offres à bas coût et à haut volume.
Inde : Adaptation culturelle
Diversité linguistique
L'Inde a plus de 20 langues officielles. Fournir du matériel dans la langue locale (hindi, bengali, tamoul, etc. selon la région) est un atout majeur pour gagner la confiance.
Médecine traditionnelle
La médecine ayurvédique est profondément ancrée. Plutôt que de l'ignorer, mieux vaut composer avec - certaines campagnes combinent messages de médecine moderne et références à l'ayurveda.
Importance du relationnel
Rendre visite aux décideurs en personne, faire preuve d'humilité et de respect envers les médecins seniors aide à établir de bonnes relations.
Implication communautaire
Impliquer les ASHA (travailleuses de santé locales) et les chefs de village dans le processus d'introduction d'un nouveau produit augmente les chances de succès.
La sensibilité au prix impose souvent d'afficher clairement la valeur apportée : les Indiens sont méfiants envers les produits trop chers, donc il faut souligner comment l'innovation permet d'économiser ou d'améliorer la vie de manière tangible.
Inde : Applications de santé B2C
Maya
Sert de calendrier menstruel et de suivi de la fertilité en anglais et hindi, avec déjà des millions d'utilisatrices.
1mg (Tata 1mg)
Permet d'acheter des médicaments en ligne (livrés à domicile à prix réduits) et offre aussi des consultations médicales et des examens de laboratoire à domicile.
Practo
L'Inde connaît une véritable prolifération d'applications de santé sur smartphone. Initialement conçue pour prendre rendez-vous chez le médecin, elle s'est élargie en une plateforme de téléconsultation et de gestion de dossiers, utilisée dans plus de 100 villes.
BeatO & Aarogya Setu
BeatO propose aux diabétiques un glucomètre connecté relié à une appli mobile. Aarogya Setu, lancée par le gouvernement lors de la pandémie, a été adoptée massivement et intègre désormais le carnet de vaccination.
Inde : Entreprises medtech
Poly Medicure
Fabricant indien de consommables médicaux (systèmes de perfusion, poches de sang, cathéters) qui exporte dans plus de 110 pays.
Dispositifs orthopédiques
Sahyadri et Meril Life Sciences produisent localement des implants (prothèses de genou, stents) moins chers que les imports et gagnent des parts de marché.
Trivitron Healthcare
Propose un catalogue varié d'équipements allant des appareils d'imagerie aux kits de diagnostic; s'est internationalisée en rachetant des entreprises en Europe.
Medtech "frugale"
L'Inde excelle dans les innovations adaptées aux besoins locaux, comme l'échographe ultra-portable Vscan de GE Healthcare développé spécifiquement pour les zones rurales.
Pour stimuler l'industrie medtech locale, le gouvernement a mis en place des parcs industriels de technologie médicale et une politique d'achats publics favorisant les dispositifs "Make in India".
Inde : Logiciels médicaux
Situation actuelle
Au regard de son développement informatique, l'Inde a encore du chemin pour informatiser complètement son système de santé. Cependant, des progrès notables sont en cours.
Le secteur privé
De nombreux hôpitaux privés haut de gamme (Apollo, Fortis, Max Healthcare) utilisent depuis longtemps des systèmes d'information hospitaliers intégrés. Par exemple, les hôpitaux Apollo ont leur plateforme ASK Apollo pour le dossier patient et les résultats de laboratoire accessibles en ligne.
Le secteur public
Dans le public, le gouvernement a lancé l'initiative Ayushman Bharat Digital Mission (ABDM) pour créer un écosystème de santé numérique national, incluant la délivrance d'identifiants santé uniques aux citoyens et la promotion du dossier médical électronique interopérable.
Solutions ambulatoires
Au niveau ambulatoire, plusieurs startups proposent aux médecins des logiciels de gestion de cabinet simples, comme Practo Ray qui offre un CRM médical pour gérer les RDV et enregistrer les ordonnances.
Inde : Laboratoires pharmaceutiques
Leaders nationaux
Sun Pharmaceuticals est le plus grand laboratoire indien (et 4e mondial en génériques), produisant antihypertenseurs, antidiabétiques et médicaments dermatologiques pour plus de 100 marchés.
Cipla est célèbre pour avoir fourni des trithérapies anti-VIH abordables en Afrique dès les années 2000, et reste un acteur majeur des antirétroviraux et antiasthmatiques.
Biotechnologie
Serum Institute of India à Pune est devenu le plus gros fabricant de vaccins au monde en nombre de doses (il a produit AstraZeneca Covishield et développé son propre vaccin Covovax).
Biocon, basé à Bangalore, s'est fait un nom dans les biosimilaires (insuline glargine, trastuzumab) avec des approbations sur les marchés européens et américains.
L'État indien régule strictement les prix de plus de 800 médicaments via la NPPA, ce qui favorise l'accès mais réduit les marges; par conséquent, les laboratoires se rattrapent sur les volumes et l'export.
Indonésie :
Dépenses de santé
L'Indonésie consacre environ 3,4% du PIB à la santé (2020). Bien que ce taux ait augmenté avec l'adoption d'une couverture universelle, il reste inférieur à la moyenne mondiale.
Financement
Les dépenses publiques couvrent autour de la moitié de ce total, à travers le système d'assurance maladie national JKN. Le reste est financé par les ménages sous forme de tickets modérateurs et de dépenses hors panier de l'assurance.
Le JKN (Jaminan Kesehatan Nasional) couvre plus de 224 millions de personnes en 2023, soit plus de 80% de la population, et donne droit à des soins de santé de base et hospitaliers dans les établissements publics et privés conventionnés.
Indonésie : Données démographiques
279,5M
Population
Habitants en 2023
31,2
Âge médian
Population relativement jeune
15,1‰
Taux de natalité
Naissances pour 1000 habitants
73,3
Espérance de vie
En années
L'Indonésie est le 4e pays le plus peuplé du monde. Le taux de natalité est en baisse après des décennies de planification familiale ("Deux enfants, c'est assez"), avec un taux de fécondité autour de 2,3. Les principales causes de mortalité reflètent une double charge : les AVC sont la première cause de décès (17%), suivis par les cardiopathies ischémiques.
Indonésie : Organisation du système de santé
Le système repose sur un réseau de soins de santé primaires : environ 10 000 centres de santé publics (puskesmas) répartis à travers l'archipel, offrant consultations, vaccinations et accouchements simples.
1
Système de référence
Les puskesmas orientent vers des hôpitaux de district (généralistes) puis vers des hôpitaux provinciaux ou nationaux pour les cas complexes.
2
Secteur public
Pilier dans les zones rurales et pour la prévention (programmes de santé maternelle, planification familiale via les sages-femmes villageoises appelées bidan).
3
Secteur privé
Très présent en zone urbaine : Jakarta, Surabaya ou Bandung disposent de grands hôpitaux privés bien équipés où consultent de nombreux spécialistes.
4
Financement du JKN
Provient de cotisations (employeurs, salariés, indépendants) et de subventions publiques pour la population pauvre (prise en charge des cotisations de ~100 millions d'individus).
Indonésie : Place des médecins
L'Indonésie affiche un ratio d'environ 0,4 médecin pour 1000 habitants, très inférieur aux standards, indiquant une pénurie de médecins. Pour remédier à la distribution inégale, tous les jeunes médecins effectuent un service obligatoire post-diplôme (internship) dans des régions sous-dotées.
Statut et rémunération
Les médecins du secteur public sont fonctionnaires ou contractuels, avec un salaire fixe relativement modeste. Nombre d'entre eux exercent en parallèle dans le privé pour compléter leurs revenus.
Secteur privé
Les médecins privés en cabinet sont payés à l'acte, souvent directement par les patients ou par le biais du JKN.
Défis majeurs
Les défis incluent la motivation à servir dans les zones rurales isolées et la charge de travail élevée dans les centres urbains JKN, où les médecins peuvent se retrouver avec des consultations chronométrées de quelques minutes.
Indonésie : Tendances de santé
Prévention
Intensification des efforts contre le tabagisme (près de 60% des hommes fument) avec augmentation des taxes et campagnes anti-tabac.
Santé maternelle
Via le programme "Revolusi KIA", formation de sages-femmes et promotion des accouchements en structure pour réduire la mortalité maternelle.
Télémédecine
Solutions innovantes comme des cliniques flottantes ou mobiles pour les îles éloignées, et usage de la télémédecine par satellite.
Systèmes d'information
Déploiement d'un numéro d'identification unique du patient dans le JKN, développement de l'e-santé (projet SATUSEHAT).
La prise en charge du vieillissement commence à émerger comme sujet, avec l'essor timide de maisons de retraite privées et de services gériatriques, culture nouvellement acceptée dans cette société traditionnelle.
Indonésie : Autorisation de mise sur le marché
L'Agence de Contrôle des Aliments et Médicaments (BPOM) indonésienne est responsable d'évaluer et d'homologuer les médicaments, vaccins et dispositifs.
1
Médicaments
L'entreprise doit fournir les résultats d'essais cliniques et la documentation de fabrication. La BPOM effectue une revue scientifique puis propose l'enregistrement au ministère de la Santé. Ce processus peut prendre 1 à 2 ans.
2
Procédure accélérée
La BPOM a mis en place une procédure fast-track pour les médicaments jugés prioritaires (épidémies, maladies graves sans traitement alternatif).
3
Dispositifs médicaux
Régulés par le ministère de la Santé, ils doivent être enregistrés selon une classification par risque (A, B, C, D). Les dispositifs de classe C et D nécessitent une évaluation technique détaillée.
L'Indonésie exige que tout produit de santé importé ait un distributeur local autorisé et un étiquetage en bahasa indonesia. Des droits de douane et taxes s'appliquent, le gouvernement encourageant la production locale.
Indonésie : Lancer un business santé
Un marché porteur avec des défis
L'Indonésie est un marché très porteur mais y lancer un business santé comporte des défis importants. Les barrières incluent la complexité géographique (livrer un service à travers 6000 îles habitées est logistiquement ardu), la nécessité d'obtenir le soutien des autorités locales et un environnement légal en évolution.
Importance des partenariats locaux
Il est quasiment indispensable de s'associer avec un acteur local bien implanté, que ce soit un groupe hospitalier, un distributeur de matériel médical ou un importateur pharmaceutique. La concurrence locale s'intensifie avec de nombreux entrepreneurs nationaux se lançant dans les cliniques, la télésanté et les laboratoires d'analyse.
Stratégie de transfert de compétences
L'Indonésie valorise les investissements qui transfèrent des compétences : une entreprise de medtech étrangère pourra marquer des points en créant une unité d'assemblage locale ou en formant des techniciens indonésiens.
Indonésie : Adaptation culturelle
Langue
Il convient d'avoir des équipes et documents en bahasa indonesia pour traiter avec les autorités et le grand public, même si les médecins parlent souvent un peu l'anglais.
Relations personnelles
Prendre le temps de bâtir une relation de confiance avec les partenaires (autour de repas, en montrant de l'intérêt pour leur culture) contribue à de meilleures collaborations.
Normes religieuses
Dans ce pays à majorité musulmane, s'assurer que les produits de santé sont certifiés halal peut être nécessaire pour certains marchés publics.
Harmonie sociale
La structure sociale indonésienne valorise l'harmonie et l'absence de conflit - éviter toute critique frontale du système existant et proposer en douceur les améliorations.
Être conscient du principe hiérarchique est important : lors des négociations, identifier le décideur réel et faire preuve de respect envers la hiérarchie sont essentiels. Montrer une volonté d'être présent sur le long terme et de contribuer au système national sera apprécié.
Indonésie : Applications de santé B2C
En Indonésie, la télémédecine a connu un essor spectaculaire ces dernières années. Voici les principales applications et leurs caractéristiques :
Halodoc
Application leader permettant aux utilisateurs de consulter des médecins par chat ou vidéo 24h/24, d'obtenir des ordonnances numériques et de faire livrer les médicaments en moins d'une heure à Jakarta et d'autres grandes villes.
Alodokter
Plateforme très populaire, combinant des actualités médicales en bahasa et un service de téléconsultation avec plus de 30 000 médecins inscrits. Cruciale pendant la pandémie de Covid-19 en décongestionnant les hôpitaux.
Teman Bumil
"Ami de la mère" est une application locale de suivi de grossesse très utilisée en santé des femmes.
Riliv
Solution de bien-être mental en ligne qui propose des séances de thérapie par messagerie de manière anonyme, illustrant le développement des services de santé mentale.
Indonésie : Entreprises medtech
OneMed
Fabricant national d'une large gamme de consommables (seringues, kits de perfusion, désinfectants) présent dans la plupart des hôpitaux publics.
Prodia
Société indonésienne leader dans le diagnostic de laboratoire, gérant le plus grand réseau de laboratoires d'analyses médicales du pays.
Bio Farma
Entreprise publique, important producteur de vaccins (DTP, hépatite B, polio) approvisionnant le marché indonésien et les programmes de l'UNICEF.
Startups innovantes
Gojom fabrique des prothèses imprimées en 3D peu coûteuses, Katalis a mis au point un incubateur néonatal abordable adapté aux cliniques rurales.
Le gouvernement indonésien a identifié la medtech comme secteur prioritaire dans sa feuille de route Making Indonesia 4.0, et encourage via des incitations fiscales la production locale d'équipements médicaux.
Indonésie : Logiciels médicaux
Systèmes nationaux
L'informatisation du système de santé indonésien est en cours, tirée par le déploiement du JKN. Le BPJS Kesehatan a mis au point un système en ligne pour la gestion des assurés et la facturation des hôpitaux : chaque établissement connecté au JKN utilise la plateforme V-Claim pour soumettre les réclamations de prise en charge.
Le ministère de la Santé a promu un logiciel open-source, Sistem Informasi Rumah Sakit (SIRS), pour les hôpitaux publics, qui collecte des données agrégées et les remonte au niveau central pour le pilotage du système.
Solutions locales et mobiles
Au niveau des puskesmas, un logiciel appelé SIMPUS est utilisé dans plusieurs régions pour enregistrer les consultations, les vaccinations et suivre les indicateurs clés; sa pénétration reste partielle, mais on tend vers une uniformisation.
L'Indonésie mise sur les données de santé publiques : elle a mis en place l'application mobile SATUSEHAT où les citoyens peuvent stocker leur historique vaccinal et accéder à certains résultats de test, prélude à un carnet de santé numérique unifié.
Indonésie : Laboratoires pharmaceutiques
Acteurs nationaux majeurs
Kalbe Farma
Le plus grand laboratoire local et en Asie du Sud-Est : produit un large éventail de médicaments et de produits de nutrition, et détient ses propres chaînes de distribution et pharmacies.
Dexa Medica
Conglomérat pharmaceutique indonésien bien établi, connu pour ses partenariats internationaux (fabrication locale de médicaments sous licence de Merck, Pfizer, etc.).
Secteur public pharmaceutique
Bio Farma (pour les vaccins et sérums), Indofarma et Kimia Farma (deux entreprises publiques historiquement dédiées aux génériques et antiseptiques) ont fusionné en 2020 au sein d'une holding pharmaceutique publique.
Le pays importe encore une part importante de ses matières premières (plus de 90% des API sont importés, notamment de Chine et d'Inde).
Particularité du marché indonésien
L'Indonésie a un marché particulier pour les jamu (remèdes traditionnels à base de plantes) qui pèsent une part non négligeable de la consommation de santé : des entreprises comme Sido Muncul produisent industriellement ces toniques à base de gingembre, curcuma, etc.
Japon
Le Japon consacre environ 10,9% de son PIB à la santé, l'un des taux les plus élevés en Asie. Ce financement provient majoritairement de l'assurance publique via impôts et cotisations sociales.
Démographie
123,7 millions d'habitants avec une population vieillissante (âge médian de 49,5 ans) et un taux de natalité très bas (6,9‰).
Espérance de vie
La plus élevée au monde (85 ans).
Principales causes de mortalité
Maladies non transmissibles liées à l'âge: cancers, maladies cardiovasculaires et pneumonies.
Japon: Organisation du Système de Santé
Le Japon possède un système de santé universel depuis 1961. Tous les résidents sont couverts par une assurance maladie obligatoire via deux régimes principaux: l'assurance des salariés et l'assurance nationale pour les non-salariés.
Ce système couvre 100% de la population avec un reste à charge standard de 30% (réduit à 10-20% pour retraités et patients à faibles revenus). Les soins sont fournis par un mélange d'hôpitaux publics, privés à but non lucratif et cliniques privées.
1
Liberté de choix totale
Les patients peuvent consulter n'importe quel médecin ou hôpital sans système de référence strict.
2
Paiement à l'acte
Selon un tarif national unifié révisé tous les deux ans par le gouvernement.
3
Système spécifique pour personnes âgées
La "Loi sur les soins de longue durée" finance séparément la prise en charge de la dépendance.
Japon: Acteurs Publics Principaux
Le Ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales (MHLW) est l'acteur central supervisant l'ensemble du système. Il définit la politique de santé, fixe les tarifs et assure le contrôle de qualité des établissements.
Caisses d'assurance maladie
Environ 3500 sociétés d'assurance maladie des employeurs et caisses municipales jouent un rôle d'intermédiaires payeurs.
PMDA
L'agence réglementaire qui évalue et approuve les médicaments et dispositifs médicaux.
Préfectures
Chargées de planifier l'offre de soins sur leur territoire et gérer les centres de santé publique.
Les associations professionnelles ont un poids consultatif, notamment lors de la révision biennale des tarifs. Le système d'accréditation des hôpitaux assure un contrôle de la qualité des établissements.
Japon: Statut des Médecins
Les médecins japonais sont quasiment tous conventionnés dans le cadre du système public. Qu'ils travaillent en hôpital ou en clinique privée, ils appliquent les tarifs nationaux et reçoivent le remboursement par l'assurance.
Médecins hospitaliers
Généralement salariés des hôpitaux, avec un salaire fixe et parfois des bonus liés à l'ancienneté.
Médecins de ville
En exercice libéral individuel, tirant leurs revenus des honoraires payés par l'assurance pour chaque acte.
Le revenu moyen d'un médecin japonais est confortable mais pas excessivement élevé comparé aux autres pays développés. La profession médicale jouit d'un grand prestige social, mais fait face à des défis comme la pénurie de médecins généralistes dans les zones rurales et le vieillissement des praticiens.
Japon: Tendances de Santé
Le Japon, déjà une "super-société âgée", adapte son système au vieillissement avec une expansion des services de soins de longue durée, de gériatrie et de rééducation pour les personnes âgées en perte d'autonomie.
Innovations technologiques
Robots d'assistance dans les maisons de retraite, robots de compagnie pour patients Alzheimer, technologies médicales de pointe.
Intégration des soins
Modèle "communauté intégrée" où services médicaux, sociaux et préventifs sont coordonnés à l'échelle d'une commune.
Digitalisation
Dossiers médicaux électroniques, carte d'assurance maladie numérique, développement de la télémédecine.
Maîtrise des coûts
Réduction des tarifs des médicaments chers, encouragement des génériques (plus de 80% des prescriptions).
Japon: Autorisation de Mise sur le Marché
Le Japon dispose d'un système réglementaire rigoureux géré par la PMDA sous supervision du MHLW. Pour un médicament innovant, l'entreprise doit mener des essais cliniques incluant généralement une part de patients japonais.
1
Évaluation PMDA
La PMDA évalue le dossier et, en cas d'avis positif, le MHLW accorde l'enregistrement (12-18 mois en moyenne).
2
Fixation de prix
Un comité du MHLW négocie avec l'entreprise pour déterminer le prix de remboursement.
3
Suivi post-commercialisation
Études de surveillance obligatoires et système de pharmacovigilance robuste.
Le Japon a modernisé sa réglementation pour aligner les catégories sur le format international et accepte désormais les essais cliniques multi-centriques internationaux, réduisant le délai d'arrivée des nouveaux produits.
Japon: Lancement d'un Business Santé
Le marché japonais est attractif (dépenses de santé par habitant très élevées, population assurée solvable) mais aussi très mature et concurrentiel.
Barrières à l'entrée
Barrière linguistique et culturelle, cadre réglementaire strict, préférence pour les produits éprouvés.
Stratégies d'entrée
Association avec un partenaire japonais établi, joint-ventures ou rachat de petites entreprises locales.
Facteurs de succès
Qualité irréprochable, adaptation aux standards nippons, caution de leaders d'opinion nationaux.
Se lancer au Japon demande investissement et adaptation, mais offre en retour un marché stable, solvable et un label de qualité valorisant pour l'Asie.
Japon: Bonnes Pratiques d'Adaptation Culturelle
Réussir sur le marché japonais requiert une approche culturelle adaptée. La langue japonaise est essentielle pour toutes les interactions avec les professionnels de santé, les patients et l'administration.
Respect et formalisme
Échanger des cartes de visite (meishi) de manière cérémonieuse, adresser les interlocuteurs par leur titre suivi de "sensei" pour un médecin.
Confiance progressive
Multiples réunions, visites et démonstrations avant de conclure un accord. Patience et évitement de la confrontation directe.
Valorisation de la qualité
Souligner les certifications rigoureuses, l'approbation de la PMDA et l'expérience dans d'autres pays développés.
Relais locaux
Faire appel à un expert japonais reconnu comme relais est souvent plus efficace qu'un vendeur étranger charismatique.
Japon : Applications médicales B2C
Téléconsultation & prise de rendez-vous
  • CLINICS (Medley) : premier système de télé-consultation au Japon, déployé dans plus de 5 000 établissements et interconnecté aux plateformes de paiement et d'e-prescription ​
  • LINE Doctor : service intégré à l'application de messagerie LINE (95 M d'utilisateurs actifs), permettant rendez-vous, visio, paiement in-app
  • curon (MICIN) : consultation vidéo + envoi d'ordonnances, très utilisée pour le suivi des maladies chroniques ​
  • SOKUYAKU : « tout-en-un » (consultation, prescription, livraison) mis en avant pour les patients à mobilité réduite
  • Pocket Doctor : pionnier (2016) offert aux cliniques rurales et aux services d'urgence
Santé de la femme (femtech)
  • LunaLuna (MTI) : depuis 2000, référence pour cycle menstruel et fertilité ; base de 17 M d'utilisatrices et point d'entrée vers des télé-consultations gynécologie-obstétrique
Suivi des maladies chroniques & digital therapeutics
  • CureApp HT : premier DTx pour l'hypertension remboursé par l'assurance nationale (2022), désormais prescrit par > 1 500 cardiologues .
  • CureApp SC : programme de sevrage tabagique associant appli, capteur CO et coaching
  • Welby MyKarte / MyDotto : carnet de santé connecté, très utilisé en diabétologie et gériatrie
Medtech
  • Terumo : spécialiste des dispositifs cardiovasculaires (CA 2024 : ~7,1 Md €) terumo.com.
  • Olympus Medical : leader mondial de l'endoscopie souple (CA Medical Business 2024 : ~6,5 Md €) olympus-global.com.
  • Canon Medical Systems : CT/MRI « made in Tochigi », fort sur l'IA embarquée global.medical.canon.
  • Fujifilm Healthcare : croissance à deux chiffres sur l'imagerie et les endoscopes (CA groupe 2,96 Bn ¥ 2024) holdings.fujifilm.com.
  • Sysmex : n°1 japonais du diagnostic in vitro, ambition d'être No 1 national du marché IVD シスメックス株式会社 | Sysmex.
  • Nihon Kohden : monitorage et défibrillation (CA 2024 : 1,53 Md $) Macrotrends.
  • HOYA / Pentax Medical : endoscopie, IA de détection Discovery™ hoya.com.
  • Nipro : dialyse, perfusion ; 38ᵉ medtech mondiale par revenue 2024 medicaldesignandoutsourcing.com.
Logiciels médicaux
  • HOPE EGMAIN-GX (Fujitsu) : DPI numéro 1 dans les CHU ; utilisé notamment à l'hôpital universitaire de Kyoto pour l'analyse de notes cliniques Nature.
  • MegaOak /iS (NEC) : nouvelle génération intégrant IA générative pour la rédaction et l'aide au codage NEC Global.
  • JMA ORCA : logiciel open-source soutenu par l'Association médicale japonaise, installé chez ≈ 14 000 prestataires et base de nombreuses solutions tierces ResearchGate 株式会社オークソリューションズ.
  • Medicom-HRf Hybrid Cloud (PHC Wemex) : EMR/Pharmacy cloud compatible e-prescription, ciblant cabinets urbains phchd.comphchd.com.
Hôpitaux publics et privés
  • University of Tokyo Hospital – 1 210 lits, CHU phare du Kanto 東京大学.
  • Osaka University Hospital – 1 086 lits, référence nationale en chirurgie robotique.
  • Juntendo University Hospital (Tokyo) – 1 051 lits et > 1 M d'ambulatoires/an.
  • National Center for Global Health & Medicine (NCGM) – 749 lits, centre maladies infectieuses et santé mondiale 国立国際医療研究センター.
  • Keio University Hospital – 960 lits, haut taux d'activité chirurgicale.
  • St. Luke's International Hospital (privé, Tokyo) – 539 lits, classé meilleur hôpital privé par la presse médicale.
  • Seirei Hamamatsu General Hospital – 750 lits, établissement modèle de gestion privée à but non lucratif.
  • Kameda Medical Center (Chiba) – + 700 lits, premier hôpital japonais accrédité JCI.
  • Tokushukai Medical Group – conglomérat de 71 hôpitaux (≈ 19 000 lits cumulés), plus grand opérateur privé du pays.
Laboratoires pharmaceutiques majeurs
  • Takeda : premier groupe japonais (≈ 3,3 Bn ¥ de CA trimestriel, leadership USA).
  • Astellas Pharma : CA record FY 2024, croissance à deux chiffres.
  • Daiichi Sankyo : CA FY 2024 : 1,6 T ¥, tiré par les ADC en oncologie.
  • Eisai : forte dynamique autour de l'anticorps anti-Amyloïde Leqembi®.
  • Chugai Pharmaceutical (groupe Roche) : revenus attendus 2024 : 1,19 T ¥.
  • Otsuka Holdings : CA 2024 consolidé : 2,33 T ¥, portfolio centré psychiatrie et néphrologie.
  • Autres acteurs notables : Eisai, Shionogi, Sumitomo Pharma, Mitsubishi Tanabe, Kyowa Kirin, tous très actifs en R&D maladies infectieuses ou immunologie.
Kazakhstan
3,92%
du PIB en 2021
Dépense courante de santé
25%
Dépenses directes
Part des ménages en 2021, en baisse par rapport à 34% en 2019
20,3M
Population
Habitants en 2025
52%
Moins de 30 ans
2,95
Enfants par femme
En 2024, après un pic à 3,32 en 2021
75,4
Espérance de vie
En 2024 (76,1 en zone urbaine, 74,3 en zone rurale)
Principales causes de mortalité et rôle de l'État
Principales causes de mortalité
Selon l'estimation OMS 2021, les premières causes de décès sont : cardiopathie ischémique, AVC, COVID-19 (vague 2021), puis BPCO et cardiomyopathies. L'IHME confirme la prédominance des maladies cardiovasculaires, loin devant la cirrhose et les traumatismes.
Rôle de l'État et organisation public/privé
L'État définit la politique via le Ministère de la Santé et assure un panier de soins gratuit (GVFMC) garanti par le budget. Depuis 2020, l'Assurance-maladie obligatoire collecte des cotisations employeurs/employés et achète les prestations au nom des assurés, ce qui a fait passer le financement annuel de 1 000 Mds à 2 800 Mds KZT en 2024. Les soins primaires et hospitaliers publics dominent (80 % des lits), mais les cliniques privées se multiplient dans les grandes villes, souvent sous contrat AMO. Les PPP hospitaliers (ex. hôpital de Kokshetau, 630 lits) illustrent l'ouverture à l'investissement privé.
Acteurs publics et place du médecin
Place et conditions du médecin
Les 407 médecins pour 100 000 habitants sont pour 83 % installés en ville, le rural restant sous-doté. Les praticiens des établissements publics sont salariés, payés au grade + primes qualité ; le salaire moyen a atteint 592 300 KZT/mois (≈1 240 USD) en 2024 après plusieurs augmentations présidentielles. Le secteur libéral pur reste marginal (principalement cabinets de stomatologie et imagerie). Les enjeux : surcharge dans les polycliniques urbaines, manque de logement en zone rurale, migration vers le privé ou l'étranger.
Acteurs publics clés
Ministère de la Santé (élabore les normes et le financement).
Fonds d'assurance-maladie sociale (FOMS) : payeur unique des prestations AMO.
SK-Pharmacy : centrale d'achat publique des médicaments.
Centre républicain pour le développement de la santé (analyse et benchmarks).
Services régionaux de santé qui gèrent les hôpitaux et polycliniques.
Grandes tendances et mise sur le marché
Digitalisation
Généralisation du Dossier médical électronique (UNEHS) et de l'appli Damumed (plus de 4 M d'utilisateurs).
Partenariats public-privé
Pour moderniser l'infrastructure (Kokshetau, Karaganda).
Focus maladies chroniques et prévention NCD
Dans l'accord 2024-25 avec l'OMS.
Production pharmaceutique locale
Soutenue par des exonérations fiscales et la substitution aux importations.
Mise sur le marché de médicaments & dispositifs
  • Autorité compétente : Comité d'expertise auprès du Ministère, opéré par le Centre national d'expertise des médicaments et dispositifs.
  • Réglementation EAEU : depuis 2021, le dossier commun (CTD) est déposé sur la plateforme ECE ; en attendant, un régime transitoire national court jusqu'en 2025.
  • Délai cible : 140 jours ouvrés pour un médicament, hors réponses aux questions.
  • Dispositifs : classification I-IV, possibilité d'inspection du site pour les dispositifs complexes.
Lancer un business santé au Kazakhstan
Le rapport « Investment Climate » 2024 note un environnement globalement favorable, même si la corruption reste citée dans les marchés publics de santé. Les autorités promeuvent les zones économiques spéciales et les PPP ; 7 Mds USD d'accords santé-life-sciences ont été signés lors du KGIR 2024. Atouts : marché en croissance (dépense par habitant +19 %/an), alignement réglementaire EAEU. Freins : logique d'enregistrement en russe/kazakh, exigences de localisation progressive pour certains achats.
Bonnes pratiques culturelles
Communication
Travailler documents et packaging en bilingue russe/kazakh ; le kazakh est valorisé dans le secteur public.
Relations
Valoriser la relation personnelle : rencontres officielles avec le directeur médical puis échanges informels au thé.
Conformité
Mettre en avant la conformité aux normes GMP/EAEU et les partenariats éducatifs (formations CME).
Tarification
Adapter la tarification : différencier grande ville / région et proposer leasing ou paiement échelonné pour les hôpitaux publics.
Écosystème numérique de santé
Écosystème d'applications B2C (hors fitness)
  • Damumed : agenda, prescriptions, résultats d'analyses, >4 M d'utilisateurs.
  • 103.kz : prise de RDV, recherche de médicaments, 3 800 cliniques connectées.
  • Doctor Online / Qomek / i-Teka : téléconsultations et e-pharmacie, répertoriés parmi les startups les plus dynamiques 2025.
  • Sağdyn : suivi de santé féminine, intégration avec Damumed (source Similarweb top-trending).
MedTech et logiciels pour professionnels
  • Ordamed : premier fabricant-distributeur national, propose aussi un HIS modulaire et des solutions de téléradiologie.
  • KazMedPribor : usine de dispositifs électromédicaux, forte présence dans les marchés publics.
  • MedData AI : plate-forme de pilotage hospitalier et d'IA clinique déployée dans 15 hôpitaux pilotes.
  • Unified National Electronic Healthcare System (UNEHS), orchestrée par le ministère, fournit l'EHR standardisé à tous les établissements publics.
Infrastructures et acteurs clés
Grands hôpitaux publics et privés
  • National Research Cardiac Surgery Center (Astana, 200 lits) : référence cardio-thoracique.
  • University Medical Center – Mother & Child (Astana, 529 lits) : plus grand centre périnatal.
  • National Center of Motherhood & Childhood (Astana, 500 lits)
  • Almaty Central City Clinical Hospital (public, 900 lits répartis sur plusieurs sites).
  • Almaty International Medical Center : hôpital privé haut de gamme en développement, cible le tourisme médical
Principaux laboratoires pharmaceutiques
  • SANTO (ex-Chimpharm, groupe Polpharma) : leader du marché national, >240 génériques.
  • Nobel Almaty Pharmaceutical Factory (Nobel AFF) : première usine GMP locale, forte expansion en Asie CIS.
  • Abdi İbrahim Global Pharm (AIGP) : joint-venture turco-kazakhe, capacité 24 M unités/an, export vers EAEU.
Laos
6,36%
du PIB en 2023
Contre 2,5% en 2010
45%
Dépenses publiques
Le reste provient du paiement direct des ménages
7.87M
Population
Habitants au 1ᵉʳ juillet 2025
68.3
Espérance de vie
Années à la naissance en 2023
20.3‰
Taux de natalité
En 2024, en baisse continue
Structure par âge (2023) : 30,3 % de 0-14 ans, 65,2 % de 15-64 ans, 7,4 % de 60 ans et plus — signe d'un vieillissement annoncé.
Organisation, rôle de l'État, public/privé
Hôpitaux nationaux
Mahosot, Mittaphab, Setthathirath, etc.
Hôpitaux provinciaux
13 établissements
Hôpitaux de district
Niveau intermédiaire
Centres de santé villageois
Premier niveau de soins
Le ministère de la Santé (MoH) fixe la politique, finance les salaires et supervise les programmes verticaux (VIH, paludisme, vaccination).
Le Bureau national d'assurance-maladie (NHIB) achète les services pour le compte des assurés.
Dans le secteur privé, on trouve des cliniques de ville (licence obligatoire), des hôpitaux internationaux (Kasemrad, Alliance IMC) principalement à Vientiane. Les ONG et les missions étrangères comblent les déserts médicaux.
Principaux organismes publics de contrôle
Ministry of Health
Département des services de santé, Département d'hygiène et promotion, Département des ressources humaines.
Food and Drug Department (FDD)
Enregistrement, qualité, pharmacovigilance.
Health Professional Council
Délivre et renouvelle les licences (tous les 5 ans avec FMC).
National Health Insurance Bureau et Lao Social Security Office
Responsables du financement.
Directions sanitaires provinciales
Relais opérationnels du MoH.
La place du médecin
Statut et rémunération
Statut : 75 % des praticiens sont salariés de l'hôpital public ; la double activité (cabinet privé en soirée) est tolérée moyennant licence annuelle.
Rémunération moyenne : ~60 600 000 LAK/an dans le secteur public (≈ 2 700 €).
Enjeux professionnels
Rémunération faible, surcharge dans les zones rurales, nécessité de formation continue et fuite des compétences vers la Thaïlande.
Tendances majeures 2023-2025
Réforme législative
Nouvelles lois santé publique, maladies transmissibles et protection sociale adoptées fin 2024.
Stratégie santé numérique 2023-2027
Interopérabilité DHIS-2, 80 % des structures déjà connectées, feuille de route IoP.
Boom de la télémédecine
Télé-suivi périnatal testé durant la pandémie puis intégré dans la pratique.
NCD
Plan stratégique contre les maladies non transmissibles lancé avec Vital Strategies.
Renforcement des labos et de la surveillance
Réseau inter-provincial créé en 2024.
Autorisations et accès au marché
Autorisations médicament & dispositif médical
Médicaments : dossier CTD, échantillons, contrôle qualité au Laboratoire national ; délai théorique 12 mois.
Dispositifs : depuis 01/01/2024, inscription obligatoire des classes C-D (haut risque) auprès du FDD ; classes A-B via permis d'importation simplifié.
Licence d'importateur et « Lot release » exigés pour chaque expédition.
Lancer un business santé : obstacles & leviers
Points positifs : marché de niche peu concurrentiel, soutien aux partenariats public-privé (ex. usine PPE de PRIMED à Vientiane).
Freins : petite taille du marché, procédures multiples (MoH, Planification, Commerce), instabilité du kip, nécessité d'alliances locales et d'un capital social élevé.
Les incubateurs (F6S, Lao-KIT) et l'ouverture au capital étranger depuis le décret 2019 facilitent néanmoins l'entrée.
Bonnes pratiques d'accès au marché
Approche relationnelle : validation officielle (« letter of introduction ») avant toute étude terrain.
Langue et culture : supports patients en lao ; éviter la sur-technicité ; valoriser la médecine traditionnelle dans la communication.
Prix et paiement : proposer des forfaits compatibles avec l'assurance-maladie nationale et le paiement mobile (Unitel, BCEL).
Distribution : passer par un importateur médical agréé (DKSH Laos, Lao Medical Solution) déjà référencé par le FDD.
Laos :
Top applications B2C
  • Laos Health (Unitel) : prise de rendez-vous et dossier patient mobile.
  • EUCARE : télé-consultation 24/7 classée n°1 dans Google Play « Medical » au Laos.
  • BIMA Mobile Health : conseil médical + micro-assurance.
  • Telehealth MoH : service maternité/post-natale déployé dans les districts pilotes.
Entreprises / fournisseurs medtech
  • PRIMED Medical Products : nouvelle usine d'EPI à Vientiane (export régional)
  • Unitel eHealth : opérateur télécom public-privé à l'origine de l'app Laos Health
  • Lao Medical Solution : intégrateur-maintenance d'équipements hospitaliers
  • DKSH Laos : distribution et logistique pharmaco-médicale.
  • AB Medicals : fabrication locale de consommables.
Logiciels médicaux pour professionnels
  • Lao-HIS : dossier patient hospitalier développé par le MoH, connecté à DHIS-2.
  • DHIS-2 : agrégation nationale des données santé.
  • AMD Global Telemedicine : solutions de télémédecine dans les hôpitaux provinciaux pilotes.
Laos :
Plus grands hôpitaux
Public
  • Mahosot Hospital (Vientiane) – infectiologie & recherche.
  • Mittaphab (Friendship) Hospital – 300 lits, rénovation 2025.
  • Setthathirath Hospital – centre de référence polyvalent, agrandissement 2024-26.
Privé
  • Kasemrad International Hospital Vientiane (254 lits).
  • Alliance International Medical Centre (clinique-hôtel, services premium).
Principaux laboratoires pharmaceutiques locaux
  • State Enterprise Pharmaceutical Factory No 3 (PDC3) – historique, production génériques, projets COVID-19.
  • Laos Alliance Pharmaceutical Group (LAPG) – leader privé sous GMP.
  • Lucius Pharmaceuticals (Lao) – usine de 25 000 m² ouverte 2020.
  • KPN Pharma – petites séries injectables et phytothérapiques.
Mongolie
6,9%
Part du PIB
Dépense courante de santé en 2022 (contre 5,5% dix ans plus tôt)
$20,3Mds
PIB en 2023
Produit intérieur brut de la Mongolie
$1,4Mds
Budget santé
Estimation pour l'année 2023
4%
Cotisation SHI
Pourcentage prélevé sur la masse salariale pour la Social Health Insurance
Près des trois quarts du financement sont publics : dotation budgétaire centrale et cotisations à la Social Health Insurance (SHI).
Mongolie - Portrait démographique
3.47M
Population
Habitants en 2024
1.5%
Croissance
Annuelle
72.7
Espérance de vie
En années (2022)
Structure d'âge : ~34 % ont moins de 20 ans, mais la part des ≥65 ans dépasse maintenant 5 % et devrait doubler d'ici 2035.
Disparité homme/femme significative : 77,4 ans pour les femmes contre 68,1 ans pour les hommes (données OMS 2022).
Taux de natalité : 20,4 ‰ en 2022.
Mongolie - Rôle de l'État
Ministère de la Santé (MoH) : définit la stratégie 2023-2030, délivre les licences d'établissements et pilote les investissements publics.
Health Insurance General Agency : collecte les cotisations SHI et achète les prestations.
Mix public-privé :
  • Soins primaires ruraux assurés par centres de santé de soum (publics).
  • En milieu urbain, 260 « Family Health Centers » privés signent une capit-contrat avec la SHI.
  • Les hôpitaux tertiaires (First, Second, Third Central) restent publics ; des cliniques modernes (Intermed, UB Songdo) proposent une offre privée à Ulaanbaatar.
Statut et rémunération des médecins
Secteur public
Médecins salariés, salaire médian ≈ 230 US$/mois ; vagues de revendications en 2021 pour alignement sur le salaire moyen national.
Secteur privé/FHC
Statut d'indépendant rémunéré par capitation (~20 US$/hab./an) + actes hors panier SHI. L'accès à la formation continue (p. ex. licence nationale UpToDate) est un enjeu majeur.
Défis communs : surcharge de travail, répartition inégale ville-steppe, exode vers l'étranger.
Mongolie - Tendances structurantes
Transition épidémiologique rapide
Les NCD représentent 77 % des décès ; adoption fin 2024 d'un plan de dépistage populationnel (cancer, HTA, diabète).
Numérisation
La plate-forme gouvernementale e-Mongolia intègre déjà les ordonnances électroniques et le DMP, avec plus de 181 services en ligne.
Approche « mobile clinics »
Pour rapprocher soins et populations nomades, utilisant la télémédecine satellite.
Investissement vert
L'EBRD finance un hôpital à énergie positive à Darkhan (démarrage 2024).
Mongolie - Autorisations : médicaments & dispositifs
Autorité unique : Medicine & Medical Devices Regulatory Authority (MMRA), créée en 2020.
Médicaments
Dossier CTD en mongol, évaluation 8-12 mois, autorisation valable 5 ans.
Dispositifs
Reconnaissance CE/FDA + ISO 13485 ; enregistrement 6-9 mois avant importation.
Mongolie - Lancer une activité santé
Création d'une LLC étrangère : enregistrement en 10 jours, capital mini 100 k US$, liberté de rapatriation des dividendes mais procédures de visa encore lourdes.
Incitations : exonération de TVA sur les équipements médicaux, zones franches, lignes de crédit de la Banque mondiale pour projets santé numériques.
Mongolie - Clés d'adaptation culturelle
Interface linguistique
Interface en mongol cyrillique et service client local.
Connectivité adaptée
Solutions hybrides en ligne/hors-ligne pour la steppe où la couverture 4G reste sporadique.
Marketing communautaire
Collaboration avec les autorités d'aimag et les associations d'éleveurs pour le marketing communautaire.
Médecine traditionnelle
Respect de la médecine traditionnelle (plantes, ventouses) : messages de compatibilité plutôt que d'opposition.
Mongolie - Applications B2C phares (hors fitness)
e-Mongolia Health
Consultation du DMP, ordonnances, résultats de labo.
Moms App
Suivi grossesse et développement de l'enfant (ministère + UNICEF).
EClinic
Téléconsultations multispécialités, paiement mobile.
HealthFirst
Observance et télésuivi diabète/HTA.
Oky Mongolia
Santé menstruelle pour adolescentes, contenu ludique.
Mongolie - Acteurs MedTech remarquables
Medimpex International
Distribution équipements lourds, service après-vente national.
CIT LLC
Importateur multi-marques (Siemens, GE).
Biomed Trade LLC
Partenaire exclusif Mindray pour la Mongolie.
Karl Storz Mongolia
Endoscopie haut de gamme.
Mongolie - Logiciels médicaux répandus
Mindgolia HIS/LIS
Gestion hospitalière et laboratoire, conforme ISO 17025.
Smart Hospital Manager
DME cloud + facturation.
UpToDate
Licence nationale depuis 2021 pour l'aide à la décision clinique.
Mongolie - Principaux hôpitaux
First Central Hospital
Fondé 1925 – 568 lits, chirurgie lourde.
Second Central Hospital
Pédiatrie et néphrologie.
Third Central "Shastin" Hospital
Référence AVC et cardio.
Intermed Hospital
Hôpital privé accrédité JCI (91 lits).
Ulaanbaatar Songdo
200 lits, soins materno-infantiles et oncologie.
Laboratoires pharmaceutiques
Monos Pharma
Première usine GMP, plus de 30 médicaments génériques.
Tavin Us Co.
Réseau de 200 pharmacies et distribution hospitalière.
Mongol Em Impex Concern
Import-export, logistique froide.
Alpen Pharma Mongolia
Filiale suisse, spécialités ORL et pédiatriques.
Malaisie
Financement et Part du PIB
5,1%
du PIB
Dépense totale de santé en 2021
4,8%
du PIB
Tendance 2022-2023
57,9%
Financement
Part du financement public
Selon le dernier National Health Accounts (MNHA), la dépense totale de santé a atteint 5,1% du PIB en 2021. La tendance reste autour de 4,6 – 4,8% sur 2022-2023 d'après la Banque mondiale. Le financement public couvre 57,9% de cette dépense (subventions d'hôpitaux, salaires, médicaments hospitaliers) ; le reste provient de l'assurance privée, des employeurs et surtout des paiements directs (OOP).
Données Démographiques Clés de la Malaisie
Les statistiques démographiques suivantes illustrent les caractéristiques principales de la population malaisienne :
34,1M
Population
Population totale mi-2024
75,2
Espérance de vie
Années (tous sexes, 2024)
15,02
Taux de natalité
Pour 1 000 habitants (2022)
7,7%
Population senior
Personnes âgées de 65 ans et plus
La structure démographique montre que 22,2% de la population a entre 0-14 ans, 70,1% entre 15-64 ans, et 7,7% a 65 ans et plus — la Malaisie devient officiellement une « société vieillissante ». La projection pour 2024 est de 35,5 millions, confirmant un léger écart lié aux non-résidents.
Principales Causes de Mortalité en Malaisie
L'infarctus ischémique reste la première cause (16 % des décès médicaux certifiés en 2022), devant la pneumonie (14 % chez les femmes) et les accidents de transport chez les 15-40 ans.
Infarctus ischémique
Représente 16% des décès médicaux certifiés en 2022
Pneumonie
Cause 14% des décès chez les femmes
Accidents de transport
Principale cause de mortalité chez les 15-40 ans (12% des décès)
Gouvernance du Système de Santé Malaisien
Secteur Public
Le Ministry of Health (MOH) supervise la planification, le budget et la qualité via ses divisions (Medical Development Division, Health Technology Assessment, Primary Care, etc.). Le secteur public (hôpitaux d'État, cliniques « Klinik Kesihatan ») offre des soins quasi gratuits.
Secteur Privé
Le privé (hôpitaux de groupes IHH, KPJ, Ramsay Sime Darby, etc.) fonctionne en paiement direct ou assurance. Des schémas passerelles subventionnent l'accès des plus modestes : PeKa B40 (dépistage NCD) et Skim Perubatan MADANI (soins de premier recours chez les GPs privés).
La stratégie 2024 de transformation met l'accent sur les PPP et la réorganisation du financement primaire.
Acteurs Institutionnels Majeurs en Malaisie
MOH & Director-General of Health
Cap stratégique, budgets.
NPRA / Drug Control Authority
Enregistrement des médicaments via la plateforme QUEST3+.
Medical Device Authority (MDA)
Classification A-D, MeDC@St2.0+, contrôle post-marché.
ProtectHealth Corp.
Opérateur des programmes PeKa B40 et MADANI, interface GP privés.
Malaysia Healthcare Travel Council (MHTC)
Promotion du tourisme médical.
MIDA
Guichet unique investissement santé/biotech.
La Place du Médecin en Malaisie
Les médecins débutent souvent comme fonctionnaires salariés, soumis au régime des « contract doctors » ; 6 427 ont quitté le public 2019-2023 face à des salaires et horaires peu attractifs. En libéral (GP), la consultation est encore plafonnée à RM 10-35 ; les organisations professionnelles réclament une « correction » à RM 50-150 pour refléter l'inflation et sauver les petits cabinets.
Les problématiques majeures : cap salarial, pénurie dans les zones rurales, migration vers le privé, dépendance aux TPA/assureurs, et absence de commission statutaire indépendante de la fonction publique.
Grandes Tendances Santé en Malaisie (2024-2025)
Vieillissement et NCD
Hypertension, diabète et maladies cardiovasculaires dominent la charge de morbidité.
Boom du tourisme médical
Revenu estimé RM 2 milliards en 2023, objectif > US$ 2,7 milliards en 2030, Penang en hub majeur.
Digital health & télémédecine
Révision annoncée de la Telemedicine Act 1997, adoption massive d'applis B2C et d'outils EMR (projet MyHDW).
Fabrication MedTech
Penang abrite 6 des 30 leaders mondiaux (Abbott, Boston Scientific, B. Braun, Smith & Nephew, Steris, Hoya) ; montée en gamme vers les dispositifs de classe III-IV.
Consolidation hospitalière
IHH rachète Island Hospital (600 lits) pour renforcer le pôle tourisme.
Mise sur le Marché en Malaisie
Médicaments
Dossier eCTD déposé sur QUEST3+ auprès de la NPRA ; évaluation qualité, sécurité, efficacité, inspection GMP et décision du Drug Control Authority. Délais cibles 210-310 jours selon la catégorie (NCE, générique, produit naturel).
Dispositifs médicaux
En vertu de l'Act 737, tout dispositif doit être enregistré avant importation ou mise sur le marché. Conformity Assessment (CAB) + dépôt MeDC@St ; classification A → D, frais dégressifs, ré-certification quinquennale.
Adaptation Culturelle et Applications Médicales en Malaisie
Bonnes pratiques d'adaptation culturelle
  • Langue : proposer l'interface patient en malais + anglais ; pour la santé féminine, ajouter le mandarin et le tamoul.
  • Sensibilité religieuse : assurer la conformité halal des excipients, séparer espaces hommes/femmes dans certaines cliniques.
  • Mobile-first & prix transparents : 96 % de pénétration smartphone ; les utilisateurs comparent les tarifs en ligne.
  • Partenariats locaux : s'adosser à une chaîne de cliniques ou à ProtectHealth facilite l'accès aux programmes publics.
Accès au capital
100 % d'actionnariat étranger possible dans la fabrication et, depuis 2018, dans les hôpitaux privés.
Incitations MIDA
Pioneer Status (exonération 5-10 ans), Investment Tax Allowance, zones économiques spéciales.
Nouveauté 2025
« Investor Pass » autorisant les entrepreneurs étrangers à gérer plusieurs investissements santé sans visa de travail classique.
Barrières clés
Licence MOH pour établissement privé, homologation NPRA/MDA, part locale dans la distribution et exigences halal le cas échéant.
Écosystème Healthtech et MedTech en Malaisie
Champions MedTech
Penang cluster : Abbott, Boston Scientific, B. Braun Medical Industries, Smith & Nephew, Steris, Hoya.
Logiciels médicaux et SIH
  • Synodus HIS (RDV, facturation, EMR, télé-santé).
  • Bahmni (open-source) – de plus en plus adopté dans les hôpitaux publics de taille moyenne.
  • AOIKUMO – EMR cloud pour cliniques privées et centres esthétiques.
  • TrakCare (InterSystems) – référencé dans les grands groupes privés pour l'intégration multi-site.
  • MyHDW – entrepôt national de données cliniques, socle des futurs dossiers patients partagés.
Applications médicales B2C incontournables
  • DoctorOnCall – plateforme intégrée télé-consultation + e-pharmacie.
  • Speedoc – « care comes to you », visites à domicile et télémédecine (RM 30 la consultation).
  • DOC2US – chat sécurisé avec médecins et délivrance d'ordonnances numériques.
  • Naluri – coaching santé mentale et maladies chroniques, forte adoption corporate.
  • MySejahtera 2.0 – ex-app Covid devenue carnet de santé personnel (vaccins, rappels, don d'organe).
  • FEV3R – « virtual clinic » orientée télé-suivi post-hospitalier.
Hôpitaux et laboratoires pharmaceutiques
Les hôpitaux phares
Classement Newsweek 2024 :
  1. Gleneagles Kuala Lumpur (privé)
  1. Sunway Medical Centre (privé)
  1. Subang Jaya MC (privé)
  1. Hospital Kuala Lumpur (public, >2 300 lits)
  1. University Malaya Medical Centre (public)
Laboratoires pharmaceutiques majeurs
Locaux : Pharmaniaga, Chemical Company of Malaysia Duopharma, Hovid, Kotra Pharma, YSP Industries.
Multinationales installées : Pfizer, GSK, Sanofi, Novartis, AstraZeneca, Roche, MSD, Johnson & Johnson, Bayer.
Pakistan :
247,7M
Population
Habitants en 2023
22,1
Âge médian
Population très jeune
24,2‰
Taux de natalité
Naissances pour 1000 habitants
70
Espérance de vie
En années
Plus de 35% des Pakistanais ont moins de 15 ans. Le taux de fécondité est d'environ 3,6 enfants par femme en 2020. Le Pakistan fait face à un ensemble de causes de mortalité variées : les maladies non transmissibles dominent désormais (environ 58% des décès), mais les maladies infectieuses et périnatales restent très présentes.
Pakistan
Financement du système de santé
Le Pakistan n'investit qu'environ 2,8% du PIB en santé, reflétant un sous-financement chronique. La part publique directe est autour de 1% du PIB, l'une des plus faibles d'Asie, ce qui se traduit par des dépenses de santé à plus de 60% à la charge des ménages.
Soutien international
Néanmoins, la contribution d'aides internationales et ONG (non comptées dans le PIB) est significative pour pallier certaines lacunes, notamment pour les programmes de vaccination et l'approvisionnement en médicaments essentiels.
Évolution de la couverture d'assurance
Jusqu'à récemment, il n'y avait pas de couverture d'assurance maladie universelle. Désormais, le Pakistan a lancé un programme d'assurance publique appelé Sehat Sahulat Program, qui a été étendu pour couvrir à terme toutes les familles éligibles en dessous d'un certain seuil de revenu.
Pakistan : Organisation du système de santé
Le système de santé pakistanais est mixte, mais historiquement il repose sur un secteur public gratuit censé fournir l'essentiel des soins de santé.
1
Réseau public hiérarchisé
Basic Health Units (BHU) dans les zones rurales, centres de santé de quartier en ville, hôpitaux de tehsil (sous-district) et de district, et quelques hôpitaux tertiaires universitaires.
2
Secteur privé dominant
Environ 70% des dépenses de santé sont privées, et plus de 80% des médecins exercent au moins partiellement dans le privé.
3
Sehat Sahulat Program
Programme d'assurance publique lancé en 2015, qui donne droit à un certain montant de soins hospitaliers gratuits dans des hôpitaux agréés.
4
Décentralisation
La gestion a été décentralisée aux provinces en 2011. Chaque province a son département de la Santé, responsable de ses hôpitaux publics.
Pakistan : Place des médecins
Un important vivier sous-exploité
Le Pakistan dispose d'un vivier important de médecins formés (plus de 250 000 médecins enregistrés au Pakistan Medical Commission), mais il fait face à deux phénomènes : une fuite des cerveaux (beaucoup de médecins émigrent) et une sous-utilisation des femmes médecins (70% des étudiants en médecine sont des femmes, mais une bonne partie d'entre elles cessent de pratiquer après le mariage).
Une double pratique répandue
Les médecins du secteur public sont des fonctionnaires ou contractuels provinciaux, avec un salaire fixe modeste. Beaucoup pratiquent en parallèle dans le privé pour arrondir leurs fins de mois. Les médecins exclusivement privés sont rémunérés à l'acte ou via honoraires forfaitaires pour les chirurgiens.
Des inégalités territoriales marquées
Un grand déséquilibre géographique existe : les grandes villes du Pendjab et du Sindh concentrent la plupart des spécialistes, tandis que des districts entiers du Baloutchistan ou du Khyber n'ont presque aucun médecin qualifié.
Pakistan : Tendances de santé
1
Santé maternelle
Renforcement de la présence de sages-femmes qualifiées dans les villages et amélioration de l'accès à la contraception (actuellement ~35% des femmes mariées utilisent la contraception moderne).
Maladies infectieuses
Le Pakistan est l'un des seuls pays avec des cas de polio sauvages, mais les cas sont tombés à 1 en 2022 grâce aux efforts conjoints du gouvernement et de l'OMS.
Couverture santé
Le programme Sehat Sahulat a été étendu à l'échelle nationale en 2021, avec plus de 30 millions de familles ayant reçu la carte Sehat.
Digitalisation
Lancement en 2022 d'une plateforme de dossier médical électronique pour les structures fédérales et encouragement de la télémédecine pour les zones reculées.
Le Pakistan doit aussi affronter les impacts de la crise climatique sur la santé : canicules intenses à Karachi, inondations massives dans la vallée de l'Indus. Les autorités commencent à intégrer la gestion des urgences sanitaires climatiques comme une priorité.
Pakistan : Autorisation de mise sur le marché
L'autorité nationale, la Drug Regulatory Authority of Pakistan (DRAP), est responsable de l'enregistrement des médicaments, vaccins et dispositifs.
1
Médicaments
Un dossier complet (données de production, de qualité et résultats d'études cliniques) doit être soumis à la DRAP. Si c'est un médicament générique, la preuve de bioéquivalence avec le produit de référence est exigée.
2
Contrôle des prix
Le prix de vente maximal doit également être approuvé par la DRAP; le Pakistan contrôle les prix de nombreux médicaments - le comité de fixation peut référencer le prix dans les pays voisins.
3
Dispositifs médicaux
Classés de Classe A (faible risque) à D (haut risque). Les dispositifs de classe C et D nécessitent un enregistrement avec fourniture de données techniques et parfois d'évaluations cliniques.
L'importation de dispositifs médicaux ou de médicaments requiert une licence d'importation et doit passer par un titulaire local agréé. Les autorités douanières appliquent des taxes sur les produits importés, mais le gouvernement exempte parfois de droits les équipements médicaux critiques.
Pakistan : Adaptation culturelle
Respect des valeurs
Éviter de planifier des événements pendant les heures de prière du vendredi, et adapter les activités pendant le Ramadan (horaires allégés en journée, repas d'affaires après la rupture du jeûne).
Communication
S'adresser aux aînés et personnes de haut rang avec leurs titres (Professeur, Docteur) et éviter la confrontation directe. La critique doit être amenée de façon diplomatique.
Relais locaux
Dans un village, travailler avec l'imam ou le conseiller local pour promouvoir une campagne de vaccination augmentera grandement l'adhésion de la communauté.
Innovations culturelles
Le réseau d'ambulances Edhi (fondation philanthropique) pallie le manque de SAMU, et les travailleuses de santé villageoises font le lien avec les communautés.
L'implication des chefs religieux dans des campagnes (comme l'éradication de la polio) s'est avérée essentielle pour lever les réticences et assurer le succès des programmes de santé publique.
Pakistan : Acteurs du marché de la santé
Le paysage des acteurs de la santé au Pakistan est en évolution rapide, avec une digitalisation croissante et l'émergence de nouveaux modèles d'affaires malgré les défis d'infrastructure.
Applications B2C
Des plateformes comme Sehat Kahani et Marham permettent la téléconsultation et la prise de rendez-vous médicaux, avec plus de 3 millions d'utilisateurs. Ces solutions répondent aux problèmes d'accès aux soins, particulièrement dans les zones rurales où la densité médicale est faible.
Medtech
Le marché des dispositifs médicaux est dominé par les importations (90%), principalement de Chine, d'Europe et des États-Unis. Quelques startups locales comme Xyla Digital et Dental Innovations développent des solutions adaptées aux ressources limitées du pays.
Logiciels médicaux
Les systèmes de gestion hospitalière et de dossiers médicaux électroniques se développent dans les grandes villes. Les leaders incluent MedIX par TPS, utilisé dans plus de 70 hôpitaux, et HMIS par Shifa International, qui propose des solutions adaptées au contexte pakistanais.
Laboratoires pharmaceutiques
L'industrie locale est dominée par quelques grands groupes (Getz Pharma, Sami Pharmaceuticals) qui produisent principalement des génériques. Les multinationales (GSK, Novartis, Pfizer) opèrent via des filiales ou des accords de licence avec des producteurs locaux.
Le gouvernement favorise désormais les investissements dans ces secteurs via des incitations fiscales dans les zones économiques spéciales. La digitalisation de la santé s'est accélérée après la pandémie de COVID-19, créant de nouvelles opportunités pour les entreprises innovantes.
Russie
7,39%
du PIB
Dépenses courantes de santé (2021)
Niveau remonté après le pic covid de 2020 (7,6%). Effort inférieur à la moyenne OCDE mais supérieur à celui de la décennie 2010.
146M
Habitants
Population estimée au 1ᵉʳ janvier 2025 (Rosstat)
-0,4%
Évolution
Recul annuel de la population
Taux de natalité 2024 : 8,4 ‰ ; indice synthétique de fécondité : 1,41 enfant/femme.
Structure d'âge et espérance de vie
Structure 2024 : <18 ans 23 %, 18-44 ans 35 %, 45-64 ans 27 %, ≥65 ans 15,6 % ; médiane d'âge 41,9 ans.
73 ans
Espérance de vie
68 ans hommes, 78 ans femmes (2021 WHO)
Russie - Gouvernance et financement du système
Rôle de l'État
La Constitution garantit un accès gratuit aux soins de base via le système d'assurance médicale obligatoire (ОМС), géré par le Fonds fédéral d'assurance médicale obligatoire – FOMS et ses antennes régionales.
Le Ministère de la Santé (Минздрав) définit les normes cliniques et la politique pharmaco-sanitaire ;
Roszdravnadzor contrôle la qualité, délivre les licences et enregistre médicaments & dispositifs.
Les budgets régionaux complètent les dotations fédérales, tandis que les employeurs versent 5,1 % de la masse salariale au FOMS. Hors panier ОМС (soins "high-tech", dentaire, médecine préventive premium), le financement est privé (paiement direct / assurances volontaires), représentant ~30 % de la dépense totale.
Russie - Acteurs publics majeurs et statut des médecins
Acteurs publics majeurs
  • Ministère de la Santé
  • FOMS (fédéral + fonds territoriaux)
  • Roszdravnadzor (surveillance & AMM)
  • Centres cliniques fédéraux (NMITs)
Statut et conditions d'exercice des médecins
Environ 640 000 médecins (4,4/1 000 hab.) ; > 80 % sont fonctionnaires des hôpitaux et polycliniques publiques, avec possibilité d'activité libérale complémentaire.
Salaire médian (Rosstat, octobre 2023) : ≈ 90 000 roubles / mois (≈ 900 €) dans le public ; le privé peut doubler ce niveau mais reste concentré à Moscou & Saint-Pétersbourg.
Difficultés : sous-rémunération relative, surcharge (> 1 400 consultations/an), pénurie rurale, migration vers villes ou étranger. Les mouvements "Alliance des médecins" ont plusieurs fois dénoncé ces écarts.
Russie - Tendances structurelles
Transition démographique accélérée
Vieillissement et mortalité masculine précoce maintiennent la pression sur la prévention cardio-métabolique.
Numérique & IA
Généralisation du dossier unifié EГИСЗ, prescriptions électroniques, projets d'IA diagnostique (Botkin.AI).
Télémédecine de masse
6,3 millions de consultations en 2023 (+40 % vs 2020).
Import-substitution & souveraineté sanitaire
Plan federal pour localiser 75 % des dispositifs "critiques" d'ici 2028, poussés par les sanctions occidentales.
Investissement hospitalier
Programme "Flagship centres" de Moscou et modernisation infrastructurelle post-COVID.
Russie - Mise sur le marché : médicaments & dispositifs médicaux
Médicaments
L'AMM relève du Минздрав via Roszdravnadzor ; dossier CTD, essais cliniques locaux ou reconnaissance EAEU, inspection GMP, délai cible 210 jours. L'UEE permet un enregistrement unique valable dans les 5 États membres depuis 2022.
Dispositifs médicaux
Même logique, avec classification I-III. Depuis décembre 2024, une recommandation UEE simplifie la validation des rapports d'expertise et crée un registre supranational.
Certification complémentaire : marquage "EAC", conformité électrotechnique (TR CU 004/2011), déclaration de sécurité des données si l'appareil collecte des informations personnelles.
Russie - Lancer un business santé : obstacles et leviers
Entrée juridique
Création d'une OOO (société à responsabilité limitée), capital min. 10 000 RUB ; pour les services médicaux : licence Roszdravnadzor et inclusion au registre ОМС si l'on vise le remboursement.
Barrières
Instabilité réglementaire (décrets sanitaires fréquents), contrôle renforcé des devises, localisation exigée pour marchés publics, législation renforcée sur les données médicales (stockage exclusivement en Russie, consentement explicite – loi 152-ФЗ).
Facilitateurs
Zones économiques spéciales (Technopolis "Moscow", Skolkovo) offrant allègements fiscaux ; programmes ministériels de subvention à l'innovation médicale (IA, imagerie, prothèses).
Les acteurs étrangers réussissent mieux via JV avec un groupe russe ou en acquérant un site de production existant (cas Biocad–Ferring, R-Pharm–AstraZeneca).
Russie - Bonnes pratiques d'adaptation culturelle
Interface linguistique
Interface et support 100 % russophones ; documentation papier exigée pour les seniors.
Transparence tarifaire
Le patient compare systématiquement le reste-à-charge ОМС vs privé.
Image de fiabilité
Certificat "Gost-R", partenariats universitaires.
Communication locale
Via écosystèmes numériques locaux (VK, Yandex, Sber) plutôt que réseaux occidentaux.
Russie - Écosystème numérique et industriel
Top applications B2C médicales (hors fitness)
  • SberЗдоровье (SberHealth) – téléconsultation et DMP intégré, leader recettes ₽2 Mds T3-2023
  • DocDoc (groupe MTS) – prise de rendez-vous multicanale
  • ОК Док (Doctis) – gestion de parcours + prescriptions
  • Медси Онлайн – prolongement de la chaîne privée MEDSI
  • VK Здоровье – service femme & pédiatrie, lancé 2024
Principales medtech russes
  • Цифромед (MIS & e-prescription)
  • Motorika (prothèses bioniques)
  • Cardiomo (capteur ECG portable)
  • ГЕРОФАРМ Devices (glucomètres)
Russie - Logiciels médicaux et grands hôpitaux
Logiciels médicaux pour prescripteurs & hôpitaux
  • Medialog et Барс.Мед – MIS régionales référentes
  • 1C:Медицина – ERP clinique intégré
  • ЕГИСЗ – plateforme fédérale (interopérable HL7 FHIR)
  • Цифромед ЕМИАС – dossier patient unifié Moscou
Plus grands hôpitaux
Publics : Hôpital Botkine, N.I. Pirogov CCH No 1, Sklifosovsky Research Institute, Centre national d'oncologie Blokhin, Burdenko Military Hospital (tous > 1 000 lits)
Privés : European Medical Center – EMC (23 Mds RUB CA 2023); MEDSI (réseau national), Groupe "Mère & Enfant" (MDMG), Hadassah-Москва.
Laboratoires pharmaceutiques
Laboratoires pharmaceutiques majeurs :
  • Pharmstandard
  • Biocad
  • R-Pharm
  • Binnopharm Group (CA 36,7 Mds RUB 2024)
  • Generium
  • Valenta
  • OTCPharm
Parmi les filiales étrangères encore actives : Bayer, Novartis, Sanofi, AstraZeneca, Abbott.
Thaïlande
La Thaïlande consacre environ 4 à 5 % de son PIB à la santé. En 2020, cette part était estimée à environ 6,1 %.
70M
Population
Habitants en Thaïlande
77
Espérance de vie
En années
12%
Population âgée
Plus de 65 ans
10‰
Natalité
Taux par mille habitants
Les principales causes de mortalité
  • Cancer (foie, poumon, colorectal) : Principalement responsable des décès.
  • Maladies cardiovasculaires (cardiopathies et AVC) : Très courantes.
  • Accidents de la route : Thaïlande a un taux élevé d'accidents mortels.
  • Maladies respiratoires : BPCO notamment.
Le rôle de l'État dans le système de santé
Couverture universelle
Introduite en 2002 avec l'UCS, couvrant plus de 99 % de la population.
Public vs Privé
Le système public est très développé avec des hôpitaux et des centres de santé communautaires. Le secteur privé, concentré principalement dans les grandes villes comme Bangkok, propose des soins haut de gamme, souvent utilisés pour le tourisme médical international.
Acteurs publics
Le Ministère de la Santé Publique (MOPH), la National Health Security Office (NHSO), et trois régimes d'assurance : UCS (70 % de la population), CSMBS (fonctionnaires), et SSO (secteur formel).
Principaux acteurs publics qui contrôlent le système de santé
  • Ministère de la Santé Publique (MOPH).
  • National Health Security Office (NHSO).
Le rôle du médecin
Statut
Les médecins sont souvent salariés dans le public, mais ils peuvent aussi être libéraux dans les hôpitaux privés.
Rémunération
Les médecins publics sont payés par l'État, tandis que les médecins privés peuvent avoir des rémunérations basées sur les honoraires des patients. Les médecins sont bien formés, avec une densité correcte, surtout dans les zones urbaines.
Problématiques
La pénurie de médecins dans les zones rurales est un défi, et des bonus sont offerts pour inciter les médecins à y exercer.
Les grandes tendances en matière de santé
Vieillissement rapide de la population
La Thaïlande fait face à un vieillissement accéléré de sa population, créant de nouveaux défis pour le système de santé.
Augmentation des maladies chroniques
Le diabète et l'hypertension sont en hausse, nécessitant des adaptations du système de soins.
Digitalisation de la santé
Forte adoption de la télémédecine et des applications mobiles pour la santé, notamment pour le suivi des maladies chroniques et la prise de rendez-vous en ligne.
Médecine régénérative et biotechnologie
La Thaïlande investit pour devenir un hub de biotechnologie en Asie du Sud-Est.
Réglementation et adaptation culturelle
Autorisations nécessaires pour mettre un médicament ou un dispositif médical sur le marché
Réglementation : La Thai FDA est responsable de la régulation des médicaments et dispositifs médicaux. Elle suit les standards internationaux (conformité avec l'ICH).
Accès au marché : Relativement aisé avec un environnement réglementaire transparent, mais nécessitant un distributeur agréé local et la traduction des documents en thaï.
Bonnes pratiques pour s'adapter à la culture locale
  • Respect de la hiérarchie et courtoisie dans les interactions professionnelles.
  • Adapter les messages de communication aux croyances culturelles locales, notamment vis-à-vis des médecines traditionnelles.
  • Langue : Bien que l'anglais soit utilisé dans les affaires, le thaï est essentiel pour les interactions quotidiennes et commerciales.
Applications et logiciels médicaux
Top applications de santé B2C
  • Mor Prom : Application gouvernementale pour le suivi de la vaccination et des services de santé.
  • Chiiwii : Plateforme pour la téléconsultation.
  • Doctor Raksa : Prise de rendez-vous et e-pharmacie.
  • OOca : Téléconsultation en psychiatrie
Top des logiciels médicaux pour les médecins et les hôpitaux
  • HosXP : Système hospitalier développé localement.
  • Hospital OS : Logiciel open source pour les hôpitaux.
  • Les grands hôpitaux privés comme Bumrungrad et Bangkok Hospital ont leurs propres systèmes d'information.
Acteurs clés du secteur de la santé
Top des entreprises medtech
  • Bumrungrad (BGIC) : Investit en robotique chirurgicale.
  • PTT Healthcare : Diversification du géant pétrolier, R&D en dispositifs médicaux.
  • Plusieurs distributeurs actifs : DKSH, Zuellig.
Top des laboratoires pharmaceutiques
Dominé par des multinationales comme Thai Otsuka (génériques).
Le gouvernement soutient la R&D locale, mais elle reste limitée.
Plus gros hôpitaux publics et privés
  • Publics : Un vaste réseau d'hôpitaux publics, dont un hôpital par district et un hôpital général par province.
  • Privés : Bumrungrad, Bangkok Hospital, leaders dans les soins privés et le tourisme médical.
Philippines
5%
Du PIB
Dédié à la santé en 2021
116M
Habitants
Population en 2023
72 ans
Espérance de vie
Moyenne nationale
19‰
Taux de natalité
Pour mille habitants
Les principales causes de mortalité
  • Cardiopathies ischémiques
  • Accidents vasculaires cérébraux (AVC)
  • Cancers, notamment du foie, du poumon et du sein
  • Maladies infectieuses : Pneumonie et tuberculose (encore très présentes dans le pays)
Le rôle de l'état dans le système de santé
Le gouvernement assure une assurance maladie publique via PhilHealth, couvrant plus de 95 % de la population, bien que les prestations soient incomplètes, laissant aux patients un reste à charge important.
Le secteur public comprend des centres de santé et des hôpitaux gérés par les gouvernements locaux (LGU), ainsi que des hôpitaux spécialisés nationaux gérés par le Ministère de la Santé.
Le secteur privé est également très développé, avec des cliniques et hôpitaux privés bien implantés, principalement dans les zones urbaines.
Principaux acteurs publics du système de santé
Department of Health (DOH)
Ministère de la Santé, responsable de la réglementation et de la gestion de certains hôpitaux nationaux.
PhilHealth
Assureur public fournissant une couverture maladie pour une large majorité de la population.
LGU (Local Government Units)
Gèrent les centres de santé locaux et certains hôpitaux de province.
Grandes tendances en matière de santé
Télémédecine
En plein essor grâce à une population très connectée.
Maladies infectieuses
Persistantes (ex. dengue, tuberculose) tout en observant une augmentation des maladies chroniques comme le diabète et l'hypertension.
Dépendance aux envois de fonds
(remittances) qui soutiennent aussi les dépenses de santé.
Assurance maladie universelle
Le pays progresse vers l'assurance maladie universelle (UHC), mais les disparités régionales demeurent.
Autorisations nécessaires pour mettre un médicament ou un dispositif médical sur le marché
  • FDA Philippines (Food and Drug Administration) : Responsable de l'enregistrement des médicaments et des dispositifs médicaux.
  • La procédure d'enregistrement peut être longue et nécessite de respecter des normes inspirées de l'USFDA. Cependant, la corruption est parfois signalée dans certains circuits d'enregistrement.
Facilité ou non de lancer un business santé
Opportunités
  • Le marché est vaste avec une croissance économique
  • L'anglais et le tagalog (Filipino) sont couramment parlés, ce qui facilite les affaires avec des expatriés
Défis
  • La distribution est complexe en raison de la géographie du pays (7 000 îles)
  • Il existe une forte concurrence, notamment sur les médicaments génériques, avec de nombreuses filiales locales de fabricants d'Inde et de Chine
Conseils
  • Il est conseillé de travailler avec des partenaires locaux solides pour réussir
  • Les liens interpersonnels sont très importants, et la hiérarchie est souvent moins formelle que dans d'autres régions d'Asie
  • La religion catholique est dominante, mais il existe une grande diversité culturelle à prendre en compte
Applications de santé et logiciels médicaux
Top des applications de santé B2C
KonsultaMD
Plateforme de téléconsultation permettant des consultations illimitées pour un abonnement mensuel.
Medifi
Autre plateforme de téléconsultation.
SeriousMD
Application pour la gestion des patients par les médecins.
MyDoc
Application pour la prise de rendez-vous médicaux.
Entreprises medtech et laboratoires pharmaceutiques
Top des logiciels médicaux pour les médecins et les hôpitaux
  • SeriousMD propose un EMR (Electronic Medical Record) pour les cabinets médicaux.
  • Les grands hôpitaux développent souvent leur propre système d'information sur mesure.
Top des entreprises medtech
Il existe une absence de production locale majeure, mais la distribution est dominée par des groupes privés comme Zuellig et MetroDrug.
La croissance des start-ups e-santé est notable, par exemple Maria Health pour l'assurance en ligne.
Top des laboratoires pharmaceutiques
  • Unilab : Groupe local leader en médicaments OTC (en vente libre) et en médicaments génériques.
  • Filiales locales de grands groupes internationaux comme Pfizer et GSK.
Hôpitaux majeurs aux Philippines
Hôpitaux Publics
Gérés par le Department of Health (DOH) ou les gouvernements locaux.
  • Philippine Heart Center - spécialiste en cardiologie
  • Jose Fabella Memorial Hospital - centre de maternité national
  • National Kidney and Transplant Institute - référence pour maladies rénales
  • Research Institute for Tropical Medicine - spécialiste des maladies infectieuses
Hôpitaux Privés
À la pointe de la technologie avec accréditations internationales.
  • St. Luke's Medical Center - accrédité JCI
  • Makati Medical Center - référence dans le quartier d'affaires
  • Asian Hospital - services médicaux de classe mondiale
  • The Medical City - populaire parmi les expatriés
Singapour
Données clés
Part du PIB dédiée à la santé
Dépense courante de santé : 5,57 % du PIB (2021, dernière donnée consolidée OMS)
Dépense par habitant : 3 960 US$ (PPA 2023, WB). Comparativement au Japon (10,9 %) ou à la France (12,3 %), Singapour maîtrise donc ses coûts grâce au co-financement individuel (MediSave) et au ciblage des subventions hospitalières.
Données démographiques
Population totale : 6,04 M (juin 2024), dont 3,64 M citoyens et 1,86 M non-résidents
≥ 65 ans : 19,9 % des citoyens, +7,5 pts en dix ans
TFR 2023 : 0,97 enfant/femme, plus bas historique
Espérance de vie : 83,0 ans (80,7 / 85,2 ) en 2023
Principales causes de mortalité (2023)
Rôle de l'État
Financement mixte basé sur les « 3 M » :
  • MediSave : compte épargne santé obligatoire.
  • MediShield Life : assurance nationale contre les coûts catastrophiques.
  • MediFund : fonds de secours pour ménages à bas revenu.
Subventions dégressives selon le revenu et le type de chambre hospitalière.
Régulation et planification stratégique assurées par le Ministry of Health (MOH), relayé par MOH Holdings (MOHH) pour les infrastructures, l'emploi médical et les achats groupés
Public vs privé
78 % des lits hospitaliers relèvent de trois clusters publics (SingHealth, NHG, NUHS).
Les soins primaires sont dominés par ~1 800 cabinets de GP privés (≈ 80 % des consultations), tandis que 23 polycliniques publiques ciblent prévention & maladies chroniques.
Place et conditions des médecins
  • GP : exercice libéral sous licence MOH, rémunération à l'acte (consultation moyenne 13 SGD en polyclinique subventionnée)
  • Spécialistes hospitaliers : salariés MOHH, payés à la grille publique + primes de garde. Revalorisation 2024 – 2025 : +5 à 7 % pour 63 000 soignants
  • Défis : longues gardes (7-10 par mois), attrition vers le privé mieux rémunéré (~10 k SGD/mois pour un locum contre 5 k en hôpital)
Tendances et réglementation
Prévention & proximité
Programme Healthier SG : inscription d'un médecin de famille, coaching numérique & incentives (20 SGD en Healthpoints)
Vieillissement
Plan « Ageing Well 2028 » : doublement des lits de soins intermédiaires, hub Health City Novena
Digital Health
Bac à sable MOH pour la télémédecine (LEAP), déploiement NEHR & Next-Gen EMR (Epic)
Medtech & biopharma
Investissements EDB S$25 Md (RIE2025) ; 5 usines vaccins en construction
Mise sur le marché : cadre réglementaire
Médicaments
  • Autorité : Health Sciences Authority (HSA).
  • Trois voies NDA : full, abridged, verification (180–270 jours).
  • Bonnes Pratiques de Fabrication exigées
Dispositifs médicaux
  • Classification risque Classe A (↓) à D (↑).
  • Enregistrement électronique PRISM ; schéma Priority Review possible ; accès compassionnel via SAR
Publicité / claims
Pas d'approbation préalable mais conformité obligatoire au Health Products Act ; guide HSA 2025 (exactitude, absence de promesse exagérée)
Lancer un business santé à Singapour
Atouts
  • 2ᵉ mondial pour l'Ease of Doing Business (World Bank) ; création d'une société en < 48 h via BizFile+
  • Fiscalité (17 % IS, absence de taxe sur les plus-values) & forte protection PI
  • Guichets uniques (EnterpriseSG, EDB) et généreux crédits R&D.
Points de vigilance
  • Normes cybersécurité strictes pour données de santé ; audits AML/KYC qui rallongent l'on-boarding bancaire
  • Marché intérieur restreint : prévoir une stratégie ASEAN/regional hub.
Bonnes pratiques culturelles
Multilinguisme
Communiquer en anglais + mandarin ; prévoir matériel malais/tamil pour le public B40.
Preuves locales
Citer études menées à Singapour, grand respect de l'autorité scientifique.
Service 24 / 7
Attentes fortes en termes de réactivité digitale (chatbot, Singpass login).
Top applications médicales B2C
Écosystème medtech
Groupes multinationaux
Medtronic, Johnson & Johnson, Siemens Healthineers, BD, Boston Scientific, Stryker
Champions locaux
Biosensors International (stents), Veredus Labs (diagnostics), Osteopore (implants bio-résorbables).
Start-ups à suivre 2025
Eko.ai (IA cardio), EndoMedix (robotique endoscopique), NUS-spin-off Stratificare (diagnostic dengue)
Écosystème médical et infrastructures
Logiciels médicaux & dossier patient
  • NEHR : référentiel longitudinal national opéré par Synapxe, alimenté par tous les hôpitaux publics et, depuis 2024, les neuf hôpitaux privés
  • NGEMR : système unifié Epic pour NHG & NUHS, interfacé NEHR
  • Solutions de cabinet GP : HCOS, Plato Clinic, oDoc ; modules e-claims intégrés à CHAS.
Plus grands hôpitaux
Publics
  • Singapore General Hospital (SGH) – 1 800 lits, 1ᵉʳ au classement Newsweek 2024
  • National University Hospital (NUH)
  • Tan Tock Seng Hospital (TTSH)
Privés
  • Mount Elizabeth Orchard & Novena
  • Gleneagles
  • Raffles Hospital
Industrie pharmaceutique
  • Hubs industriels : Tuas Biomedical Park & Biopolis accueillent Pfizer, Novartis, Sanofi, MSD, AbbVie, Amgen
  • Biotechs locales : Tychan (anticorps monoclonaux émergents), Aslan Pharma (oncologie), Juniper Biologics (thérapies cellulaires).
  • Cinq nouvelles usines vaccins (BioNTech, Sanofi, GSK, Hilleman Labs, Thermo Fisher) porteront la capacité > 1 Md de doses/an
Vietnam
5-6%
du PIB
Consacré à la santé
98M
d'habitants
Population en 2023
32
ans
Âge médian de la population
75-76
ans
Espérance de vie
Principales causes de mortalité :
  • Maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC)
  • Cancers (notamment du foie, souvent liés à l'hépatite B)
  • Accidents de la route
  • Maladies chroniques (diabète en hausse)
Taux de natalité : ~15 à 16 ‰
Rôle de l'État et acteurs du système de santé
Le gouvernement vietnamien vise une couverture universelle avec une forte composante publique. L'assurance maladie publique couvre environ 87 à 90 % de la population via la sécurité sociale et des programmes pour les plus pauvres. Les soins de base sont souvent subventionnés.
Le système de santé est mixte, avec des hôpitaux publics majoritaires (gérés par le Ministère de la Santé ou les provinces) et un secteur privé en croissance (hôpitaux privés, cliniques, entreprises de santé mobile).
Acteurs majeurs :
- Ministère de la Santé (MoH).
- Vietnam Social Security (VSS) : responsable de l'assurance maladie publique.
Tendances en matière de santé au Vietnam
Transition épidémiologique
Transition vers les maladies non transmissibles (MNT), notamment les cancers et les maladies cardiaques.
Défis environnementaux
Urbanisation massive et pollution de l'air, notamment à Hanoï et Ho Chi Minh-Ville.
Innovation technologique
Croissance du secteur healthtech : Télémédecine, e-pharmacies, applications de santé mobile.
Évolution des dépenses
Augmentation des dépenses de santé privées, malgré une couverture publique universelle.
Bonnes pratiques pour le marché vietnamien
Importance linguistique
La langue vietnamienne est essentielle, l'anglais n'étant pas couramment parlé en dehors des grandes villes.
Relations et hiérarchie
Un réseau relationnel solide et un respect de la hiérarchie sont cruciaux. La confiance se gagne par des démarches de proximité, telles que des démonstrations sur le terrain.
Stratégie de prix
Une tarification abordable est importante, car le marché est très coût-sensible.
Applications de santé et logiciels médicaux
Top des applications de santé B2C
  • Doctor Anywhere (Singapour) adapté au Vietnam.
  • eDoctor.
  • Jio Health (téléconsultation, prise de RDV, vente en ligne de médicaments).
  • Med247 (clinique + app intégrée).
Top des logiciels médicaux
Des solutions locales telles que YOUPMed pour la gestion des dossiers patients.
Les grands hôpitaux développent leurs systèmes d'information (SI) sur mesure ou achètent des solutions étrangères comme celles proposées par FPT Information Systems.
Entreprises medtech et laboratoires pharmaceutiques
Top des entreprises medtech
  • Vietmedical (distributeur et fabricant de dispositifs médicaux).
  • VinBrain (investit en IA médicale, affilié au groupe Vingroup).
  • Le marché des équipements lourds (imagerie, dispositifs médicaux) est principalement dominé par des importations.
Top des laboratoires pharmaceutiques
  • Traphaco, DHG Pharma, Pharmedic (produisent principalement des génériques et des phytomédicaments).
  • Des filiales de grandes multinationales comme Sanofi et GSK sont également présentes sur le marché.
Principaux hôpitaux au Vietnam
Hôpitaux publics
Hôpitaux publics majeurs gérés par le Ministère de la Santé ou les autorités provinciales.
Hôpitaux privés
Hôpitaux privés : Vinmec (groupe Vingroup), FV Hospital à Ho Chi Minh-Ville.
À propos
Clément Pouget-Osmont, directeur marketing freelance spécialisé en santé

Ma mission est simple : faire grandir les entreprises santé

Pour ça je fais deux choses :
  • J'accompagne des entrepreneurs santé pour générer de la croissance (Doctolib, Santé Académie, Kiro, DocCity, Cherry Biotech, Neok…)
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