Les Systèmes de Santé en Afrique
Rapport complet
L'international est sans doute le plus compliqué pour les entreprises de la santé.

Beaucoup d'entrepreneurs se sont cassés les dents sur des systèmes de santé très différents les uns des autres.

À travers ces guides, je souhaite aider les entrepreneurs à y voir plus clair sur ce qui se passe chez nos voisins :
  • Quel est le poids de l'état ?
  • Quelles sont les problématiques de santé du pays ?
  • Quelle est la place du médecin ?
  • Quels sont les acteurs en place ?
  • Quelles sont les tendances ?
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À bientôt 🏥
Clément Pouget-Osmont
PS : Vos retours sont bienvenus par message sur Linkedin ou par email : clement.pougetosmont@gmail.com
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Les systèmes de santé en Afrique.pdf

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Maroc
Aperçu des principaux indicateurs de santé au Maroc :
5.7%
Du PIB consacré à la santé
Soit 221 USD par habitant (2021), pour un total de 8 milliards de dollars. Niveau inférieur à la moyenne mondiale (7,2%).
37.7M
Population
Croissance modérée (+15% projeté d'ici 2050). Fécondité: 2,3 enfants par femme.
73
Espérance de vie
En années (2019). 74% des décès sont dus aux maladies non transmissibles.
Maroc : Organisation du système de santé
Rôle de l'État
Système à financement mixte. L'État assure le financement des hôpitaux publics, régule le secteur et gère les régimes d'assurance maladie (CNOPS, CNSS).
En 2022, 40% des dépenses de santé prises en charge par le secteur public contre 60% par le privé. Engagement dans la généralisation de la couverture sanitaire universelle d'ici 2025.
Acteurs publics principaux
Ministère de la Santé et de la Protection sociale, Direction du Médicament et de la Pharmacie (DMP), Direction de l'Épidémiologie, Haute Autorité de Santé, Groupements Sanitaires Territoriaux, Agence Marocaine du Médicament.
CNSS et CNOPS pour la gestion de l'AMO. Secteur militaire (hôpitaux des FAR) et fondations royales (Fondation Lalla Salma).
Maroc : Statut des médecins
Le Maroc compte environ 32 000 médecins (2023), soit une densité de 0,7 médecin pour 1 000 habitants
Médecins du public
Fonctionnaires avec stabilité d'emploi mais rémunérations modestes et conditions de travail éprouvantes.
Médecins du privé
Honoraires libres, meilleurs revenus, concentration dans les grands pôles urbains (Casablanca-Rabat-Fès: 65% des médecins privés).
Fuite des talents
Environ 700 médecins sur 1 400 diplômés quittent annuellement le Maroc. Plus de 8 000 médecins marocains exercent en France et en Allemagne.
Face à un déficit projeté de 47 000 médecins à horizon 2030, les autorités ont augmenté le numerus clausus, réduit la durée d'études (de 7 à 6 ans) et adopté la loi 33.21 pour autoriser le recrutement de médecins étrangers.
Maroc : Tendances et évolutions
Couverture sanitaire universelle
Extension de l'assurance maladie obligatoire à tous les citoyens d'ici 2025.
Renforcement des infrastructures
Construction de 8 nouveaux CHU, 29 hôpitaux de proximité d'urgences et ajout de 6 600 lits supplémentaires sur 5 ans.
Transformation digitale
60% des médecins offrent des services de téléconsultation (contre 15% avant la pandémie). Essor des plateformes comme DabaDoc.
Souveraineté sanitaire
Production locale de vaccins et médicaments. 65% des besoins pharmaceutiques couverts par la production nationale.
Maroc : Réglementation pharmaceutique
La mise sur le marché d'un médicament au Maroc requiert une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) délivrée par les autorités sanitaires.
Avant 2022
La Direction du Médicament et de la Pharmacie (DMP) du Ministère de la Santé évaluait les dossiers pharmaceutiques et rendait un avis scientifique.
Depuis 2022
Création de l'Agence Marocaine du Médicament et des Produits de Santé (AMMPS) par la loi n° 10-22, un organe régulateur autonome chargé de l'enregistrement des médicaments et dispositifs médicaux.
Pour obtenir une AMM, le laboratoire doit constituer un dossier technique conforme aux normes internationales (ICH). L'AMM est généralement accordée pour 5 ans, renouvelable. Le Maroc tend à harmoniser ses exigences avec celles de l'OMS et de l'EMA européenne.
Pour les dispositifs médicaux, l'AMMPS met en place un système d'enregistrement et de certification (classification des risques, marquage, etc.).
Maroc : Opportunités et obstacles business
Opportunités
  • Besoins importants en infrastructures et services
  • Soutien public aux investissements
  • Boom de la santé numérique
  • Assouplissement de la législation (loi 33-21)
  • Incitations fiscales dans les régions sous-dotées
  • Potentiel du tourisme médical
Obstacles
  • Lourdeur administrative et réglementaire
  • Difficultés de financement pour les projets innovants
  • Environnement réglementaire en évolution
  • Marché segmenté public/privé
  • Capacité de paiement limitée d'une large partie de la population
  • Pénurie de personnel qualifié
Maroc : Adaptation culturelle des produits de santé
Communication bilingue
Utiliser le français et l'arabe (darija) pour toucher à la fois les professionnels et les patients.
Confiance et recommandation
Impliquer des médecins locaux influents comme ambassadeurs du produit et recueillir l'avis d'associations de patients locales.
Accessibilité digitale
Simplifier les interfaces utilisateur et prévoir des fonctionnalités par téléphone vocal/SMS pour les personnes âgées ou en zones rurales.
Considérations de genre
Pour les produits destinés aux femmes, intégrer les préférences de genre (médecins femmes) et impliquer les familles dans les décisions de santé.
Maroc : Applications de santé B2C
DabaDoc
Plateforme de prise de rendez-vous en ligne avec des médecins, intégrant plus de 20 000 praticiens au Maghreb. Offre également des services de téléconsultation. Utilisation en hausse de 80% durant la pandémie.
Autres applications
Dialy (suivi pour patients dialysés), Sihati (information et téléconseil médical), MaClinic (suivi de maladies chroniques), Dialimy (suivi de grossesse), Santeconnect (pharmacie en ligne), Ta7alil.ma (résultats d'analyses médicales).
Malgré le développement de ces applications, la fracture numérique limite leur utilisation en zone rurale (40% des Marocains n'ont pas Internet fiable).
Maroc : Entreprises Medtech
T2S (Techniques Science Santé)
Leader national dans les équipements médicaux et diagnostics in vitro.
IM Alliance
Spécialisé en imagerie médicale.
Cyclopharma
Spécialisé en radio-pharmacie.
DataPathology
Télé-analyse anatomopathologique (diagnostic de biopsies à distance).
SmartDefibrillator
Conception de défibrillateurs connectés.
UmanLife
Solutions de suivi de patients chroniques via IA.
Medtech S.A
Développement de logiciels hospitaliers.
Distributeurs
Leader Healthcare, Dialpha, Setema.
Maroc : Logiciels médicaux
Cabinets privés
  • Doctinov : gestion de cabinet, agenda, dossier médical et facturation
  • Iyada : logiciel marocain adapté au contexte local (interface bilingue français/arabe)
Hôpitaux
  • Systèmes d'Information Hospitaliers (SIH) en cours d'implémentation dans les CHU
  • Système d'information sanitaire du ministère pour les hôpitaux provinciaux
  • Hopital Manager à l'Hôpital Cheikh Khalifa de Casablanca
Facturation et assurance
  • DAMANCOM : plateforme de la CNSS pour la facturation électronique des actes
  • Projet pilote de Dossier Médical Informatisé dans quelques hôpitaux avec l'appui de l'OMS
Autres solutions
  • Silhat : plateforme de télémédecine pour le suivi à distance en cardiologie
  • BoxyLab : gestion des résultats dans les laboratoires d'analyses
  • éO : application "full web" adaptée au Maghreb
Maroc : Principaux hôpitaux
Hôpitaux publics
  • CHU Ibn Sina de Rabat (~1 000 lits)
  • CHU Ibn Rochd de Casablanca (plus de 1 500 lits)
  • CHU Mohammed VI de Marrakech
  • CHU Hassan II de Fès
  • CHU d'Oujda et de Tanger
  • Hôpital Avicenne à Rabat
  • Hôpital 20 Août à Casablanca
  • Hôpital Militaire Mohammed V de Rabat
Hôpitaux privés
  • Groupe Akdital : premier réseau privé (Clinique Jamil, Clinique Ain Borja, etc.)
  • Hôpital Universitaire International Cheikh Khalifa à Casablanca (~300 lits)
  • Clinique internationale de Marrakech
  • Clinique Cheikh Zaïd à Rabat
  • Clinique Agdal
  • Clinique de l'Occident (Kenitra)
  • Centres d'oncologie de la Fondation Lalla Salma
Laboratoires pharmaceutiques
1
Laboratoires marocains
Sothema, Pharma 5, Cooper Pharma, Laprophan, Zenith Pharma, Polymédic, Botipharma. Ces sociétés locales assurent environ 70% des unités de médicaments consommés dans le pays.
2
Multinationales
Sanofi (deux usines de production), GlaxoSmithKline (usine à Casablanca), Novartis, Pfizer, Bayer, Roche, AstraZeneca.
3
Production de vaccins
Usine Sensyo Pharmatech à Benslimane pour la production de vaccins Covid et autres en collaboration avec Sinopharm.
Algérie :
1
Part du PIB consacrée à la santé
Entre 6-7% du PIB, niveau supérieur à la moyenne africaine. Dépenses par habitant estimées à 161 USD en 2017. Budget 2025 alloué à la santé: 7,6 milliards USD (5e poste de dépense publique).
2
Données démographiques
Population d'environ 44,3 millions d'habitants (2021). Taux de natalité: 22‰. Espérance de vie: 77,8 ans en 2019 (76,3 ans en 2020 après impact Covid). Population relativement jeune (âge médian ~29 ans).
3
Principales causes de mortalité
74% des décès dus aux MNT: cardiopathies ischémiques (22%), AVC (11,5%), diabète. Maladies transmissibles: 17% des décès. Traumatismes: 7% (accidents de la route).
Algérie : Organisation du système de santé
Rôle de l'État
Système largement à couverture universelle publique, ancré dans le principe constitutionnel du droit à la santé pour tous. L'État finance et gère la majorité des structures de soins.
61,5% des dépenses de santé proviennent du secteur public (État central et caisses sociales) et 38,5% des paiements directs des ménages (2021).
Acteurs publics principaux
Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, 15 CHU dans les grandes wilayas, hôpitaux généraux, polycliniques (1 700+) et centres de santé communaux (6 200+).
Institut Pasteur d'Algérie, Institut National de Santé Publique, Agence Nationale du Sang, Centre National de Toxicologie, Agence Nationale des Produits Pharmaceutiques, CNAS et CASNOS (caisses de sécurité sociale).
Algérie : Statut des médecins
Les médecins algériens sont formés en 7 ans dans les facultés publiques. La densité est d'environ 1,7 médecin pour 1 000 habitants.
Médecins du public
Fonctionnaires avec salaire modeste en début de carrière (~50 000 DA) pouvant atteindre 120 000 DA pour un spécialiste sénior.
2
Médecins du privé
Revenus plus élevés qu'à l'hôpital. Depuis 2020, possibilité pour certains praticiens hospitaliers d'exercer en privé l'après-midi.
Répartition géographique
Concentration dans le nord et les grands centres urbains. Obligation de service civil pour les jeunes spécialistes dans les wilayas défavorisées.
L'Algérie fait face à un déficit de 47 000 médecins. Environ 1/3 des diplômés partent chaque année à l'étranger, principalement vers la France. On estime à 15 000 le nombre de médecins algériens exerçant en France actuellement.
Algérie : Tendances et évolutions
Réforme organisationnelle
Refonte de l'organisation des soins suite à la Rencontre nationale sur la relance du système de santé (2022).
Soins de proximité
Renforcement du réseau de polycliniques 24/24 et extension de la couverture des zones rurales.
Maladies non transmissibles
Plan National Cancer 2015-2019, programmes de lutte contre le diabète et l'hypertension.
Production pharmaceutique locale
Objectif d'autosuffisance sur 70% de la consommation, partenariats pour produire localement vaccins, insuline, anticancéreux.
Algérie : Réglementation pharmaceutique
Avant 2020
L'AMM était instruite par le Ministère de la Santé (Direction de la Pharmacie) qui s'appuyait sur un Comité technique d'enregistrement des produits pharmaceutiques.
Depuis 2021
Création de l'Agence Nationale des Produits Pharmaceutiques (ANPP) sous la tutelle du Ministère de l'Industrie Pharmaceutique, chargée de l'évaluation et de la délivrance des AMM.
Pour obtenir une AMM, le laboratoire doit déposer un dossier d'enregistrement comportant les données pharmaceutiques, les études cliniques, la preuve de qualité (selon les normes GMP) et les informations de pharmacovigilance. L'AMM est valable 5 ans, renouvelable.
Pour les dispositifs médicaux, un système de déclaration/homologation a été mis en place pour certaines classes critiques. L'importation de tout produit de santé requiert une autorisation délivrée par le Ministère de la Santé.
Algérie : Opportunités et obstacles business
Opportunités
  • Vaste marché (45 millions d'habitants)
  • Encouragement des PPP dans la santé
  • Incitations fiscales pour la production locale
  • Demande croissante de soins de qualité
  • Essor des cliniques spécialisées, télésanté, laboratoires d'analyse privés
Obstacles
  • Instabilité politique et sécuritaire
  • Bureaucratie lourde et cadre réglementaire instable
  • Corruption
  • Système bancaire et financier fragile
  • Contraintes de change
  • Manque de compétences managériales locales
Algérie : Adaptation culturelle des produits de santé
Multilinguisme
Prévoir des supports en arabe (dialectal et/ou classique) et en français. Interface bilingue pour les applications.
Dimension familiale
Les décisions de soins sont souvent prises en famille. Impliquer les aidants naturels dans les solutions de santé.
Sensibilités religieuses
Respecter les pratiques religieuses (horaires de prière, Ramadan). Indiquer la compatibilité des traitements avec les principes religieux.
Médecine traditionnelle
Reconnaître les pratiques traditionnelles (plantes, ruqya) et expliquer les interactions possibles avec les traitements modernes.
Algérie : Applications de santé B2C
YasiDocteur et DabaDoc
Applications de prise de rendez-vous en ligne avec des médecins dans les grandes villes. DabaDoc, d'origine marocaine, s'étend en Algérie.
Autres applications
Speetar (téléconsultation avec des médecins algériens à l'étranger), Dyalna (carnet glycémique électronique pour diabétiques), DoctiMama (conseils en maternité et pédiatrie), Doctor 7/7 de Djezzy (téléconseil médical).
L'adoption de ces applications reste limitée aux zones urbaines et à une population jeune et connectée. Facebook et WhatsApp sont souvent utilisés comme vecteurs de santé (groupes d'échanges avec des médecins).
Algérie : Entreprises Medtech
Tiatric
Ex-Société Arabo-Algérienne de Fabrication de Dispositifs Médicaux. Production de consommables hospitaliers.
HB Technologies
Fabricant algérien de matériel de dialyse, fournisseur de générateurs d'hémodialyse.
Distributeurs
Numidis Médical et Labar (représentants de GE Healthcare, Philips).
IMD Santé
Unité de montage de lits médicaux et fauteuils roulants.
DataPathology
Télé-analyse anatomopathologique (diagnostic de biopsies à distance).
SmartDefibrillator
Conception de défibrillateurs connectés.
UmanLife
Solutions de suivi de patients chroniques via IA.
Alvimedica
Groupe turc avec usine de fabrication de stents coronariens en Algérie.
Algérie : Logiciels médicaux
Hôpitaux publics
  • HospiWare au CHU de Tizi-Ouzou (gestion des admissions et dossier patient)
  • Solution open-source au CHU Mustapha d'Alger pour les services d'urgence
  • Système d'information sanitaire pour les hôpitaux provinciaux (ministère)
  • Projet pilote de Dossier Médical Informatisé dans quelques hôpitaux
Autres solutions
  • Chifa : utilisé dans toutes les pharmacies pour télétransmettre les feuilles de soins à la CNAS
  • BoxyLab : gestion des résultats dans les laboratoires d'analyses
  • WinMed et éO : gestion de cabinet médical
  • DAMANCOM : plateforme pour la facturation électronique
  • Silhat : plateforme de télémédecine pour le suivi à distance en cardiologie
  • Tahina : application de télésuivi Covid
Principaux hôpitaux
Hôpitaux publics
  • CHU Mustapha-Pacha d'Alger (plus de 1 200 lits)
  • CHU Ibn Rochd de Casablanca (plus de 1 500 lits)
  • Hôpital Universitaire de Bab El Oued (~700 lits)
  • CHU d'Oran (1er Novembre)
  • CHU de Constantine (Ben Badis)
  • CHU de Blida (Frantz Fanon)
  • CHU de Tizi-Ouzou
  • Hôpital Militaire d'Instruction d'Aïn Naadja (1 000 lits)
Hôpitaux privés
  • Clinique Al Azhar à Alger (environ 120 lits)
  • Clinique el-Djazair à Alger (80 lits)
  • Clinique Ennour à Oran (cardiologie interventionnelle)
  • Clinique Pasteur de Constantine
  • Clinique Cheikh Zaïd à Rabat
  • Clinique Agdal
  • Hôpital International d'Alger (en attente d'ouverture, 700 lits prévus)
Laboratoires pharmaceutiques
1
Laboratoires algériens
Saidal (leader public, production de génériques et vaccins), Biopharm (partenariats avec Sanofi), Laboratoires Frater-Razes (solutés de perfusion et antiseptiques), Zenith Pharma, El Kendi (racheté par Hikma), MediPharm, LPA, INPHA-Medicis.
2
Multinationales
Sanofi (trois usines, leader du marché), Novo Nordisk (insulines), Pfizer, GSK, Novartis, Roche, Merck, AstraZeneca. Certaines produisent localement via des partenaires algériens.
3
Joint-ventures
Saidal avec Jordanie (Dar Al Ajamia) pour les anticancéreux, Hikma via rachat d'El Kendi, Merinal (vaccins vétérinaires), Cooper Pharma (Maroc).
Tunisie :
1
Part du PIB consacrée à la santé
7,29% du PIB en 2018, progression significative depuis les années 2000 (5%). Dépense par habitant: environ 280 USD en 2018. Dépenses publiques de santé: 1,8% du PIB en moyenne sur 2010-2021.
2
Données démographiques
Population d'environ 12 millions d'habitants (2023), croissance démographique faible (≈1% par an). Fécondité: 2,1 enfants/femme. Espérance de vie: 76 ans (73 pour les hommes, 78-79 pour les femmes).
3
Principales causes de mortalité
84% des décès dus aux MNT: cardiopathies ischémiques, AVC et diabète en tête. Forte hausse des maladies cardiovasculaires et métaboliques (+23% sur 2009-2019). Cancers: poumon (homme), sein (femme).
Tunisie : Organisation du système de santé
Rôle de l'État
Système mixte avec forte composante publique et secteur privé complémentaire. L'État garantit l'accès aux soins de base via un réseau public dense.
La dépense publique (État + CNAM) couvre environ 57% des dépenses totales de santé, tandis que le reste à charge des ménages est d'environ 43%.
Acteurs publics principaux
Ministère de la Santé, CHU (Tunis, Sfax, Sousse, Monastir), hôpitaux régionaux, Direction de la Pharmacie et du Médicament, Pharmacie Centrale de Tunisie, CNAM, Institut Pasteur de Tunis, INSP, ONMNE.
Facultés de médecine, pharmacie et dentaire publiques. Ordres professionnels (Médecins, Pharmaciens) autonomes mais conseillant les pouvoirs publics.
Tunisie : Statut des médecins
Les médecins tunisiens sont réputés pour leur excellente formation, mais le pays fait face à une fuite des compétences.
1
Médecins du public
Fonctionnaires avec salaire modeste (~1 500 TND pour un généraliste débutant, 3 000-4 000 TND pour un spécialiste hospitalier). Possibilité de consultations privées l'après-midi dans les hôpitaux publics.
2
Médecins du privé
Revenus plus élevés. Environ 60% des médecins tunisiens exercent en privé (exclusivement ou partiellement), souvent en groupements (polycliniques).
Émigration
Environ 900 professionnels de santé émigrent chaque année (dont 500 médecins). En 2023, 1 325 médecins ont quitté la Tunisie. Environ 13 000 médecins tunisiens exercent à l'étranger.
Tunisie : Tendances et évolutions
1
Réforme de l'assurance maladie
Discussions pour un régime de tiers payant élargi et meilleure intégration des retraités et indépendants.
2
Développement du secteur privé
Positionnement comme hub de soins pour patients libyens, algériens et européens (tourisme médical).
3
Prévention des MNT
Renforcement des programmes contre le tabagisme, l'obésité et promotion de l'activité physique.
4
Santé numérique
Digitalisation accélérée avec la plateforme Evax pour la vaccination Covid. Développement d'un dossier médical électronique national.
Tunisie : Réglementation pharmaceutique
En Tunisie, tout médicament doit obtenir une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) délivrée par le Ministère de la Santé – Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM).
Procédure d'AMM
La DPM évalue les dossiers pharmaceutiques (données de qualité, efficacité, sécurité) et s'appuie sur des comités techniques. La Tunisie est membre de l'ICH depuis 2020 et harmonise ses exigences sur ces standards.
Délai d'obtention visé: environ 12 mois (en pratique, souvent plus de 18 mois). AMM valable 5 ans, renouvelable.
Dispositifs médicaux
Depuis 2018, un système d'enregistrement des dispositifs a été mis en place pour certaines classes critiques (implants, dispositifs de diagnostic). La Tunisie aligne sa réglementation sur le règlement européen MDR.
Les vaccins et produits biologiques sont soumis à un contrôle rigoureux par l'Institut Pasteur de Tunis et le Laboratoire National de Contrôle des Médicaments (LNCM).
Tunisie : Opportunités et obstacles business
Opportunités
  • Bonne base de professionnels formés
  • Coûts relativement bas
  • Position géographique stratégique
  • Réputation médicale solide (tourisme médical)
  • Créneaux porteurs: dialyse, cardiologie, chirurgie esthétique
  • Incitations fiscales dans les régions intérieures
Obstacles
  • Bureaucratie administrative
  • Restrictions sur les devises
  • Situation économique difficile
  • Risques de retards de paiement de la CNAM
  • Instabilité politique récente
  • Fort syndicalisme dans le secteur
  • Taille limitée du marché (12 millions d'habitants)
Adaptation culturelle des produits de santé
Bilinguisme
Communiquer en français pour les professionnels et en arabe dialectal tunisien pour le grand public.
Dimension religieuse
Respecter les pratiques religieuses tout en valorisant la science. Éviter de programmer des initiatives durant l'heure de rupture du jeûne pendant Ramadan.
Réseau communautaire
S'appuyer sur le tissu associatif actif (associations de patients, clubs de femmes rurales) pour promouvoir un produit de santé.
Transparence et éthique
La société tunisienne post-révolution est très sensible à la corruption et aux enjeux de bonne gouvernance. Privilégier les approches scientifiques et transparentes.
Tunisie : Applications de santé B2C
1
DabaDoc et Med.tn
Plateformes de prise de rendez-vous en ligne avec des médecins. Med.tn intègre également un forum de questions santé.
2
Autres applications
Nawfel (téléconsultation), Santé Tunisie (conseils et articles), WeCare.tn (consultations en ligne avec des psychologues), Babyma (suivi de grossesse), Docaway (télémédecine générale), Diabélo (suivi du diabète), Allo Docteur (centre d'appel téléphonique 1818).
Les Tunisiens adoptent volontiers ces outils digitaux, surtout les plus jeunes. Toutefois, environ 30-40% de la population ne possède pas de smartphone ou n'est pas familière des applications.
Tunisie : Entreprises Medtech
MIS
Medical Innovation Solutions, fabricant de matériel chirurgical (instruments orthopédiques).
Electro Med
Production de dispositifs électro-médicaux (moniteurs, ECG) sous licence.
Africapharm
Distribution de matériel médical et unité de montage de fauteuils roulants.
Tunisie Cathéter
Fabrication de cathéters et sets d'angioplastie en partenariat avec des investisseurs français.
SANIMED
Distributeur d'équipements qui assemble des lits médicalisés localement.
Epilert
Startup développant des capteurs pour épileptiques (bracelet connecté).
Keosys Tunisie
Solutions d'imagerie médicale et téléradiologie.
Cure Bionics
Développement de prothèses de main bioniques en impression 3D.
Tunisie : Logiciels médicaux
Hôpitaux
  • SIHI (Système d'Information Hospitalier Intégré) dans la plupart des CHU
  • GALEYA à l'hôpital La Rabta de Tunis (gestion des hospitalisations et dossier patient partiel)
  • MEDSYS de Softsys déployé dans plusieurs cliniques privées et hôpitaux
  • Carestream PACS pour la radiologie dans plusieurs cliniques et CHU
Cabinets et autres
  • WinMed (MEDWIN) : gestion de cabinet, agenda, dossier patient et télétransmission CNAM
  • Iyada : adopté par certains généralistes tunisiens
  • Pharma 3000 : très répandu dans les pharmacies
  • Labmanager : utilisé dans les laboratoires d'analyses
  • Carte Vitale CNAM avec lecteur et logiciel pour facturation en ligne
Principaux hôpitaux
Hôpitaux publics
  • CHU Habib Bourguiba de Sfax (plus de 800 lits)
  • Hôpital La Rabta (700 lits)
  • Hôpital Charles-Nicolle (600 lits)
  • Hôpital militaire de Tunis (500 lits)
  • Hôpital Abderrahman Mami (Ariana)
  • CHU Farhat Hached de Sousse (550 lits)
  • CHU Fattouma Bourguiba de Monastir (500 lits)
Hôpitaux privés
  • Clinique El Manar à Tunis (groupe Amen Santés, plus de 150 lits)
  • Clinique Taoufik à Tunis (groupe Keryon, une centaine de lits)
  • Clinique Les Jasmins (70 lits)
  • Polyclinique l'Excellence à Mahdia (120 lits)
  • Clinique Sahloul et Clinique Farah à Sousse
  • Clinique Avicenne à Tunis (spécialisée cardio, ~60 lits)
  • Institut Mohamed Daghbaji d'ophtalmologie
Tunisie : Laboratoires pharmaceutiques
1
Laboratoires tunisiens
Adwya (fondé en 1983, génériques variés), SAIPH (Société Arabe des Industries Pharmaceutiques, cardio-métabolique), Médicament (MEDIS, fabrication sous licence pour grands groupes), UNIMED (formes injectables stériles, exportation vers 20 pays), Teriak, APH, Mepharma, Assurance Pharma.
2
Multinationales
Sanofi (leader du marché tunisien), Novartis, Pfizer, GSK, Roche. Pierre Fabre (usine à Sfax), Bayer et Servier (partenariats avec Saiph et Adwya), AstraZeneca et MSD (conditionnement local via Medis).
3
Autres acteurs
HIKMA (Jordanie, unité en Tunisie produisant des injectables), Institut Pasteur (vaccins vétérinaires et antivenins), pôle pharmaceutique à Sidi Thabet, laboratoires maghrébins (Sothema, Saidal).
Libye :
1
Part du PIB consacrée à la santé
Environ 4,5% du PIB en 2020, inférieur à la période d'avant-crise. Dépense par habitant: environ 300 USD par an (contre près de 600 USD/hab en 2010). Dépenses fortement dépendantes de la rente pétrolière et de l'aide internationale.
2
Données démographiques
Population d'environ 7 millions d'habitants (2023), dont 10-15% de travailleurs étrangers. Population jeune: 30% ont moins de 15 ans, moins de 5% plus de 65 ans. Espérance de vie: environ 70 ans (en baisse depuis 2010).
3
Principales causes de mortalité
63% des décès dus aux MNT, 25% aux causes transmissibles/maternelles et 12% aux traumatismes. Cardiopathies ischémiques et AVC en tête. Forte augmentation des traumatismes liés au conflit. Impact significatif du Covid-19 en 2021.
Libye : Organisation du système de santé
Rôle de l'État
Avant 2011: système entièrement public et gratuit, financé par la rente pétrolière. Depuis 2011: État fragmenté (gouvernements rivaux) avec contrôle limité sur les territoires.
La santé publique reste théoriquement gratuite, mais les ménages paient plus qu'avant pour se soigner (médicaments au marché noir, soins privés ou à l'étranger).
Acteurs publics principaux
Ministère libyen de la Santé (Tripoli), autorités de santé locales dans l'Est, grands hôpitaux centraux, hôpitaux spécialisés, polycliniques et cliniques municipales.
Centre National de Contrôle des Maladies (NCDC), Croissant-Rouge libyen, facultés de médecine publiques (Tripoli, Benghazi, Misrata, Sabha), National Oil Corporation (financement indirect).
Libye : Statut des médecins
Les médecins libyens faisaient partie jadis des mieux payés d'Afrique du Nord, mais leur situation est aujourd'hui précaire.
1
Médecins du public
Salariés par l'État (1 000-1 500 LYD par mois, soit 200-300 USD au marché parallèle). Salaires souvent versés avec des mois de retard.
2
Médecins du privé
Honoraires élevés payés directement par les patients (consultation: 100-150 dinars). Nombreux médecins publics ouvrent des cabinets privés l'après-midi pour compléter leurs revenus.
Exode massif
Plus de 50% des spécialistes formés en Libye ont quitté le pays depuis 2014, vers l'Europe ou le Golfe. Densité actuelle: environ 1,5 médecin pour 1 000 habitants (contre 2,1/1000 en 2010).
Libye : Tendances et évolutions
Gestion de l'urgence humanitaire
Priorité à la réponse aux urgences (blessés de guerre, pénuries de médicaments, épidémies ponctuelles).
Rôle des organisations internationales
OMS, UNICEF, MSF comblent les vides (vaccinations, programmes de santé mentale, réhabilitation d'hôpitaux).
3
Essor du secteur privé
Développement de pharmacies, laboratoires et cliniques privées, surtout dans l'ouest relativement plus stable.
4
Télémédecine émergente
Médecins libyens exilés organisant des consultations par Zoom pour des patients en Libye via des ONG.
Libye : Réglementation pharmaceutique
Avant 2011
Le Comité de Pharmacie et de Contrôle Médical au sein du ministère évaluait et enregistrait les médicaments, délivrant un Numéro d'Enregistrement Libyen.
Situation actuelle
Système d'AMM largement effondré durant la dernière décennie. Le ministère de la Santé (Tripoli) tente de remettre en place un processus via un Bureau d'Enregistrement des Médicaments.
Divergences entre l'Est et l'Ouest: l'Est délivrait ses propres autorisations parallèles. Pour les dispositifs médicaux, pas de régulateur spécifique.
Pour importer un médicament légalement, il faut une autorisation délivrée par la Pharmacie Centrale (Medical Supply Organization, MSO). En pratique, de nombreux produits entrent sans enregistrement complet, notamment via ONG ou programmes internationaux.
Libye : Opportunités et obstacles business
Opportunités
  • Demande énorme de services de santé de qualité
  • Cliniques privées bien équipées potentiellement rentables
  • Marché pharmaceutique entièrement importateur
  • Reconstruction financée par les revenus pétroliers
  • Potentiel pour la télémédecine et services numériques
  • Marché vierge à fort potentiel en cas de retour à la paix
Obstacles
  • Instabilité politique et sécuritaire extrême
  • Cadre légal flou et application inconstante
  • Corruption omniprésente
  • Système bancaire et financier fragile
  • Difficultés de transfert d'argent et d'obtention de devises
  • Manque de compétences managériales locales
  • Marché intérieur limité en pouvoir d'achat
Adaptation culturelle des produits de santé
Communication locale
Communiquer en arabe libyen (dialecte), en évitant le jargon technique. S'allier avec des figures locales respectées (médecins reconnus, chefs de tribus, imams).
Structure sociale conservatrice
Pour les produits liés à la santé de la femme, impliquer non seulement les femmes mais aussi leurs maris ou familles. Collaborer avec des associations familiales.
Médecine traditionnelle
Respecter les pratiques traditionnelles (herboristerie) et croyances ("mauvais œil", "baraka"). Expliquer comment le produit moderne complète les remèdes traditionnels.
Dimension sociale
Associer une dimension de responsabilité sociale aux produits commerciaux (journées de dépistage gratuites, dons aux indigents via le Croissant-Rouge).
Libye : Applications de santé B2C
Applications COVID et santé générale
Application du NCDC pour le suivi des cas Covid et l'inscription à la vaccination. "Shafak" (guérison) pour les téléconsultations par chat vidéo. "Yomkin" (il est possible) pour la prise de rendez-vous médicaux en ligne.
Speetar et autres solutions
"PharmaLibya" pour localiser les pharmacies ouvertes et les médicaments disponibles. "Hadreen" (Nous sommes prêts) pour conseils psycho-sociaux aux jeunes traumatisés. Speetar: plateforme de téléconsultation avec médecins libyens de la diaspora.
L'usage de WhatsApp et Facebook reste le principal outil de santé informelle: groupes Facebook rassemblant patients et médecins (ex: "Médecins Conseils – Libye").
Libye : Entreprises Medtech et hôpitaux
Entreprises Medtech
  • Libyana Group: distribution de produits pharmaceutiques et d'équipements médicaux
  • Akeel Health: distributeur majeur basé à Tripoli
  • ATBM: maintenance des appareils d'imagerie et de laboratoire
  • Karanfil et TABAH (Turquie): construction et équipement de cliniques
  • Projet "Nafas": prototype de respirateur artificiel local durant la crise Covid
Principaux hôpitaux
  • Tripoli Medical Center (plus de 1 200 lits)
  • Hôpital Al-Jalaa à Benghazi (600 lits)
  • Hôpital Hawari à Benghazi (500 lits)
  • Hôpital central de Sabha (300 lits)
  • Hôpital universitaire de Misrata (400 lits)
  • Centre médical de Benghazi (700 lits prévus)
  • Saint James Clinic à Tripoli (50 lits)
  • Clinique Al Afya à Tripoli (30 lits)
Mauritanie :
1
Part du PIB consacrée à la santé
Environ 4,1% du PIB (2019), niveau inférieur à la moyenne africaine (5%). Dépense par habitant très basse: 30-40 USD par an. Financement fortement tributaire de l'aide internationale (20% des dépenses).
2
Données démographiques
Population d'environ 4,7 millions d'habitants (2022). Population très jeune: plus de 40% ont moins de 15 ans, seulement 3% ont 65 ans et plus. Fécondité élevée: 4,5 enfants par femme. Espérance de vie: 64 ans.
3
Principales causes de mortalité
Triple fardeau: maladies infectieuses (pneumonies, paludisme, diarrhées, tuberculose), causes maternelles et néonatales (mortalité maternelle: 766/100 000 naissances), et maladies chroniques émergentes (cardio-vasculaires) en zone urbaine.
Mauritanie : Organisation du système de santé
Rôle de l'État
L'État garantit l'accès aux soins dans les structures publiques avec participation financière modérée des usagers. CNAM (Caisse Nationale d'Assurance Maladie) pour les fonctionnaires depuis 2010. Régime "Inaya" pour les plus démunis depuis 2017.
Part des dépenses supportée directement par les ménages: plus de 50%. Secteur privé représentant environ 30% des services de santé (concentré en urbain).
Acteurs publics principaux
Ministère de la Santé, Direction Générale de la Santé, Direction de la Médecine Préventive, 20 hôpitaux publics (dont l'Hôpital National de Nouakchott), centres de santé et postes de santé ruraux.
CNAM, Pharmacie Centrale de Mauritanie (PCM), Faculté de Médecine de Nouakchott, Centre National de Transfusion Sanguine, Direction Régionale de l'Action Sanitaire (DRAS) dans chaque région.
Mauritanie : Statut des médecins et tendances
Statut des médecins
Densité faible: ~0,9 médecin pour 1 000 habitants, concentration à Nouakchott. Salaire d'un généraliste débutant dans le public: environ 150 000 ouguiyas (~400 USD/mois).
Pratique parallèle dans le privé très courante. Tarifs privés: ~100 MRU (2.5 USD) pour un généraliste, 500-1000 MRU (12-25 USD) pour un spécialiste.
Défis majeurs: répartition géographique inégale, émigration vers le Sénégal/Maroc/Tunisie/France, conditions de travail difficiles, manque de formation continue locale.
Tendances et évolutions
Extension de la couverture maladie via le programme Inaya. Gratuité des accouchements et césariennes depuis 2018. Décentralisation progressive de la gestion sanitaire.
Double charge épidémiologique: lutte contre maladies infectieuses endémiques (paludisme, tuberculose) et croissance des MNT (21% d'hypertendus parmi les adultes).
Orientation vers la santé communautaire: formation d'agents de santé communautaires (ASC). Lutte contre les médicaments illicites via l'Agence Mauritanienne du Médicament.
Partenariats public-privé naissants et digitalisation embryonnaire (projet pilote d'e-santé soutenu par la Banque mondiale).
Mauritanie : Écosystème numérique de santé
Applications Grand Public
AlloDocteur permet la prise de rendez-vous en ligne avec des médecins à Nouakchott.
Tabiby offre des conseils de premiers soins et géolocalise les établissements de santé.
Logiciels Médicaux
DHIS2 centralise les données sanitaires nationales via smartphones et ordinateurs.
L'Hôpital National utilise un SIH modulaire pour facturation et admission.
Acteurs Medtech
CAMEC fournit les hôpitaux en consommables et distribue des équipements d'imagerie.
SAM développe des solutions informatiques et travaille sur la télé-expertise radiologique.
Mauritanie : Infrastructures et acteurs pharmaceutiques
Principaux hôpitaux
  • Hôpital National de Nouakchott (600 lits)
  • Hôpital Cheikh Zayed (200-250 lits)
  • Hôpital Mère et Enfant (150 lits)
  • Centre National d'Oncologie (50 lits)
  • Hôpital de Nouadhibou (150 lits)
  • Hôpital de Kiffa (100 lits)
  • Cliniques privées: Najah, Chiva, Ibn Sina, Casahouse (20-40 lits chacune)
Laboratoires pharmaceutiques
Pas de grand laboratoire pharmaceutique national. Production locale limitée aux laboratoires de l'armée (eau distillée, oxygène) et à une petite unité de la Pharmacie Centrale pour les solutés de réhydratation orale.
Principaux fournisseurs étrangers: Sanofi, Pfizer, Novartis, GSK, laboratoires maghrébins (Sothema, Saidal), laboratoires indiens (Sun Pharma, Cipla), SIPOA (Sénégal).
Inpha-Medicis: société mauritano-tunisienne conditionnant localement quelques médicaments sous licence tunisienne.
Bénin
Part du PIB consacrée à la santé
Environ 2,4% du PIB en 2019, bien en dessous de l'objectif d'Abuja de 15% du budget national
Seulement ~11 USD par habitant alloués par le budget de l'État en 2019, très loin des ~60 USD recommandés par l'OMS
Données démographiques
Population: environ 14,1 millions d'habitants (2023)
Population très jeune: plus de 40% des Béninois ont moins de 15 ans
Taux de natalité élevé: 40,7 pour 1000 en 2023
Indice de fécondité: environ 5,7 enfants par femme
Espérance de vie à la naissance: environ 61 ans
Causes de mortalité principales
Dominées par les maladies transmissibles et les causes maternelles et néonatales
Paludisme, infections respiratoires aiguës, maladies diarrhéiques et malnutrition chez l'enfant
Complications périnatales et de la grossesse/accouchement
Émergence des maladies non transmissibles (MNT): AVC, maladies cardio-vasculaires, diabète et cancers
Bénin - Organisation du système de santé
Le système de santé béninois est structuré de manière pyramidale à trois niveaux (central, intermédiaire et périphérique).
Structure du système
  • Niveau central: Ministère de la Santé
  • Niveau intermédiaire: Directions Départementales de la Santé
  • Niveau périphérique: districts sanitaires
L'offre de soins est assurée par des structures publiques (hôpitaux et centres de santé) et des structures privées.
Secteur privé
  • Cliniques et cabinets privés principalement en milieu urbain
  • Centres de santé confessionnels ou d'ONG
  • Présence de la médecine traditionnelle, reconnue par l'État
Couverture maladie
Pas de couverture maladie universelle pleinement fonctionnelle
Initiatives comme l'Agence Nationale d'Assurance Maladie (ANAM) pour couvrir les plus vulnérables
Majorité de la population sans assurance formelle, paiement direct des services
Partenaires techniques et financiers (OMS, Banque mondiale, UNICEF, etc.) jouent un rôle important
Bénin - Place du médecin et ressources humaines
Situation des ressources humaines
Environ 0,15 médecin pour 1 000 habitants (bien en dessous de la norme OMS de 1 médecin pour 1 000)
7,6 agents de santé qualifiés pour 10 000 habitants en 2017 (norme OMS: 25 pour 10 000)
Pénurie de personnel se traduisant par une charge de travail élevée et affectant la qualité des soins
Statut et rémunération des médecins
Médecins du secteur public: fonctionnaires ou contractuels rémunérés par l'État
Salaire modeste comparé aux pays développés
Pratique courante du double emploi: cumul d'un poste public et de consultations privées
Secteur privé: médecins libéraux rémunérés à l'acte
Problématiques principales
Faible rémunération et motivation dans le public
Manque de moyens diagnostiques et de médicaments, surtout en zone rurale
Concentration des médecins en milieu urbain
Fuite des cerveaux vers des pays offrant de meilleures opportunités
Bénin - Tendances et réformes en matière de santé
Numérisation et e-santé
  • Engagement progressif dans la santé numérique
  • Projet de dossier médical numérique et plateforme de télémédecine en développement
  • Soutien du PNUD pour la digitalisation des données de santé
  • COVID-19 comme catalyseur pour la téléconsultation et le suivi à distance
Accès aux soins et couverture universelle
  • Objectif de renforcement de l'assurance maladie universelle
  • Lancement du régime Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH)
  • Amélioration de l'accès géographique par la construction de centres de santé ruraux
  • Disparités persistantes entre zones urbaines et rurales
Maladies prioritaires
  • Lutte contre les maladies transmissibles endémiques (paludisme, VIH, tuberculose)
  • Santé de la mère et de l'enfant
  • Prise en charge des maladies chroniques en hausse
  • Renforcement de la préparation aux urgences sanitaires
Le système de santé béninois est en transition: il doit encore consolider les gains contre les maladies infectieuses tout en absorbant de nouvelles demandes liées aux maladies chroniques, avec des ressources limitées.
Bénin - Cadre réglementaire pour les médicaments et dispositifs
Autorisation de mise sur le marché (AMM)
  • Relève de la Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Explorations Diagnostiques (DPMED)
  • Dossier d'AMM comprenant preuve d'innocuité, d'efficacité et de qualité
  • Évaluation sur les plans pharmaceutique, clinique et juridique
  • Durée d'instruction: 6 à 12 mois en théorie
Harmonisation régionale
  • Membre de l'UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine)
  • Participation aux efforts d'harmonisation régionale
  • Processus régional d'AMM mutualisée en discussion via l'OOAS
  • Maintien de la procédure nationale pour l'instant
Dispositifs médicaux
  • Cadre réglementaire moins mature que pour les médicaments
  • Suivi des normes internationales (marquage CE, approbation FDA)
  • Nécessité d'enregistrement auprès du ministère via la DPMED
  • Réformes en cours pour renforcer la régulation pharmaceutique et la pharmacovigilance
Bénin - Entrepreneuriat dans le secteur de la santé
Opportunités et contraintes
  • Simplification des démarches de création d'entreprise (guichet unique)
  • Secteur de la santé hautement réglementé
  • Autorisations spécifiques requises du ministère de la Santé
  • Nécessité de partenaires locaux qualifiés (médecin béninois comme directeur médical, pharmacien béninois pour une pharmacie)
Freins réglementaires
  • Normes d'équipement et d'hygiène strictes
  • Contrôles réguliers
  • Protection du secteur pharmaceutique
  • Importation et distribution de médicaments réservées aux pharmaciens grossistes répartiteurs agréés
Défis et niches prometteuses
  • Défis de financement (peu de capital-risque local)
  • Défis d'infrastructures (connectivité Internet limitée, accès à l'électricité)
  • Niches prometteuses: télémédecine, applications de gestion de dossiers médicaux, solutions mobiles pour la santé communautaire
  • Amélioration du climat des affaires mais bureaucratie persistante
Il est possible de lancer une entreprise de santé au Bénin, surtout dans le domaine des services innovants, mais cela requiert de la préparation: comprendre les réglementations, identifier les bons partenaires locaux, et adapter son modèle économique à un marché où la part d'utilisateurs solvables peut être limitée.
Bénin - Culture locale et adaptation du produit de santé
Langue et communication
Français comme langue officielle, mais nombreux Béninois s'exprimant en langues locales (fon, yoruba, bariba, etc.)
Nécessité de traduire les messages dans les langues locales majeures
Utilisation de supports culturellement appropriés
Collaboration avec animateurs locaux, griots ou radios communautaires
Croyances et médecine traditionnelle
Place importante de la médecine traditionnelle dans la société béninoise
Intérêt de collaborer avec les tradipraticiens respectés
Respect des croyances (rites de guérison, pharmacopée locale)
Présentation du produit moderne comme complémentaire aux pratiques traditionnelles
Sensibilité religieuse
Cohabitation des religions traditionnelles (vaudou), christianisme et islam
Importance d'impliquer les leaders religieux
Appui des prêtres, imams ou dignitaires vaudou pour les campagnes de santé
Approche communautaire et participative
Adoption d'une approche communautaire
Consultation des populations locales sur leurs besoins et perceptions
Importance de l'avis de la communauté et des aînés
Organisation de séances d'information dans les villages
Implication des chefs de village ou de quartier, des comités de santé locaux
Bénin - Innovations et technologies de santé
Applications mobiles de santé B2C
  • Baobab Santé: application offrant des conseils de santé en langue locale et orientation vers les centres de santé
  • DokitaBenin: plateforme de téléconsultation par chat ou appel vidéo
  • Applications de santé de la femme comme Musoyi ou Femme+
  • Outils numériques de suivi du diabète ou de l'hypertension
Entreprises MedTech
  • Fabrication locale de consommables: moustiquaires imprégnées et petit matériel médical
  • Startups régionales comme Mobihealth proposant des services de téléconsultation
  • Kits de télémédecine communautaire dans les zones rurales du nord
Logiciels médicaux
  • DHIS2 (District Health Information Software) pour la remontée des données sanitaires
  • Logiciel de gestion hospitalière au CNHU de Cotonou
  • Logiciels de gestion importés dans certaines cliniques privées
  • Helium Health: startup nigériane proposant un logiciel de dossier médical électronique
  • Télémédecine spécialisée: télédiagnostic de radiographies
Le Bénin rattrape progressivement son retard en matière de santé numérique, et ces innovations devraient contribuer à combler certaines lacunes du système (pénurie de médecins, éloignement géographique, etc.) dans les années à venir.
Bénin - Établissements de santé majeurs
Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM)
Plus grand hôpital public du pays, situé à Cotonou
Hôpital universitaire de niveau tertiaire
Large gamme de spécialités et de services (chirurgie, réanimation, maternité de niveau III, etc.)
Référence nationale
Hôpital de la Mère et de l'Enfant – Lagune (HOMEL)
Hôpital public spécialisé en santé de la mère et de l'enfant à Cotonou
Niveau tertiaire, réputé pour la néonatologie et la gynéco-obstétrique
Certification de qualité ISO pour certains services
Centres Hospitaliers Départementaux (CHD)
CHD de Parakou (pour le Nord), CHD d'Abomey, etc.
Hôpitaux publics de référence au niveau des grandes régions
Soins secondaires (chirurgie générale, médecine, pédiatrie)
Hôpitaux privés notables
Clinique Mahouna, Polyclinique Atinkanmey à Cotonou
Services de spécialités pour une clientèle prête à payer
Établissements de taille modérée (quelques dizaines de lits)
En plus de ces hôpitaux, le pays compte plus de 500 centres de santé communaux et arrondissements qui constituent le premier niveau de soins pour la population.
Bénin - Industrie pharmaceutique locale
Le Bénin ne possède qu'une industrie pharmaceutique locale limitée. Il n'existe pas de grand laboratoire national produisant des médicaments de bout en bout.
État de l'industrie locale
  • La plupart des médicaments sont importés (France, Inde, Chine et pays voisins)
  • Quelques entreprises locales effectuent de la reconstitution ou du conditionnement
  • Aucun laboratoire béninois ne figure parmi les gros producteurs ou exportateurs en Afrique de l'Ouest
Distribution pharmaceutique
  • Centrale d'achat des médicaments essentiels (CAME) pour le secteur public
  • Grossistes privés (UBPHARMA, GAPOB, etc.) pour le secteur privé
  • Importation massive de médicaments
Burkina Faso
Part du PIB consacrée à la santé
Environ 5,5% du PIB en 2019, soit plus du double de pays comme le Bénin
6,38% en 2021 selon l'OMS, l'un des taux les plus élevés de la région
En valeur par habitant: 30-40 USD par personne et par an
Gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes depuis 2016
Données démographiques
Population: environ 23,0 millions d'habitants en 2023
Population très jeune: près de 45% en dessous de 15 ans
Taux de natalité: environ 32,7‰ en 2023
Indice de fécondité: environ 5 enfants par femme
Espérance de vie: 61-62 ans
Causes de mortalité principales
Dominées par les maladies transmissibles
Paludisme: cause majeure de mortalité infantile (20-30% des décès d'enfants)
Infections respiratoires aiguës, diarrhées et malnutrition chez les enfants
Décès néonatals: asphyxie à la naissance, complications de la prématurité, infections
Émergence des maladies non transmissibles: AVC, cardiopathies
Traumatismes (accidents de la route) en hausse
Burkina Faso - Organisation du système de santé
Niveau central
Ministère de la Santé et hôpitaux nationaux
Niveau régional
Directions Régionales de Santé et Centres Hospitaliers Régionaux (CHR)
Niveau périphérique
Districts sanitaires avec centres de santé et promotion sociale (CSPS) et centres médicaux
Rôle de l'État
  • Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique élabore les politiques
  • Gestion directe de la plupart des structures de soins de niveau secondaire et tertiaire
  • Gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans depuis 2016
  • Financement par le budget de l'État, les ménages et les partenaires techniques
Principaux acteurs publics
  • CHR (Centres Hospitaliers Régionaux) dans les grandes villes
  • Districts sanitaires (environ 70) dirigés par un Médecin-Chef de District
  • Caisse Nationale d'Assurance Maladie Universelle (CNAMU)
Secteur privé
  • Relativement modeste mais en croissance
  • Cliniques privées à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso (Clinique Philadelphie, Clinique du Cœur)
  • ONG et missions religieuses gérant des établissements de santé
  • Secteur pharmaceutique privé: pharmacies d'officine et grossistes importateurs
Burkina Faso - Place du médecin
Situation des ressources humaines
  • Environ 0,1 médecin pour 1 000 habitants (soit ~1 pour 10 000)
  • Pénurie critique de médecins
  • Importance des infirmiers et sages-femmes comme épine dorsale des soins ruraux
  • Présence d'agents de santé communautaires (ASBC) dans les villages isolés
Statut et rémunération des médecins
  • Majorité des médecins employés par le secteur public
  • Statut de fonctionnaires d'État
  • Salaire fixe relativement modeste, complété par des indemnités de garde
  • Secteur privé: minorité de médecins, principalement dans quelques cliniques urbaines
  • Pluriactivité: médecins du public pratiquant dans le privé en dehors des heures officielles
Problématiques principales
  • Conditions de travail difficiles (manque d'équipements, surcharge de patients)
  • Rémunération faible
  • Risques sécuritaires dans le nord du pays
  • Mouvements de grève pour de meilleures primes
  • Formation locale limitée et dépendance de la coopération internationale pour la formation spécialisée
Burkina Faso - Tendances et réformes en matière de santé
Accès financier aux soins
  • Gratuité des soins ciblée (maternité et enfants <5 ans) depuis 2016
  • Hausse massive des consultations prénatales et des accouchements en formation sanitaire
  • Projet d'extension progressive de la gratuité ou de l'assurance à d'autres catégories
  • Question de la soutenabilité financière à long terme
Renforcement du primaire et communautaire
  • Orientation forte vers le renforcement des soins de santé primaires
  • Investissement continu dans les CSPS
  • Recours accru aux agents de santé communautaires
  • Prise en charge communautaire des maladies de l'enfant (PECADOM)
Digitalisation et e-santé
  • Utilisation de drones pour la livraison de médicaments et de poches de sang
  • Outils de collecte de données sur tablette (DHIS2 mobile)
  • Adoption d'outils de télésuivi des cas contacts et de télé-éducation des soignants
Focus maladies émergentes
  • Surveillance des épidémies de méningite, fièvre jaune, maladie à virus Ebola
  • Centre des opérations d'urgence en santé publique (COUSP)
  • Campagne de vaccination méningite A via le vaccin MenAfriVac
Burkina Faso - Cadre réglementaire pour les médicaments et dispositifs
Autorisation de mise sur le marché (AMM)
  • Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Laboratoires (DPML) comme autorité de régulation
  • Processus d'AMM: dépôt d'un dossier technique et administratif, paiement de frais réglementaires
  • Comité Technique des Médicaments pour l'évaluation des dossiers
  • Délai d'évaluation théorique de quelques mois, mais pouvant atteindre un an ou plus en pratique
Harmonisation régionale
  • Membre de l'OOAS (Organisation Ouest-Africaine de la Santé)
  • Participation à l'initiative d'harmonisation des AMM en Afrique de l'Ouest
  • Participation à des évaluations conjointes régionales
  • Chaque pays continue d'accorder ses AMM séparément pour l'instant
Dispositifs médicaux et exercice privé
  • Système d'enregistrement moins étoffé pour les dispositifs médicaux
  • Contrôle de la DPML pour l'acquisition des équipements publics
  • Exigence de certificats de conformité (CE, ISO) lors des appels d'offre publics
  • Autorisation d'importation nécessaire pour les dispositifs innovants
  • Autorisation d'exercice requise pour l'ouverture d'une clinique, d'un labo, d'une pharmacie
Burkina Faso - Entrepreneuriat dans le secteur de la santé
Climat des affaires
  • Légère amélioration avant 2020 (simplification de la création d'entreprise, facilitation du commerce transfrontalier)
  • Instabilité sécuritaire récente et transition politique créant de l'incertitude
Barrières à l'entrée
  • Secteur de la santé réglementé
  • Nécessité pour les investisseurs étrangers de s'associer avec des médecins/pharmaciens burkinabè
  • Bureaucratie lente
  • Accès difficile au crédit local pour les PME de santé
Facilitateurs
  • Incitations fiscales pour certains investissements (production pharmaceutique, équipement médical)
  • Exonération possible de TVA ou de droits de douane pour les importations d'équipements médicaux
  • Présence de bailleurs de fonds offrant des subventions ou fonds d'amorçage
  • Écosystème francophone de l'innovation en santé émergent
  • Investissements de la diaspora burkinabè
Défis spécifiques
  • Pouvoir d'achat limité de la majorité de la population
  • Nécessité de trouver un modèle viable (tarifs bas et volumes, ou niches plus aisées)
  • Succès des initiatives B2B ou B2G (services aux ONG ou au gouvernement)
Burkina Faso - Culture locale et adaptation du produit de santé
Multilinguisme et communication adaptée
Français comme langue officielle, mais nombreuses langues locales parlées (mooré, dioula, fulfuldé, etc.)
Intégration des langues locales dans les campagnes de sensibilisation et applications mobiles
Supports visuels culturellement appropriés
Rôle de la communauté et des anciens
Respect accordé aux chefs traditionnels et aux anciens
Importance de rencontrer les chefs de village ou de quartier avant d'introduire un nouveau service
Implication des leaders communautaires et religieux dans la communication
Croyances et perceptions de la maladie
Explication de certaines maladies par des causes mystiques ou surnaturelles
Nécessité de déconstruire doucement les idées fausses sans heurter les croyances
Intérêt d'impliquer des guérisseurs traditionnels ouverts
Formation des tradipraticiens sur les signes de danger
Genre et accès aux soins
Influence des rôles de genre sur l'adoption d'un service
Nécessité d'impliquer les hommes dans les séances d'information
Importance des structures familiales élargies (oncles, tantes) comme vecteurs de légitimation
Burkina Faso - Innovations et technologies de santé
Applications mobiles B2C
  • Dunya Docteur: service de téléconseil médical par messagerie pour les zones rurales
  • Kelegui: application de suivi de grossesse utilisée dans certaines maternités urbaines
  • Prise de rendez-vous en ligne: plateformes web pour certaines cliniques privées
  • Burkina Medical: site répertoriant les contacts et disponibilités de médecins spécialistes
Startups MedTech et projets locaux
  • Prototype d'incubateur néonatal low-cost par des ingénieurs de l'Université de Ouagadougou
  • Tricycle ambulance motorisé pour le transport des femmes enceintes
  • Déploiement du système d'information DHIS2 au niveau national
  • Test d'un logiciel de gestion hospitalière intégré au CHU de Ouagadougou
  • Intérêt pour des solutions open-source comme OpenClinic ou Care2X
Télémédecine et logistique
  • Projet pilote équipant 20 centres de santé périphériques de kits de télémédecine
  • Plus de 200 télé-expertises réalisées en 2022
  • Partenariat avec une société de drones pour la livraison de poches de sang et médicaments
  • Contournement de l'insécurité routière par les drones
Burkina Faso - Établissements de santé majeurs
CHU Yalgado Ouédraogo (CHU-YO)
Plus grand hôpital du pays, situé à Ouagadougou
Plus de 600 lits et services spécialisés (chirurgie, cardiologie, neurologie, etc.)
Hôpital de dernier recours pour les cas complexes
Problèmes de surfréquentation chronique et de plateau technique insuffisant
CHU de Tengandogo
Hôpital moderne inauguré en 2016 à Ouagadougou
Initialement construit comme hôpital de référence régional
Transformé en centre de traitement COVID-19 durant la pandémie
Second CHU dans la capitale
CHU Sourô Sanou
Principal hôpital de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays
Environ 400 lits, avec chirurgie, gynéco-obstétrique, pédiatrie, etc.
Dessert tout l'ouest du Burkina et même des patients du Mali voisin
Établissements privés notables
Clinique Philadelphie: une des plus grandes cliniques privées à Ouagadougou
Clinique du Cœur: structure privée dédiée aux pathologies cardiovasculaires
Polyclinique Sanou à Bobo-Dioulasso
Structures privées de taille modeste (moins de 50 lits) mais avec plateau technique complémentaire
Burkina Faso - Industrie pharmaceutique locale
Laboratoires publics
  • Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS): production de médicaments traditionnels améliorés
  • Utilisation de plantes locales pour des traitements comme le paludisme
  • Production marginale en volume
Fabricants privés
  • Environ 5 fabricants locaux de produits pharmaceutiques
  • PROMACO: fabrication de solutions de réhydratation orale et compléments nutritionnels
  • MEPHARMA: conditionnement de médicaments génériques sous licence
  • Production d'antiseptiques, de sérums oraux, etc.
  • Plus de 90% des médicaments sont importés
Distribution et initiatives
  • CAMEG (Caisse d'Approvisionnement des Médicaments Essentiels Génériques): centrale d'achat pour le secteur public
  • Grossistes répartiteurs (SOPHARMA, TEDIS, etc.) pour le secteur privé
  • SOREBA: première fabrique africaine de moustiquaires imprégnées à grande échelle
  • PROPHARMED: usine de production de solutés de perfusion
  • Projet régional d'usine de vaccins anti-COVID en Afrique de l'Ouest
Cap-Vert
Part du PIB consacrée à la santé
6,9% du PIB en 2021 – niveau bien supérieur à la moyenne régionale (4-5%)
Fort engagement financier expliqué par la priorité donnée au secteur sanitaire
Appui de partenaires internationaux
Données démographiques
Population: environ 0,6 million d'habitants (593 000 en 2022)
Population jeune mais en transition démographique
Taux de natalité: environ 19 pour 1 000 habitants en 2020
Espérance de vie: 73 ans, la plus élevée d'Afrique de l'Ouest
Fécondité: environ 2,3 enfants par femme en 2021
Forte urbanisation: près de 68% de citadins
Causes de mortalité principales
64% des décès dus à des maladies non transmissibles (MNT)
Maladies cardiovasculaires (cardiopathies ischémiques: 13,9% des décès)
AVC (12,2% des décès)
Diabète et cancers
Infections respiratoires inférieures (7% des décès)
Impact de la COVID-19 (10% des décès en 2021)
Mortalité infantile relativement faible (12 pour 1 000 naissances en 2021)
Cap-Vert - Organisation du système de santé
Rôle de l'État
  • Système largement piloté par l'État, modèle proche du service national de santé
  • Financement majoritairement public (budget gouvernemental et assurance sociale)
  • Part des dépenses privées directes relativement faible (environ 18% des dépenses totales)
  • Environ 80% des dépenses de santé prises en charge par des fonds publics ou des assurances
  • Gestion des principaux hôpitaux et centres de santé par l'État
Secteur privé
  • Secteur restreint
  • Quelques cliniques privées et cabinets de médecins dans la capitale Praia
Principaux acteurs publics
  • Ministère de la Santé: pilotage de la politique sanitaire
  • Institut National de Santé Publique (INSP)
  • Hôpitaux centraux (ex: hôpital Dr Agostinho Neto à Praia)
  • Régions sanitaires couvrant les différentes îles
  • Partenaires internationaux: OMS, Banque mondiale
  • Accords de coopération avec le Portugal et Cuba pour le personnel médical
Cap-Vert - Place du médecin
Statut et exercice
  • Majorité des médecins dans le secteur public comme salariés de l'État
  • Secteur libéral embryonnaire, limité à quelques spécialistes et généralistes en pratique privée urbaine
  • Rémunération étatique stable mais modeste comparée aux standards internationaux
  • Compléments par des primes
Coopération internationale
  • Accueil de médecins expatriés (notamment cubains) dans les structures publiques
  • Accords de coopération médicale
Problématiques
  • Nombre limité de postes disponibles dans l'archipel
  • Isolement géographique pour les médecins en poste sur les îles les plus reculées
  • Accès restreint à la formation continue spécialisée
  • Fuite des cerveaux moins marquée que sur le continent
Ratio médecin/population
  • Relativement bon pour la région: environ 0,7 médecin pour 1 000 habitants
  • Contribue à la qualité des soins
Cap-Vert - Grandes tendances en matière de santé
Numérisation de la santé
  • Déploiement du dossier patient informatisé dans les hôpitaux principaux
  • Initiatives de télémédecine reliant les îles secondaires aux spécialistes de Praia
  • Réduction des évacuations sanitaires inter-îles
Maladies chroniques émergentes
  • Plan national de lutte contre l'hypertension, le diabète et le cancer
  • Renforcement du dépistage et des soins des MNT
Vigilance sur les maladies infectieuses
  • Maintien de programmes de vaccination (couverture DTC3 >90%)
  • Programmes contre le paludisme (sporadique) et le VIH
Accès aux soins en zones rurales
  • Amélioration du transport des patients
  • Déploiement de personnels communautaires
Tourisme de santé
  • Exploration comme axe de développement futur
  • Offre de soins spécialisés aux patients étrangers
  • Capitalisation sur la stabilité et le climat du pays
Cap-Vert - Cadre réglementaire pour les médicaments et dispositifs
Autorisation de mise sur le marché (AMM)
  • Cadre réglementaire inspiré du modèle portugais
  • AMM délivrée par la Direction Nationale de la Pharmacie et des Produits de Santé
  • Dossier technique évalué par un comité d'experts
  • Reconnaissance fréquente des décisions des agences de référence (EMA européenne)
Dispositifs médicaux
  • Pas d'agrément aussi formalisé que pour les médicaments
  • Autorisation d'importation requise
  • Respect des normes CE ou internationales exigé
Contrôle de qualité
  • Assuré par le Laboratoire de Contrôle de Qualité
  • Collaboration avec des laboratoires étrangers si nécessaire
  • Processus réglementaire centralisé et relativement rigoureux
  • Alignement sur les standards internationaux
Cap-Vert - Facilité pour lancer une entreprise dans le secteur de la santé
Environnement des affaires
  • Environnement plutôt favorable comparé à d'autres pays ouest-africains
  • Bureaucratie allégée par un guichet unique de création d'entreprise
  • Incitations fiscales pour les investissements en santé
  • Équipements médicaux importés potentiellement détaxés
Défis spécifiques
  • Taille du marché limitée (petit marché insulaire)
  • Nécessité d'envisager une expansion régionale pour rentabiliser
  • Autorisations d'ouverture (clinique, laboratoire) octroyées par le Ministère de la Santé
  • Disponibilité limitée des ressources humaines qualifiées
  • Coût élevé de certains équipements à importer
Atouts
  • Ouverture des autorités sanitaires aux innovations
  • Possibilité pour des startups e-santé de mener des projets pilotes avec le ministère
  • Délais raisonnables pour l'obtention des autorisations
  • Stabilité politique et bonne gouvernance rassurant les investisseurs
  • Classement parmi les meilleurs de la région en climat d'investissement
Cap-Vert - Bonnes pratiques d'adaptation à la culture locale
Multilinguisme
Langue officielle: portugais
Population s'exprimant majoritairement en créole capverdien
Impact accru des applications de santé ou campagnes de communication intégrant le créole oral et écrit
Lien de proximité avec la communauté
Importance du travail avec les leaders locaux (chefs de communauté, prêtres)
Intérêt d'impliquer des agents de santé communautaires connus des habitants
Facilitation de l'acceptation des nouveaux services
Sensibilité religieuse
Respect de la sensibilité religieuse (majoritairement chrétienne) dans les messages de santé
Évitement des approches perçues comme intrusives dans la vie privée familiale
Valorisation de la diaspora
Mobilisation possible des médecins cap-verdiens de l'étranger comme ambassadeurs
Efficacité de cette approche pour promouvoir un produit de santé
Compréhension des contraintes géographiques
Adaptation des services aux problèmes de transport inter-îles
Prise en compte de la connectivité internet variable
Perception positive de cette compréhension par la population
Cap-Vert - Applications de santé B2C
Aplicação "Konsulta"
Service local de téléconsultation pour les Cap-Verdiens des îles éloignées
Consultation par vidéo avec un médecin à Praia
Lancée avec l'appui du Ministère de la Santé
Objectif de réduction des évacuations sanitaires
Clínica Virtual CV
Plateforme privée de prise de rendez-vous en ligne avec des médecins
Gestion des dossiers médicaux
Populaire chez les urbains
Envoi de rappels de rendez-vous par SMS
Mãe Saudável
Application dédiée à la santé de la femme
Suivi de grossesse et conseils maternité en créole et portugais
Calendrier prénatal et alertes de vaccins pour l'enfant
Forum animé par des sages-femmes
DiVida
Application de suivi des maladies chroniques (diabète, hypertension)
Développée par une start-up locale
Journalisation des glycémies ou tensions
Envoi des données à distance au médecin
Cap-Vert - Entreprises MedTech locales ou actives
TecMed Cabo Verde
Start-up locale fournissant des solutions numériques pour les centres de santé
Télémédecine, systèmes d'information
Collaboration avec le gouvernement pour équiper des cliniques rurales
Unitel Saúde
Branche santé de l'opérateur télécom
Projets e-santé (SMS de sensibilisation, plateforme d'information COVID-19)
Laboratório InPharma
Entreprise publique pharmaceutique héritée d'un projet de l'OMS
Production locale de certains médicaments essentiels et solutions injectables
Rôle clé pour l'approvisionnement national
BioSI
Société régionale présente au Cap-Vert
Spécialisation dans les dispositifs médicaux connectés
Exemple: glucomètres reliés à une appli mobile
Projet pilote de santé mobile pour diabétiques cap-verdiens
Cap-Vert - Logiciels médicaux utilisés
Système d'information sanitaire
  • DHIS2 (District Health Information Software) pour la remontée des données de santé publique
  • Transmission des données du terrain vers le Ministère
Dossier patient informatisé
  • Système Global Care (adapté d'un logiciel portugais) dans les hôpitaux principaux (Praia, Mindelo)
  • Gestion des hospitalisations et des résultats de laboratoire
  • Outils hybrides papier-informatique dans les centres de santé
  • Informatisation progressive des registres de vaccination et de maternité
Télémédecine et gestion pharmaceutique
  • Plateforme gouvernementale basée sur un logiciel open source de visioconférence médicale sécurisé
  • Gestion des stocks de médicaments informatisée via un logiciel central
  • Connexion aux dépôts régionaux
  • Amélioration de la disponibilité des produits
Le Cap-Vert a adopté des solutions logicielles légères et souvent open source, adaptées à ses ressources, tout en bénéficiant de l'appui technique de partenaires (LuxDev, OMS) pour la maintenance de ces systèmes.
Cap-Vert - Plus gros hôpitaux publics et privés
Hospital Central Dr. Agostinho Neto (Praia)
Principal hôpital public du pays (environ 350 lits)
Centre de référence nationale pour les spécialités (chirurgie, pédiatrie, maternité)
Hôpital universitaire pour la formation du personnel
Hospital Baptista de Sousa (Mindelo)
Grand hôpital public sur l'île de São Vicente (~150 lits)
Dessert le nord de l'archipel
Réputé pour son service de chirurgie générale et de médecine interne
Clínica Internacional de Cabo Verde (Praia)
Plus importante clinique privée
Consultations spécialisées et service d'urgence 24h/24
Prisée par les expatriés et la classe moyenne
Confort hôtelier et permanence de médecins étrangers
Centros de Saúde régionaux
Rôle crucial bien qu'il s'agisse de centres et non d'hôpitaux
Exemple: Centre de Santé de Santa Catarina (île de Santiago)
Service d'accouchement et de chirurgie mineure
Évitement des déplacements vers Praia
Cap-Vert - Principaux laboratoires pharmaceutiques locaux
Inpharma
  • Historique laboratoire d'État fondé dans les années 1980
  • Production à petite échelle de solutés, sirops et comprimés basiques
  • Marché local
  • Fierté nationale malgré une gamme limitée
Emprofac
  • Centrale d'achat pharmaceutique publique
  • Approvisionnement des pharmacies et hôpitaux en médicaments
  • Rôle crucial pour garantir la disponibilité des médicaments essentiels
  • Négociation des prix avec les fournisseurs étrangers
Importations
  • Pas d'autres laboratoires de production significatifs au Cap-Vert
  • Besoins couverts par les importations du Portugal, du Brésil, etc.
  • Approvisionnement des pharmacies privées via Emprofac ou via des grossistes internationaux
Côte d'Ivoire - Indicateurs généraux
4%
Budget santé
du PIB en 2022
31.2M
Population
Croissance annuelle de 2,5%
63.5
Espérance de vie
ans (2023)
Population majoritairement jeune (41% moins de 15 ans) avec une urbanisation à 50%. Les maladies transmissibles représentent 53% des décès, suivies par les maladies non transmissibles (36%) et les traumatismes (10%).
Côte d'Ivoire - Organisation du système de santé
Rôle de l'État
  • Rôle central mais financement partagé entre secteur public, ménages et partenaires
  • Lancement de la Couverture Maladie Universelle (CMU)
  • Plus de 3,5 millions de personnes enregistrées à la CMU en 2022
  • Dépense publique: environ 20% des dépenses totales de santé en 2019
  • Part des ménages (dépenses directes) historiquement élevée (40-50%)
  • Diminution progressive avec l'extension de la CMU et la subvention de certains services
  • Financement par les partenaires internationaux (Banque mondiale, Fonds mondial, etc.)
Secteur privé
  • Très présent en Côte d'Ivoire
  • Nombreuses cliniques, cabinets, laboratoires privés surtout à Abidjan
  • Attirent une partie de la population pouvant payer
Principaux acteurs publics
  • Ministère de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle (MSHP-CMU)
  • Directions Régionales de la Santé
  • Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique (NPSP)
  • Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM)
  • Institut National de Santé Publique (INSP)
  • Programmes nationaux de lutte contre les maladies prioritaires
  • Collectivités locales (communes)
  • Conseil National de l'Ordre des Médecins
Côte d'Ivoire - Place du médecin
Modes d'exercice
  • Exercice possible dans le public, le privé libéral, ou les deux (cumul autorisé)
  • Médecins du secteur public: fonctionnaires ou contractuels rémunérés par l'État
  • Salaire fixe avec primes pour les gardes ou la brousse
  • Salaire souvent considéré comme peu attractif
  • Pratique courante d'ouverture d'un cabinet privé en complément
Secteur libéral
  • Particulièrement développé à Abidjan
  • Cliniques privées et cabinets spécialisés (cardiologues, ophtalmologues, etc.)
  • Paiement à l'acte (honoraires réglés par les patients ou via la CMU)
Problématiques principales
  • Concentration des médecins à Abidjan (désert médical dans certaines régions du Nord)
  • Manque de médecins spécialisés
  • Grèves récurrentes dans le public pour revendications salariales ou de conditions de travail
  • Brain drain: émigration vers l'Europe ou d'autres pays africains
  • Amélioration du ratio médecins/population (environ 1 pour 5 000 hab)
  • Incitations pour les jeunes médecins à servir dans les zones sous-dotées
Côte d'Ivoire - Grandes tendances en matière de santé
Couverture Maladie Universelle (CMU)
  • Lancée en 2019
  • Cotisation de 1 000 FCFA par mois pour un panier de soins de base
  • Amélioration de l'accès financier aux soins pour les plus vulnérables
Numérisation
  • Fichier national d'identification des patients pour la CMU
  • Projets pilotes de télémédecine
  • Déploiement de logiciels de gestion hospitalière
Lutte contre les maladies émergentes
  • Renforcement de la surveillance épidémiologique suite à Ebola et COVID-19
  • Centre des Opérations d'Urgence en Santé Publique (COUSP)
4
Amélioration de l'offre de soins
  • Construction ou réhabilitation d'hôpitaux généraux
  • Encouragement des PPP (partenariat public-privé)
  • Exemple: Hôpital Mère-Enfant de Bingerville
Priorités sanitaires
  • Santé maternelle et infantile
  • Lutte contre le paludisme et le VIH
  • Montée des maladies chroniques (hypertension, diabète)
  • Programmes de dépistage communautaire et de sensibilisation
Côte d'Ivoire - Cadre réglementaire pour les médicaments et dispositifs
Autorisation de mise sur le marché (AMM)
  • Délivrée par la Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Laboratoires (DPML)
  • Nécessité d'une AMM ivoirienne pour toute spécialité pharmaceutique
  • Dossier d'AMM comprenant preuves de qualité, d'efficacité et de sécurité
  • Participation à l'harmonisation sous-régionale des réglementations pharmaceutiques (UEMOA)
  • Reconnaissance possible des avis d'experts de l'OMS ou de pays de référence
  • Délai d'instruction: 6 à 12 mois
Dispositifs médicaux
  • Pas d'AMM formalisée comme pour les médicaments
  • Autorisation d'importation requise de la DPML
  • Certification du respect des normes internationales (marquage CE, FDA, etc.)
Contrôle de qualité et autres aspects
  • Laboratoire National de Contrôle de Qualité des médicaments depuis 2015
  • Tests d'échantillons pour détecter les médicaments falsifiés ou de qualité inférieure
  • Encadrement de l'enregistrement des médicaments traditionnels améliorés
  • Attention particulière à la lutte contre les faux médicaments
Côte d'Ivoire - Facilité pour lancer une entreprise dans le secteur de la santé
Climat des affaires
  • Économie dynamique
  • Perspectives de marché attrayantes (grande population, besoins sanitaires importants)
  • Simplification des démarches via le Centre de Promotion des Investissements (CEPICI)
  • Immatriculation en quelques jours
Réglementation spécifique
  • Agréments spécifiques requis dans le secteur de la santé
  • Autorisation du MSHP pour l'ouverture d'une clinique privée
  • Vérification des normes d'infrastructure et de personnel qualifié
  • Procédures d'appels d'offres pour l'accès au marché public
Contraintes majeures
  • Accès au financement (peu de prêts bancaires aux startups, taux d'intérêt élevés)
  • Concurrence informelle (prolifération de dépôts pharmaceutiques illégaux)
  • Environnement réglementaire en évolution (adaptation aux réformes comme la CMU)
Opportunités
  • Présence d'incubateurs et fonds d'investissement intéressés par la HealthTech
  • Classement moyen mondial sur la facilité de faire des affaires (environ 110e rang)
  • Perception comme hub relativement stable politiquement dans la sous-région UEMOA
  • Amélioration constante de la gouvernance
Côte d'Ivoire - Bonnes pratiques pour s'adapter à la culture locale
Utiliser les langues locales et le français simplifié
Communication bilingue (français officiel et langues locales comme baoulé, dioula)
Diffusion de supports audio-visuels en langues vernaculaires par radios locales
S'appuyer sur les relais communautaires
Mobilisation des chefs traditionnels et religieux (imams, prêtres) comme ambassadeurs
Intégration des matrones et sages-femmes communautaires dans les initiatives de santé maternelle
Respecter les sensibilités culturelles
Approche confidentielle pour sujets sensibles (santé reproductive, VIH)
Services de santé féminine avec conseillères pour assurer discrétion et confiance
Adapter le modèle économique aux réalités locales
Privilégier les micro-paiements quotidiens via Mobile Money
Proposer des abonnements hebdomadaires à faible coût plutôt qu'annuels
Visibilité terrain et partenariat local
Organiser des animations de quartier et caravanes de santé
Collaborer avec associations locales pour renforcer la crédibilité des initiatives
Côte d'Ivoire - Applications de santé B2C
DocKe
Téléconsultation médicale à Abidjan via chat ou vidéo
Localisation des pharmacies avec médicaments prescrits
Carnet de Santé CMU
Application officielle de la Couverture Maladie Universelle
Gestion des droits, établissements conventionnés et suivi des remboursements
MamaLite
Suivi de santé maternelle et infantile (partenariat UNICEF)
Conseils personnalisés de grossesse et suivi du développement
Disponible en français et en dioula
DiabCare CI
Gestion du diabète avec connexion aux glucomètres
Suivi des glycémies avec alertes et accès à des endocrinologues
Partenariat avec l'Association des Diabétiques de Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire - Entreprises MedTech locales ou actives
Medics 24 Afrique
Start-up ivoirienne spécialisée dans la télémédecine d'entreprise
Consultations à distance pour les employés de grandes compagnies
Bornes de télédiagnostic installées dans certaines zones rurales
Suguba e-Santé
Co-entreprise ivoiro-française
Solutions de dossier médical électronique pour cliniques privées d'Abidjan
Logiciel de gestion de laboratoire pour labos d'analyses médicales locaux
PharmaSoft CI
Éditeur local de logiciels
Application de gestion de pharmacie très répandue à Abidjan
Gestion des stocks, des ventes et facturation CMU
Large adoption par de nombreuses pharmacies du pays
Drone Medical Logistics (DML)
Startup innovante testant la livraison de médicaments par drone
Initiative inspirée du succès de Zipline au Rwanda
Phase pilote dans le centre du pays
Collaboration avec le ministère pour l'acheminement de poches de sang et médicaments urgents
Côte d'Ivoire - Logiciels médicaux utilisés
Systèmes d'information sanitaire
  • District Health Information Software 2 (DHIS2): collecte et remontée des données sanitaires
  • Saisie mensuelle des données par chaque établissement primaire
  • Vue agrégée pour le ministère
  • Orientation des interventions
Gestion hospitalière
  • OpenClinic GA: logiciel open source déployé dans certains CHU
  • Informatisation de l'admission des patients, la facturation et la gestion des lits
  • Extension progressive mais persistance du papier
Gestion logistique et cabinets privés
  • SIGL (Système Intégré de Gestion Logistique): gestion de la chaîne d'approvisionnement des médicaments
  • Suivi des stocks depuis la NPSP jusqu'aux pharmacies des centres de santé
  • Care2x CI: adaptation d'un logiciel allemand pour les dossiers patients chez certains spécialistes
  • Utilisation encore fréquente de tableurs simples ou de documents papier
Télémédecine informelle
  • WhatsApp largement détourné comme outil de santé informel
  • Discussions de cas entre confrères
  • Suivi de patients à distance via messages
  • Simplicité et diffusion massive de l'application
Côte d'Ivoire - Plus gros hôpitaux publics et privés
Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Treichville
Situé à Abidjan
Plus de 600 lits
Services de référence nationaux: cardiologie, néphrologie (dialyse), maladies infectieuses, etc.
Connu pour son service des maladies infectieuses (prise en charge VIH/sida)
Centre Hospitalier Universitaire de Cocody
Autre grand CHU d'Abidjan (500+ lits)
Réputé pour sa chirurgie et sa maternité de niveau III
Affilié à l'Université Félix Houphouët-Boigny pour la formation médicale
Hôpital Militaire d'Abidjan (HMA)
Établissement public sous statut militaire, ouvert aux civils
Environ 200 lits
Plateau technique moderne (scanner, angiographie)
Rôle crucial pendant la crise post-électorale
Polyclinique Internationale Sainte Anne-Marie (PISAM)
Plus grande clinique privée d'Abidjan
Soins haut de gamme
Environ 50 lits
Service d'urgence 24/7, nombreuses spécialités (cardio, neurochirurgie, etc.)
Patientèle régionale (hommes d'affaires, expatriés, etc.)
Côte d'Ivoire - Principaux laboratoires pharmaceutiques locaux
Pharma Côte d'Ivoire (PCI)
Principal fabricant de génériques (ex-CIPLACI)
Production d'antibiotiques et antipaludéens pour les marchés national et régional
Société de Fabrication de Médicaments (SFM)
Site à Yopougon spécialisé dans les solutés massifs et médicaments essentiels
Contribue à réduire la dépendance aux importations
LABOREX CI
Distributeur pharmaceutique privé majeur (groupe Eurapharma)
Conditionnement secondaire et approvisionnement des pharmacies
Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique (NPSP)
Structure publique d'acquisition et distribution des médicaments
Assure la disponibilité des médicaments dans le secteur public national
Ghana :
4,15%
PIB consacré à la santé
En 2021, contre 4,02% en 2020
100$
Dépenses par habitant
Dépenses annuelles de santé
33M
Population
Dont 38% ont moins de 15 ans
Le financement de la santé au Ghana combine budget d'État et Assurance Maladie Nationale (NHIS). Les paiements directs restent élevés (37% des dépenses). L'espérance de vie atteint 64-65 ans, avec des estimations récentes de 69-70 ans. La mortalité infantile est de 32,6 pour 1 000 naissances vivantes.
Le pays affronte un double fardeau sanitaire : 42% des décès proviennent de maladies transmissibles et 50% de maladies non transmissibles. L'AVC (14%) et les cardiopathies ischémiques (7%) sont les principales causes de mortalité adulte.
Ghana : Rôle de l'État dans le Système de Santé
Structure du système de santé
L'État ghanéen est le principal fournisseur de soins via le service national de santé. Le système public comprend des hôpitaux universitaires, régionaux et de district, ainsi qu'un réseau étendu de centres de santé et de cliniques communautaires.
Répartition des établissements de santé
Environ 54% des structures de soins sont publiques, tandis que 40% sont privées à but lucratif et 6% sont gérées par des missions confessionnelles.
Importance du secteur privé
En pratique, le secteur privé joue un rôle important, surtout en milieu urbain : à Accra, près de 69% des habitants se font soigner principalement dans des structures privées.
Contribution des organisations confessionnelles
Les hôpitaux confessionnels regroupés au sein de la Christian Health Association of Ghana fournissent environ 20-30% des services hospitaliers, souvent en zones rurales, tout en étant subventionnés par l'État.
Ghana : Principaux Acteurs Publics
Ministère de la Santé
Pilote la politique sanitaire nationale, élabore les plans stratégiques et assure la régulation globale.
Ghana Health Service (GHS)
Agence publique chargée de fournir les services de santé, gérant la plupart des établissements publics.
National Health Insurance Authority (NHIA)
Administre le régime national d'assurance maladie lancé en 2003.
Food and Drugs Authority (FDA)
Autorité de régulation des médicaments, vaccins, dispositifs médicaux et aliments.
D'autres organes publics notables incluent le Medical and Dental Council, le Nursing and Midwifery Council, et les conseils de santé régionaux et de district qui participent à la gestion locale des services.
Ghana : Statut et Conditions des Médecins
Le Ghana compte un peu plus de 4 700 médecins actifs, soit environ 0,14 médecin pour 1 000 habitants – un ratio faible comparé à la moyenne mondiale (1,7/1000). La plupart des médecins ghanéens exercent dans le secteur public, employés et rémunérés selon la grille salariale de la fonction publique.
En début de carrière, un médecin généraliste est assigné dans un établissement public (souvent en zone rurale) dans le cadre du service national obligatoire. Le Ghana autorise le cumul d'activité – de nombreux praticiens ont des cabinets privés à temps partiel ou font des consultations dans des cliniques après leurs heures de service public. En 2022-2023, le salaire mensuel d'un jeune médecin dans le public avoisinait 1 000-1 200 USD.
Ghana : Grandes Tendances en Santé
Couverture Sanitaire Universelle
Renforcement du régime national d'assurance maladie (NHIS) et amélioration de la qualité des soins primaires.
Digitalisation de la santé
Déploiement du dossier médical électronique Lightwave Health Information Management System (LHIMS) et du Système d'Informations Sanitaires District 2 (DHIMS2).
Innovations technologiques
Utilisation de drones pour la livraison de produits sanguins et vaccins via la société Zipline depuis 2019.
Santé communautaire
Renforcement du programme CHPS (Community Health Planning and Services) implantant des postes de santé au plus près des communautés.
Le Ghana investit également dans la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles (MNT) et participe aux efforts internationaux de sécurité sanitaire.
Ghana : Autorisations de Mise sur le Marché
Le processus d'autorisation de mise sur le marché (AMM) au Ghana est géré par la Food and Drugs Authority (FDA), un organisme reconnu pour sa rigueur.
Food and Drugs Authority (FDA)
Organisme public sous tutelle du ministère de la Santé, la FDA ghanéenne est classée Niveau 3 de maturité par l'OMS, témoignant de son exigence réglementaire.
Dossier technique
La procédure d'enregistrement nécessite le dépôt d'un dossier complet comportant les preuves de qualité, d'efficacité et de sécurité du produit médical.
Classification par niveau de risque
Le Ghana utilise un système de classification des dispositifs médicaux aligné sur les standards internationaux, qui détermine les exigences réglementaires.
Autorisation de commercialisation
Après évaluation positive, la FDA octroie une AMM valable généralement 3 à 5 ans, renouvelable, permettant la commercialisation légale du produit sur le territoire ghanéen.
Ghana : Facilité de Lancer une Entreprise de Santé
Le Ghana offre un environnement favorable aux entreprises en Afrique de l'Ouest. Créer une société prend 1-2 semaines avec une procédure simple. Les investisseurs étrangers peuvent détenir 100% du capital, sauf pour les pharmacies de détail réservées aux pharmaciens ghanéens.
Des barrières existent : les établissements de santé nécessitent une accréditation HeFRA, les pharmacies requièrent l'agrément du Pharmacy Council et de la FDA. Le financement reste un défi avec des taux d'intérêt avoisinant 20%.
Communication Adaptée
Bien que l'anglais soit la langue officielle, la majorité parle des langues locales (akan/twi, éwé, ga). Prévoir des communications dans la langue maternelle des communautés ciblées.
Implication des Leaders
Le Ghana conserve ses structures traditionnelles. Impliquer les leaders locaux (chefs de village, religieux) dès le début pour légitimer le service.
Respect des Croyances
70% des Ghanéens utilisent des remèdes traditionnels. Collaborer avec les herbalistes reconnus et respecter les sensibilités religieuses chrétiennes et musulmanes.
Ghana : Top des Applications de Santé B2C
Plusieurs applications mobiles ciblant le grand public ont émergé au Ghana pour faciliter l'accès aux soins et le suivi médical.
Bisa
Application de téléconseil médical dont le nom signifie "demander" en akan, permettant aux usagers d'entrer en contact avec des médecins via chat.
GHinger Health
Plateforme offrant des consultations vidéo avec des médecins ghanéens, facilitant l'accès aux soins à distance.
Talamus Health
Service de téléconsultation permettant aux patients de consulter des professionnels de santé par vidéo.
Sekundi
Application locale de rappel de prise de médicaments, particulièrement utile pour le suivi des maladies chroniques.
Ose (Cycle)
Application ghanéenne dédiée à la santé reproductive, permettant le suivi du cycle menstruel et offrant des conseils en contraception.
Ada
Application internationale d'auto-diagnostic par intelligence artificielle, présente sur le marché ghanéen et dans d'autres pays d'Afrique.
Ghana : Top des Entreprises Medtech
mPharma
Entreprise ghanéenne fondée en 2013 qui gère une plateforme technologique pour l'approvisionnement pharmaceutique et opère un réseau de pharmacies mutualisées.
Zipline
Entreprise américaine de logistique médicale par drones, implantée au Ghana en 2019, qui livre sang, vaccins et médicaments urgents dans plus de 2 000 structures de soins.
Incas Diagnostics
Startup ghanéenne basée à Kumasi qui développe et fabrique des kits de tests rapides adaptés aux maladies locales (paludisme, syphilis, COVID-19, etc.).
mPedigree
Entreprise sociale ghanéenne qui a mis au point un système de vérification par SMS de l'authenticité des médicaments grâce à des codes à gratter.
On peut également citer Atlantic Lifesciences, une usine de fabrication de solutés intraveineux située à Accra, ainsi que la présence de filiales ou distributeurs de grands medtech mondiaux comme GE Healthcare, Philips Healthcare et Siemens Healthineers.
Ghana : Top des Logiciels Médicaux
Le système de santé ghanéen a entrepris sa transformation numérique avec plusieurs logiciels spécialisés pour améliorer la gestion des soins.
DHIMS2
Plateforme centrale nationale de collecte des données sanitaires, déployée dans tous les districts du Ghana depuis 2012.
Lightwave Health Information Management System
Principal logiciel de dossier patient informatisé utilisé dans plusieurs hôpitaux publics ghanéens.
Helium Health
Solution EMR privée offrant un logiciel complet de gestion de cabinet médical et d'hôpital.
e-Pharmacy Platform
Système national de gestion des prescriptions et de distribution des médicaments.
iHRIS
Logiciel spécialisé dans la gestion des ressources humaines pour le secteur de la santé.
Applications de Référence Médicale
Solutions mobiles comme Medscape ou Dokita Eyes utilisées par les professionnels de santé ghanéens.
Ghana : Plus Gros Hôpitaux
Korle-Bu Teaching Hospital, Accra
Centre hospitalier universitaire national de 2 000 lits, 3ᵉ plus grand d'Afrique. Affilié à l'Université du Ghana, il sert de centre de formation médicale et de référence tertiaire.
Komfo Anokye Teaching Hospital, Kumasi
Second plus grand hôpital du Ghana avec 1 200 lits, situé dans la deuxième ville du pays.
Nyaho Medical Centre, Accra
Principal hôpital privé d'Accra (70 lits) offrant un confort supérieur et un ratio personnel/patient élevé.
Principaux Laboratoires Pharmaceutiques
Ernest Chemists Limited
Fondé en 1986, devenu le plus grand laboratoire pharmaceutique du pays. Produit des médicaments génériques essentiels à prix modérés pour le marché local.
Dannex Ayrton Starwin PLC (DAP)
Issu de la fusion en 2019 de trois fabricants historiques ghanéens, c'est l'un des principaux acteurs pharmaceutiques du pays.
Industrie Pharmaceutique Ghanéenne
Le Ghana compte environ 30 fabricants pharmaceutiques, dont une douzaine significatifs comme Kinapharma, Pharmanova et M&G, couvrant 30% des besoins nationaux.
Guinée :
3,8%
PIB consacré à la santé
En baisse par rapport à 2020 (3,9%)
45$
Dépenses par habitant
Parmi les plus faibles au monde
14,4M
Population
41% ont moins de 15 ans
Le financement de la santé en Guinée repose principalement sur les ménages et partenaires extérieurs. La dépense publique était d'environ 5 USD par habitant en 2020, sans système d'assurance maladie universelle. L'espérance de vie est de 64 ans (62 ans hommes, 66 ans femmes).
Les maladies infectieuses dominent le profil épidémiologique : paludisme (25-30% des décès hospitaliers), infections respiratoires aiguës (10%), maladies diarrhéiques (7%) et affections néonatales (7%).
Guinée : Rôle de l'État dans le Système de Santé
En Guinée, l'État est historiquement le pilier du système de santé, mais ses capacités restent limitées par le sous-financement chronique.
Centres de Santé Préfectoraux
Premier niveau du système public guinéen, offrant des soins de base dans les zones rurales malgré des ressources limitées.
Hôpitaux Préfectoraux et Régionaux
Deuxième niveau hiérarchique, ces établissements offrent des soins spécialisés dans les principales villes de province.
Hôpitaux Nationaux à Conakry
Les hôpitaux Donka et Ignace-Deen représentent le niveau tertiaire et sont les plus grands établissements publics du pays.
Secteur Privé Formel
Principalement concentré à Conakry, ce secteur attire une clientèle qui cherche une meilleure qualité de service mais reste inaccessible à la majorité.
Secteur Privé Informel
Omniprésent dans tout le pays, ce secteur comprend souvent des professionnels de santé publics pratiquant clandestinement après leurs heures de service officiel.
Guinée : Principaux Acteurs Publics
1
Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique (MSHP)
Organe central qui élabore les politiques de santé, coordonne les programmes nationaux et supervise l'ensemble du secteur.
Pharmacie Centrale de Guinée (PCG)
Établissement public chargé d'importer, de stocker et de distribuer les médicaments essentiels sur tout le territoire.
Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS)
Créée en 2016, dédiée à la préparation et à la réponse aux urgences sanitaires.
Direction de la Pharmacie (DPHL/MT)
Responsable de l'homologation des médicaments et de la régulation du secteur pharmaceutique.
À l'échelle décentralisée, les Directions Régionales de la Santé (8 au total) et les Directions Préfectorales de la Santé (33) sont les démembrements du ministère pour administrer les services de santé au niveau local.
Guinée : Statut et Conditions des Médecins
Effectifs médicaux
La Guinée compte environ 1 300 à 1 400 médecins en activité, soit un ratio d'environ 0,1 médecin pour 1 000 habitants, l'un des plus bas d'Afrique. La grande majorité travaillent dans le secteur public, sous un statut de fonctionnaire ou contractuel de l'État, affectés dans les hôpitaux ou les centres de santé urbains.
Rémunération
Le salaire mensuel d'un médecin débutant tourne autour de 150-200 USD, pouvant aller jusqu'à 500 USD pour un spécialiste expérimenté. Les médecins complètent ce revenu par des frais informels demandés aux patients et par un exercice privé parallèle.
Conditions de travail
Les conditions de travail sont difficiles : plateaux techniques rudimentaires, charge de travail élevée, et parfois plusieurs mois de retard de paiement.
Guinée : Grandes Tendances en Santé
Préparation aux urgences sanitaires
Renforcement de la surveillance épidémiologique communautaire et formation rapide du personnel suite à l'épidémie d'Ébola.
Soins communautaires
Réactivation de l'approche de soins communautaires avec création de mutuelles de santé villageoises pilotes.
Médecine traditionnelle
Intégration de certains remèdes améliorés à base de plantes dans l'arsenal officiel et enregistrement de praticiens traditionnels.
Digitalisation
Adoption d'une Stratégie Nationale de Santé Digitale 2021-2025 et mise en place d'un registre pharmaceutique digital.
La Guinée s'aligne également sur l'objectif de Couverture Sanitaire Universelle et fait face à la montée des maladies non transmissibles tout en encourageant le développement du secteur privé de santé.
Guinée : Autorisations de Mise sur le Marché
En Guinée, l'enregistrement et l'autorisation des médicaments et dispositifs médicaux suivent un processus structuré supervisé par le ministère de la Santé.
Direction de la Pharmacie (DPHL/MT)
L'organisme principal responsable de l'enregistrement et l'autorisation de mise sur le marché des médicaments en Guinée.
Laboratoire National de Contrôle
Le LNCQ évalue la qualité des médicaments soumis pour l'autorisation de mise sur le marché.
Registre Numérique des Médicaments
Système mis en place en 2022 avec l'aide de la CNUCED, réduisant le délai d'AMM de 18 mois à 3 mois.
L'AMM est délivrée par arrêté ministériel, valable 5 ans et renouvelable. Le processus modernisé améliore l'efficacité et la transparence du système de régulation pharmaceutique guinéen.
Guinée : Bonnes Pratiques d'Adaptation Culturelle
Le lancement d'entreprises de santé en Guinée est complexe (156ᵉ/190 au Doing Business 2020) avec une bureaucratie lourde. L'ouverture d'une pharmacie exige un diplôme guinéen et une licence soumise à numerus clausus.
Le marché se caractérise par une faible solvabilité, un financement limité et un écosystème entrepreneurial émergent. Des opportunités apparaissent via la diaspora investisseuse et les partenariats public-privé.
Diversité Linguistique
Avec plus de 24 groupes ethniques et le soussou, peul et malinké comme langues principales, toute campagne sanitaire efficace doit être adaptée aux langues locales.
Respect des Autorités Traditionnelles
Présentez votre projet aux chefs locaux pour obtenir leur soutien. Impliquez les leaders religieux pour faciliter l'acceptation et surmonter les barrières culturelles.
Intégration de la Médecine Traditionnelle
Formez les tradipraticiens à reconnaître les signes graves et à référer les patients. Valorisez leur rôle plutôt que de créer une concurrence.
Guinée : Top des Applications de Santé B2C
En Guinée, malgré une pénétration d'internet limitée à environ 25% de la population, plusieurs applications de santé émergent pour répondre aux besoins des utilisateurs.
Labtani
Plateforme de télémédecine lancée en 2024 permettant aux Guinéens de prendre rendez-vous en ligne avec des médecins à Conakry et de réaliser des consultations par visioconférence.
AfriqCare
Créée par un médecin guinéen de la diaspora en 2020, cette application offre la prise de rendez-vous en ligne, la téléconsultation et un carnet de santé électronique.
Musso
Application dédiée à la santé reproductive dont le nom signifie "femme" en malinké, envoyant des SMS et notifications aux femmes enceintes pour suivre leur grossesse.
Réseaux Sociaux
Faute d'applications spécialisées répandues, beaucoup de Guinéens utilisent WhatsApp et Facebook pour échanger des informations et conseils relatifs à la santé.
Top des Logiciels Médicaux
L'usage de logiciels médicaux en Guinée est encore très limité et le système d'information sanitaire repose majoritairement sur des processus papier. Au niveau national, le District Health Information Software 2 (DHIS2) a été adopté en 2015 comme base du Système National d'Information Sanitaire (SNIS).
En matière de gestion hospitalière, très peu d'hôpitaux sont informatisés. Seul l'Hôpital Sino-Guinéen de Conakry dispose d'un système électronique de dossier médical. Pour les programmes verticaux, certains logiciels sont utilisés : EPI-Info pour les campagnes de vaccination, District Health Information HIV Module pour suivre les patients sous ARV. Un progrès majeur a été la mise en place en 2019 d'un registre électronique des médicaments géré par la DPHL.
Guinée : Top des Entreprises Medtech
Animes-Sutura
Entreprise d'origine sociale qui produit et distribue localement des préservatifs et des contraceptifs, avec une unité de conditionnement à Conakry.
TULIP Industries
Startup locale fondée en 2017 qui a conçu un dispositif de télémédecine multi-fonctions appelé Octopus, intégrant huit instruments médicaux connectés à une tablette.
GIC Med
Entreprise privée guinéenne spécialisée dans l'importation et la maintenance de matériel biomédical, partenaire technique du ministère pour l'installation d'équipements.
Afric Pharma Guinée
Deuxième usine pharmaceutique du pays, inaugurée en 2018, qui vise à produire localement des solutions injectables de réhydratation et des comprimés basiques.
On peut également citer la présence de distributeurs comme Laborex Guinée (filiale de CFAO) qui importent des équipements de laboratoire et des réactifs, ainsi que des ONG innovantes comme Donka Labs qui développe des prototypes d'incubateurs néonatals low-cost.
Guinée : Plus Gros Hôpitaux
Hôpitaux Publics
  • Hôpital National Donka (Conakry) : 630 lits
  • CHU Ignace-Deen (Conakry) : 300 lits
  • Hôpital Régional de Kankan : 200 lits
  • Hôpital Régional de Labé
Cliniques Privées
  • Clinique Pasteur (Dixinn) : imagerie moderne
  • Clinique Ambroise Paré (Kaloum) : 20 lits
  • Clinique Chinoise de Kipé : 30 lits
  • Clinique Médicale 2H (Nongo) : 25 lits
L'Hôpital National Donka, récemment rénové en 2021, est le principal centre de référence du pays avec toutes les spécialités majeures. Le secteur privé se limite à des cliniques de petite capacité, concentrées à Conakry, avec une présence quasi inexistante dans les régions.
Principaux Laboratoires Pharmaceutiques
L'industrie pharmaceutique guinéenne reste embryonnaire avec seulement deux acteurs majeurs: l'Usine Guinéenne de Produits Pharmaceutiques (UGPP), initiative publique des années 1980, et Afric Pharma Guinée, laboratoire privé lancé en 2018 qui produit des antibiotiques et antipaludéens. Le secteur compte également Pharmalagasy-Guinée, SIPREMI et le Centre de Recherche en Médecine Traditionnelle de Dubréka.
Mali :
4,47%
PIB consacré à la santé
En 2021, en hausse par rapport à 2020 (3,5%)
40$
Dépenses par habitant
Contre 70$ au Sénégal voisin
24M
Population
Dont 48% ont moins de 15 ans
Le financement de la santé au Mali provient de l'État (25-30%), des ménages (50%) et de l'aide internationale (20-25%). L'espérance de vie atteint 61-62 ans, avec une population très jeune (3% seulement ont plus de 65 ans).
Les maladies transmissibles causent 61% des décès, principalement le paludisme (27%), les infections respiratoires (10,3%) et les maladies diarrhéiques (6,9%). Les maladies non transmissibles représentent 29%, avec les AVC comme principale cause (4,3%).
Mali : Rôle de l'État dans le Système de Santé
Structure Mixte de l'Offre de Soins
Au Mali, l'État est l'acteur principal de l'offre de soins, mais il a intégré les communautés et le secteur privé dans le système. Chaque aire de santé est dotée d'un Centre de Santé Communautaire (CSCom), cogéré par une association communautaire locale. Ces CSCom sont considérés comme privés à but non lucratif tout en étant intégrés au service public de santé.
Organisation des Différents Niveaux de Soins
Le niveau secondaire et tertiaire est clairement public : les Centres de Référence et les hôpitaux régionaux sont gérés par le ministère de la Santé. Le secteur privé lucratif est en plein essor dans la capitale et quelques villes, fournissant environ 60-70% des soins primaires en milieu urbain. Les patients naviguent entre public et privé selon leurs moyens et les services recherchés.
Mali : Principaux Acteurs Publics
1
Ministère de la Santé et du Développement Social (MSDS)
Définit la politique nationale de santé, élabore les plans stratégiques et coordonne les programmes nationaux.
Associations de Santé Communautaire (ASACO)
Entités de la société civile intégrées dans l'organigramme de la santé publique, gérant le personnel et les finances des CSCom.
Pharmacie Populaire du Mali (PPM)
Centrale d'achat nationale des médicaments essentiels, distribuant aux structures publiques et agréées.
Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM)
S'occupe de la régulation pharmaceutique (enregistrement des médicaments, contrôle qualité, pharmacovigilance).
Le système est complété par la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CANAM), les Directions Régionales de la Santé, et le Centre Opérationnel d'Urgences Sanitaires (COUS).
Mali : Statut et Conditions des Médecins
  • Le Mali compte environ 1 300 médecins généralistes et spécialistes, soit environ 0,07 médecin pour 1 000 habitants.
  • La majorité (environ 70%) sont employés dans le secteur public, sous statut de fonctionnaire ou de contractuel de l'État, travaillant dans les hôpitaux ou comme médecins-chefs de district sanitaire.
  • Le salaire d'un médecin fonctionnaire en début de carrière tourne autour de 400 USD par mois, pouvant atteindre 800-1 000 USD pour un spécialiste confirmé.
  • Le Mali autorise le cumul public-privé : un médecin hospitalier public peut ouvrir un cabinet privé l'après-midi.
  • Presque la moitié des médecins du pays exercent à Bamako, créant une pénurie dramatique dans certaines régions.
Mali : Grandes Tendances en Santé
Renforcement du système communautaire
Paiement Basé sur les Résultats (PBF) incitant les centres à accroître la couverture des services de santé.
Gratuité ciblée des soins
Soins gratuits pour les femmes enceintes et enfants de moins de 5 ans dans le public depuis 2019.
Couverture maladie universelle
Mise en place progressive du Régime d'Assurance Maladie Universelle (RAMU) depuis 2018.
Digitalisation de la santé
Adoption d'un Plan e-Santé 2020-2024 et développement d'applications de télésanté.
Le Mali fait également face au double fardeau épidémiologique, à l'impact du changement climatique et des conflits sur la santé, tout en impliquant davantage le secteur privé dans le système de santé.
Mali : Autorisations de Mise sur le Marché
  • Au Mali, l'autorisation de mise sur le marché (AMM) des médicaments et dispositifs médicaux est confiée à la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM), qui fait office d'Autorité Nationale de Régulation Pharmaceutique.
  • Le processus débute par la soumission d'un dossier d'AMM à la DPM, comprenant :
  • Les renseignements administratifs
  • Le dossier pharmaceutique
  • Pour les médicaments nouveaux, un dossier préclinique et clinique
  • Les essais de laboratoire peuvent être réalisés par le Laboratoire National de la Santé (LNS).
  • L'AMM est délivrée par arrêté ministériel.
  • La validité de l'AMM est généralement de 5 ans, renouvelable par procédure simplifiée.
Mali : Bonnes Pratiques d'Adaptation Culturelle
Le Mali offre des opportunités d'investissement dans un marché de santé en croissance, avec un cadre libéral relativement ouvert et un processus de création d'entreprise théoriquement rapide via le Guichet Unique de l'API-Mali.
Les défis majeurs incluent l'exigence d'un diplôme pertinent et d'une autorisation ministérielle pour les structures de soins, la faible solvabilité de la population, le coût élevé du financement local et l'instabilité politique. Malgré cela, les centres d'hémodialyse privés et les cliniques d'imagerie représentent des opportunités viables.
Respect des Normes Sociales
Les décisions de santé des femmes relevant souvent du mari ou de la belle-famille, il est essentiel d'impliquer ces parties prenantes dans toute sensibilisation sanitaire.
Communication en Langues Locales
Privilégier le bambara (50% de locuteurs), le peul, le soninké et le tamasheq. Recruter localement et utiliser les griots comme vecteurs de messages sanitaires.
Prise en Compte de la Religion
Dans ce pays à 95% musulman, éviter les campagnes durant les fêtes religieuses et collaborer avec les leaders religieux pour légitimer certaines interventions comme la planification familiale.
L'utilisation des structures communautaires, le respect des hiérarchies locales et l'approche indirecte des sujets sensibles restent également déterminants pour réussir.
Mali : Top des Applications de Santé B2C
Le Mali a vu émerger quelques initiatives numériques en santé, bien que leur adoption reste limitée du fait d'un accès internet restreint (~14% de la population en 2020).
Donso
Assistant de premiers secours virtuel qui signifie "chasseur" en bambara. Fournit en français et en bambara des conseils d'urgence en cas d'accident ou de malaise.
Keneya App
"Keneya" signifie "santé" en bambara. Permet aux utilisateurs de poser des questions de santé via chat ou audio à un réseau de médecins.
JIGI
Signifiant "espoir" en bambara, cette application donne des informations sur la puberté, la contraception, et oriente vers des centres jeunes amis des femmes.
DOKOTORO
Signifiant "docteur" en malinké, cette plateforme offre la téléconsultation par appel vocal.
Top des Logiciels Médicaux
DHIS2
Pilier du recueil de données de routine, adopté en 2015 pour la collecte mensuelle des indicateurs de santé de tous les CSCom et hôpitaux du pays.
Gesco-Hosp
Système de gestion hospitalière déployé dans les hôpitaux nationaux du Mali, gérant les admissions, transferts, dossiers patients et facturation.
Logiciel Ciguri
Répandu dans les officines urbaines maliennes pour la gestion des stocks pharmaceutiques et des ventes.
iSanté
Outil de gestion des patients VIH introduit en 2015, déployé dans la plupart des sites de traitement ARV au Mali.
Mali : Top des Entreprises Medtech
TECHLAB Mali
Société locale fondée par un ingénieur biomédical malien qui fournit et maintient des équipements de laboratoire pour de nombreux hôpitaux et centres de santé.
Danaya Health
Startup créée en 2020 qui a introduit au Mali un concept de "kiosque de santé connecté", une cabine équipée de capteurs permettant des téléconsultations.
Human Pharma Mali
Première unité de fabrication de solutés intraveineux du Mali, inaugurée en 2019, qui produit localement des solutions pour perfusion dans la zone industrielle de Sotuba.
Mali Medical
Startup fondée par un jeune malien qui développe un concept de drones médicalisés pour livrer des médicaments dans les zones inaccessibles du nord.
On peut également citer PRODIGE qui a mis au point un kit de dépistage de l'eau contaminée, TounkarLab qui travaille sur la fabrication en impression 3D de prothèses orthopédiques personnalisées, et Alliance Médicale qui a ouvert une filiale au Mali pour l'équipement hospitalier.
Mali : Plus Gros Hôpitaux
Hôpitaux Publics
  • CHU Point G (Bamako) : 600 lits
  • CHU Gabriel Touré (Bamako) : 400 lits
  • Hôpital du Mali (Bamako) : 150 lits
  • Hôpital Kati : 200 lits
  • Hôpital Sikasso : 200 lits
Cliniques Privées
  • Polyclinique Pasteur (Bamako) : 40 lits
  • Clinique Kabala (ex-Alfarouk) : 30 lits
  • Clinique médicale PROSONA : 20 lits
  • Clinique Moussa Traoré : 30 lits
  • Hôpital Mère-Enfant le Luxembourg : 60 lits
Principaux Laboratoires Pharmaceutiques
  • Laboratoire National de Production de Médicaments (LNPM) : unité publique en déclin
  • Laboratoire Pharma Djicoroni : conditionnement de sérums et antiseptiques
  • Human Pharma Mali (HPM) : production de solutés intraveineux (partenariat tunisien)
  • PROMAMEF Mali : fabrication de génériques (filiale marocaine)
  • UMEPROC : production de compléments alimentaires et médicaments traditionnels
Nigéria
4%
Du PIB
Consacré aux dépenses de santé en 2021, l'un des taux les plus bas d'Afrique subsaharienne.
5.75%
Du budget public
Alloué à la santé en 2023, bien en-dessous de l'objectif de 15% fixé par l'Union Africaine.
228M
Habitants
En 2023, population extrêmement jeune (âge médian de 18 ans).
54
Ans
D'espérance de vie en 2023 (54,7 ans pour les femmes, 54,2 ans pour les hommes).
Causes de mortalité : 64% des décès dus à des causes communicables, maternelles, néonatales ou nutritionnelles. Principales causes : infections respiratoires (11,6%), paludisme (10,9%), maladies diarrhéiques (9%), tuberculose (7,5%).
Nigéria : Système de Santé
Structure du système de santé
Système mixte où 70% des structures appartiennent au secteur public, mais le secteur privé fournit 61% des services effectivement consommés.
Accès aux soins et assurance
Plus de 90% des Nigérians n'ont pas d'assurance-maladie et paient de leur poche les soins.
Gouvernance du système de santé
Gouvernance décentralisée : Ministère Fédéral de la Santé au niveau national, Ministères de la Santé des 36 États fédérés, et 774 zones de gouvernement local.
Institutions et agences clés
Agences clés : NAFDAC (contrôle des médicaments), NCDC (contrôle des maladies), NHIA (assurance santé).
Nigéria : Situation des Médecins
Les médecins nigérians sont majoritairement des salariés du secteur public, avec des rémunérations très faibles (2 000 à 4 000 USD par an). Cette situation, combinée à des conditions de travail difficiles, provoque un exode massif : entre 2017 et 2022, environ 15 000 à 16 000 médecins ont quitté le pays.
55 000
Médecins au Nigéria
Pour 220 millions d'habitants
2-3
Médecins pour 10 000 habitants
Bien en-dessous de la norme OMS
50
Médecins quittant le pays
Chaque semaine selon l'Association Médicale Nigériane
La répartition géographique est très inégale : plus de la moitié des médecins exercent à Lagos ou Abuja, tandis que les zones rurales sont gravement sous-desservies.
Nigéria : Tendances en Santé
Transition épidémiologique inachevée
Double fardeau : maladies infectieuses persistantes et augmentation des maladies chroniques (30% des décès).
Couverture Santé Universelle
Assurance maladie nationale obligatoire depuis 2022, visant à couvrir 75% de la population à moyen terme.
Essor de la Health Tech
Plus de 170 startups e-santé à Lagos en 2023, avec 390 millions USD levés au 1er semestre 2023.
Partenariats public-privé
Développement de PPP pour les infrastructures et investissements étrangers croissants dans le secteur.
Nigéria : Réglementation des Médicaments
Au Nigéria, la NAFDAC (National Agency for Food and Drug Administration and Control) est l'organisme régulateur chargé d'enregistrer les médicaments, vaccins, produits biologiques et équipements médicaux avant leur mise sur le marché.
1
Processus d'enregistrement
Soumission d'un dossier technique prouvant la qualité, l'innocuité et l'efficacité du produit. Évaluations en laboratoire et parfois études cliniques locales requises.
2
Contrôle des importations
Tout médicament importé doit être acheminé par un importateur agréé et recevoir une clearance de la NAFDAC aux ports.
3
Publicité
Les annonces publicitaires de produits de santé nécessitent une pré-approbation de l'agence.
Ce dispositif strict vise à lutter contre les médicaments falsifiés, un fléau au Nigéria. Les délais d'enregistrement peuvent être longs (plusieurs mois).
Nigéria : Environnement Entrepreneurial en Santé
Atouts
  • Vaste marché de plus de 200 millions d'habitants
  • Écosystème entrepreneurial foisonnant
  • Incubateurs et fonds d'investissement actifs (Co-Creation Hub, Future Africa)
  • Population jeune et technophile facilitant l'adoption de solutions numériques
  • Lagos qualifié de "Silicon Valley africaine" pour la HealthTech
Défis
  • Cadre réglementaire parfois lourd (agréments NAFDAC, licences professionnelles)
  • Système de santé très décentralisé (36 États aux procédures d'achat différentes)
  • Concurrence du marché informel (médicaments)
  • Financement initial difficile pour entrepreneurs locaux
  • Infrastructures électriques instables
Nigéria : Adaptation Culturelle en Santé
Atouts
  • Vaste marché de plus de 200 millions d'habitants
  • Écosystème entrepreneurial foisonnant
  • Incubateurs et fonds d'investissement actifs (Co-Creation Hub, Future Africa)
  • Population jeune et technophile facilitant l'adoption de solutions numériques
  • Lagos qualifié de "Silicon Valley africaine" pour la HealthTech
Défis
  • Cadre réglementaire parfois lourd (agréments NAFDAC, licences professionnelles)
  • Système de santé très décentralisé (36 États aux procédures d'achat différentes)
  • Concurrence du marché informel (médicaments)
  • Financement initial difficile pour entrepreneurs locaux
  • Infrastructures électriques instables
Diversité linguistique
Respecter la diversité ethnique et linguistique (plus de 500 langues). Communiquer dans la langue locale dominante de la région (haoussa au Nord, yoruba à l'Ouest, igbo à l'Est, pidgin au Sud).
Poids de la religion
Intégrer les chefs religieux dans les programmes de santé. Pays très religieux (majorité musulmane au Nord, chrétienne au Sud).
Structures communautaires
S'appuyer sur les leaders communautaires, associations de femmes, groupements de jeunes. En zone rurale haoussa, passer par le chef du village est indispensable.
Médecine traditionnelle
Reconnaître le rôle des guérisseurs traditionnels (70% des Nigérians y ont recours). Collaborer plutôt que confronter.
Nigéria : Applications Médicales B2C
Mobihealth
Plateforme de téléconsultation connectant patients et médecins 24/7. Propose des unités mobiles de télésanté pour zones rurales et dossiers médicaux électroniques intégrés.
Tremendoc
Application de téléconsultation à la demande (audio/vidéo) avec abonnement à partir de 2 USD/mois. Inclut livraison d'ordonnances et consultation de laboratoires.
CribMD
Service hybride de téléconsultation et médecin à domicile (7-50 USD/mois). Inclut pharmacie en ligne et volet assurance santé.
Omomi
Application de suivi pédiatrique et prénatal. Offre conseils en puériculture, outils interactifs et service "chat-docteur" pour connecter les mères à un pédiatre.
Autres applications populaires : Hudibia (rendez-vous et consultations à domicile), MyPaddi (santé des jeunes et sexuelle), DRO Health (consultations virtuelles multi-spécialités), HealthConnect247 (consultations en plusieurs langues).
Nigéria : Entreprises MedTech
Helium Health
Leader africain des logiciels de gestion pour hôpitaux. Propose HeliumOS (système de dossier médical électronique et facturation) déployé dans plus de 500 établissements. A levé 30 millions $ en 2023.
LifeBank
Plateforme logistique utilisant la technologie pour assurer la distribution rapide de sang et produits médicaux aux hôpitaux. S'est diversifiée dans la livraison d'oxygène médical et vaccins.
54gene
Entreprise de biotechnologie spécialisée dans la génomique africaine. Vise à cartographier le génome de dizaines de milliers de Nigérians pour la recherche pharmaceutique.
DrugStoc
Plateforme B2B connectant fabricants et importateurs de médicaments avec plus de 3 000 pharmacies et hôpitaux. Assure un approvisionnement sécurisé et transparent.
Autres acteurs importants : MDaaS Global (centres de diagnostics abordables), Reliance Health (solution complète de santé numérique), Biogaran/Servier (production de génériques), AXA Mansard (assurance santé), BioMérieux, GE Healthcare, Philips, May & Baker Nigeria, Emzor Pharmaceuticals, Fidson Healthcare.
Nigéria : Logiciels Médicaux
L'adoption de logiciels médicaux au Nigéria est en progression mais part de loin. On estime que 90% des établissements de santé africains fonctionnent encore sur papier pour les dossiers patients.
Helium Health (HeliumOS)
Probablement le logiciel hospitalier le plus diffusé au Nigéria. Système complet de gestion hospitalière adopté par des dizaines d'hôpitaux et cliniques privées.
EMRSoft/OneHealth
Logiciels de dossier médical électronique pour cabinets et centres de santé, avec agenda, prescriptions et messagerie intégrée.
DHIS2
Utilisé largement pour le système d'information sanitaire national. Centralise les indicateurs de tous les programmes (vaccination, surveillance épidémiologique).
OpenMRS/OpenClinic
Solutions open-source déployées dans des cliniques soutenues par des ONG, notamment pour le suivi des patients sous ARV.
Nigéria : Principaux Hôpitaux
Hôpitaux publics majeurs
  • Lagos University Teaching Hospital (LUTH) : 800+ lits, référence sud
  • University College Hospital Ibadan : 1 000 lits, premier universitaire
  • National Hospital Abuja : 500 lits, établissement de la capitale
  • Ahmadu Bello University Hospital Zaria : 700+ lits, centre traumatologique
  • University of Nigeria Hospital Enugu : 500 lits, chirurgie cardiothoracique
Hôpitaux privés de référence
  • Lagoon Hospitals (Lagos) : réseau multi-sites, première accréditation JCI d'Afrique subsaharienne
  • Evercare Hospital (Lagos) : 150+ lits, équipements ultramodernes (2021)
  • Duchess International Hospital (Lagos) : 100 lits, soins tertiaires
  • St. Nicholas Hospital (Lagos) : médecine interne et néphrologie
  • Reddington Hospital (Lagos) : multisite, cardiologie
Laboratoires Pharmaceutiques
Laboratoires locaux
Emzor Pharmaceutical (leader des génériques, 120+ produits), May & Baker (depuis 1944, antibiotiques), Fidson Healthcare (formulations orales), Neimeth International (ex-Pfizer).
Multinationales
GlaxoSmithKline (fin de production locale 2022), Pfizer (bureau à Lagos), Sanofi (via partenariats), Novartis.
Distributeurs
Juhel, Zolon Healthcare, CFAO/Europharm (Laborex), UBIPHARM.
Sénégal
5%
Dépenses de santé (% du PIB)
931,9 milliards FCFA en 2023, supérieur à la moyenne de l'Afrique de l'Ouest. Structure de financement : 43% par les ménages, 21% par l'État, 22% par les partenaires externes.
68.9
Espérance de vie (ans)
70,0 ans pour les femmes, 67,7 ans pour les hommes en 2023.
18.1M
Population
Croissance de 2,4% par an. Population très jeune (54% ont moins de 20 ans).
Principales causes de mortalité : infections respiratoires (pneumonies), cardiopathie ischémique, maladies diarrhéiques, AVC, paludisme. Chez les enfants : paludisme, infections respiratoires, malnutrition, complications néonatales.
Sénégal : Structure du Système de Santé
Hôpitaux nationaux
Soins tertiaires spécialisés
Hôpitaux régionaux
Un par région, soins secondaires
Centres de santé de district
Structures intermédiaires avec médecins généralistes
Postes de santé
Structures de base tenues par des infirmiers d'État
Le système de santé sénégalais est organisé en pyramide, avec le Ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS) au sommet. Le pays est divisé en 14 régions médicales et 79 districts sanitaires. L'État joue un rôle prépondérant, complété par un secteur privé concentré en zone urbaine et un secteur confessionnel/communautaire important.
Sénégal : Acteurs Publics du Système de Santé
Ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS)
Définit les politiques et supervise l'ensemble du secteur via plusieurs directions : Direction Générale de la Santé, Direction de la Prévention, Direction de la Pharmacie et du Médicament, Direction de la Planification.
Pharmacie Nationale d'Approvisionnement (PNA)
Centrale d'achat étatique qui approvisionne tous les établissements publics en médicaments essentiels.
Agence Nationale de la CMU (ANACMU)
Pilote la mise en place des mutuelles de santé communautaires et la gestion des fonds de gratuité.
Institut Pasteur de Dakar (IPD)
Fondation d'utilité publique sous tutelle du MSAS, acteur majeur en recherche, surveillance épidémiologique et production vaccinale.
Sénégal : Situation des Médecins
Le Sénégal compte environ 5 236 médecins, soit 27 médecins pour 100 000 habitants. Bien qu'en deçà de la norme OMS, ce ratio est supérieur à certains pays voisins.
Statut et rémunération
La majorité des médecins sont fonctionnaires ou salariés du secteur public. Salaire d'un généraliste débutant : 300 000 à 400 000 FCFA/mois (460-610 €), jusqu'à 700 000 FCFA (~1 000 €) pour un spécialiste expérimenté. Beaucoup pratiquent en privé en complément.
Défis majeurs
  • Répartition géographique inégale : plus de la moitié des médecins exercent à Dakar
  • "Fuite des cerveaux" vers la France, l'Amérique du Nord ou les pays du Golfe
  • Conditions de travail difficiles dans le public : manque de matériel, affluence de patients
  • Grèves récurrentes pour revendications salariales
Sénégal : Tendances en Santé
Transition épidémiologique
Double charge : maladies infectieuses et augmentation des MNT (34% des décès)
Couverture Sanitaire Universelle
49% de la population couverte vers 2019, objectif 75% d'ici 2025
Digitalisation de la santé
Stratégie e-Santé, projets de télémédecine, dossiers médicaux informatisés
Approche communautaire
Programme Bajenu Gox, Agents de Santé Communautaire
Modernisation des infrastructures
Grands projets hospitaliers et expansion du maillage
Une autre tendance majeure est la production locale de vaccins, avec le "Vaccinopôle" de l'Institut Pasteur de Dakar qui devrait produire 25 millions de doses par an à partir de 2024-2025.
Sénégal : Réglementation des Médicaments
1
Autorité compétente
La Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) du Ministère de la Santé évalue et délivre les Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) pour les médicaments.
2
Processus d'enregistrement
Le dossier d'AMM comporte des informations sur la qualité, l'efficacité et la sécurité du produit. La procédure dure en moyenne 6 à 12 mois.
3
Contrôle qualité
Le Laboratoire National de Contrôle des Médicaments (LNCM) réalise des tests sur les produits avant et après leur mise sur le marché.
4
Distribution
Circuit officiel pharmaceutique : Pharmacie Nationale d'Approvisionnement pour le public, grossistes répartiteurs privés pour le secteur privé.
Sénégal : Adaptation Culturelle en Santé
Atouts
  • Stabilité politique et sociale du pays
  • Soutien gouvernemental à l'innovation (Délégation à l'Entrepreneuriat Rapide)
  • Hubs technologiques (CTIC Dakar, Jokkolabs)
  • Dakar comme ville bien connectée à l'international
  • Diaspora active qui revient investir
  • Cadre réglementaire plutôt prévisible
Défis
  • Marché local relativement petit (18 millions d'habitants)
  • Pouvoir d'achat limité
  • Rentabilité difficile sans extension régionale
  • Procédures d'appels d'offres longues pour le secteur public
  • Faible informatisation du secteur
  • Concurrence des services gratuits offerts par ONG
Bajenu Gox
Programme s'appuyant sur les "tantes de quartier", figures traditionnelles respectées dans leurs communautés. Plus de 9 000 Bajenu Gox sont actives pour promouvoir la santé maternelle et infantile.
Langues locales
Communiquer en wolof (langue la plus parlée) ou autres langues locales (pulaar, sérère, diola). Maîtriser les formules de politesse sénégalaises et respecter le "Njangue" (respect mutuel).
Fait religieux
Respecter les pratiques religieuses (95% musulmans soufis, 4% chrétiens). Impliquer les guides religieux dans la sensibilisation et tenir compte des croyances traditionnelles.
Teranga
Adopter le concept de "Teranga" (hospitalité et solidarité) dans les soins. Approche chaleureuse et communautaire, impliquant les familles et voisins.
Sénégal : Applications Médicales B2C
JokkoSanté
Application de pharmacie communautaire virtuelle permettant de déposer des médicaments non utilisés en échange de points. Contribue à réduire le gaspillage et améliorer l'accès aux traitements pour les plus pauvres.
Susu
Application pour la diaspora africaine permettant de souscrire un "bouquet santé" pour un parent au Sénégal. Inclut assurance santé locale et accès à des téléconsultations avec des médecins.
Sama Santé
Application pour trouver un professionnel de santé et prendre rendez-vous. Référence plusieurs centaines de médecins et cliniques à Dakar et Thiès.
Ayana
Application orientée santé de la femme et suivi de grossesse. Propose suivi hebdomadaire, calendrier de vaccins et visites prénatales, forum modéré par des sages-femmes.
Autres applications notables : DocteurSMS (service SMS interactif accessible sur tous types de téléphones), Doctodial (téléconsultation lancée pendant la pandémie de Covid-19).
Sénégal : Entreprises MedTech
Institut Pasteur de Dakar (IPD)
Produit depuis 1937 le vaccin contre la fièvre jaune (Stamaril). Construction d'une nouvelle usine à Diamniadio qui fabriquera des vaccins anti-Covid et autres (objectif : 300 millions de doses/an).
Société Industrielle Pharmaceutique du Sénégal (SIPS)
L'un des rares fabricants privés de médicaments au Sénégal. Produit des génériques basiques (paracétamol, antipaludéens, antiseptiques).
Med-Tech Africa (MTA)
PME locale spécialisée dans la maintenance d'équipements médicaux et l'intégration de solutions techniques pour les hôpitaux.
JokkoSanté
Entreprise medtech locale dans le numérique santé, même si juridiquement c'est une association à but social.
Groupes internationaux implantés : Sanofi et Pfizer (représentations commerciales régionales), Laborex/CFAO (distributeur pharmaceutique), Philips Healthcare (bureau régional), General Electric (GE), Orange & Teranga Tech (services de télémédecine).
Sénégal : Logiciels Médicaux
DHIS2
Système d'information sanitaire national adopté depuis 2014 pour la collecte et l'analyse des données de santé de routine. Utilisé dans tous les districts avec des taux de rapportage avoisinant 100%.
GesDOSSIER / OpenClinic GA
Logiciels de dossier patient informatisé implémentés à titre pilote dans certains hôpitaux (Hôpital Principal de Dakar, Hôpital de Saint-Louis).
Simens
Projet en cours visant à doter les structures de santé d'un logiciel unifié avec identifiant unique patient national et entrepôt de données central.
Pharma GDD
Les officines de pharmacie utilisent des logiciels comme "OPUS Pharma" pour la gestion de stock et de ventes.
Sénégal : Principaux Hôpitaux
Hôpitaux publics majeurs
  • Hôpital Aristide Le Dantec (Dakar) : 600+ lits, en reconstruction
  • Hôpital Général de Grand Yoff : 400 lits, maternité et urgences
  • Hôpital Principal de Dakar : 350 lits, militaire, plateau technique complet
  • Hôpital de Fann : 300 lits, neurologie et psychiatrie
  • Hôpital de Touba : 300+ lits, financé par la communauté Mouride
Cliniques privées de référence
  • Clinique de la Madeleine : 50 lits, services VIP
  • Clinique du Cap : 40 lits, spécialisée en chirurgie
  • Polyclinique Farah : 30 lits, imagerie complète
  • Clinique Cheikh Anta Diop : 60 lits, universitaire
  • Clinique Casahous : 20 lits, principale clinique en Casamance
Laboratoires Pharmaceutiques
Fabricants locaux
SSPP : unité publique restructurée, production de médicaments essentiels. IPS : entreprise privée produisant des génériques sous licence.
Multinationales
Sanofi (siège Afrique de l'Ouest à Dakar), Novartis (antipaludéen à prix coûtant), Pfizer (via distributeurs), GSK (bureau régional à Abidjan).
Distributeurs
Laborex Senegal : principal grossiste privé, +50 laboratoires. Ubipharm : second acteur, zones hors Dakar. PNA : central d'achat public.
Cameroun: Financement, Démographie et Mortalité
4%
Du PIB
Consacré à la santé (874 milliards FCFA en 2019)
72%
Dépenses directes
Payées directement par les patients
28.4M
Habitants
Population du Cameroun (2023)
Le système de santé camerounais fait face à d'importants défis de financement, avec seulement 12-15% des dépenses provenant de l'État.
1
Données démographiques
Population très jeune: 42% ont moins de 15 ans
Espérance de vie: 61-62 ans
2
Principales causes de mortalité
Double fardeau: maladies transmissibles (54%) et non-transmissibles (36%)
Paludisme: 5-6% des décès
VIH/Sida et tuberculose: environ 5% chacun
AVC: 6-7% des décès
Rôle de l'État dans le Système de Santé Camerounais
L'État camerounais joue un rôle relativement limité dans le financement et la fourniture des soins. Seulement 0,5% du PIB provient du gouvernement, représentant à peine 12% des dépenses totales de santé en 2021.
Secteur public
Réseau d'hôpitaux publics (centraux, régionaux, de district) et centres de santé intégrés
Souffre de budgets contraints, pénuries de personnel et médicaments
Qualité de service inégale
Secteur privé
Cliniques privées en milieu urbain
Structures confessionnelles (églises, missions)
Assure 40-50% de l'offre de services selon les zones
En pratique, la santé au Cameroun reste très marchande: les patients paient la plupart des services, et l'absence de couverture maladie universelle laisse une grande part de la population sans protection financière.
Principaux Acteurs Publics de la Santé au Cameroun
Ministère de la Santé Publique (MINSANTE)
Pilote la politique sanitaire nationale, définit les stratégies et alloue les ressources publiques
Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Laboratoires (DPML)
Chargée de la régulation pharmaceutique (enregistrement, homologation, pharmacovigilance)
Programmes nationaux
Lutte contre le Paludisme, la Tuberculose, le VIH/Sida, coordonnent les interventions verticales
Ordres professionnels
Ordre National des Médecins, Pharmaciens, etc. régulent l'accès aux professions et la déontologie
Le pays est en train de mettre en place une Agence Camerounaise du Médicament (ACM) pour renforcer la régulation du secteur pharmaceutique.
Place et Statut des Médecins au Cameroun
Statut et rémunération
Majorité des médecins sont salariés de l'État
Salaire mensuel selon grille de la fonction publique, complété par des primes modiques
Nombreux médecins cumulent avec une activité privée pour augmenter leurs revenus
Médecins libéraux purs surtout présents en ville (Yaoundé, Douala)
Défis majeurs
Grave déficit: environ 1 médecin pour 10 000 habitants
Répartition géographique déséquilibrée: concentration dans les grandes villes
Faible rémunération dans le public
Plateaux techniques insuffisants
Charge de travail élevée
Tendances et Enjeux Actuels en Santé au Cameroun
Couverture Santé Universelle
Objectif affiché du gouvernement avec plans et projets pilotes pour un système d'assurance maladie universelle
Digitalisation croissante
Émergence de solutions de télémédecine et d'e-santé portées par des start-ups locales
Double fardeau épidémiologique
Lutte contre les maladies infectieuses tout en intégrant des programmes pour les maladies non transmissibles
Médecine traditionnelle intégrée
Exploration de l'articulation entre médecine moderne et phytothérapie locale
La pandémie de COVID-19 a révélé la nécessité de renforcer la surveillance épidémiologique, la logistique des vaccins et la capacité de réaction face aux urgences sanitaires.
Réglementation des Médicaments au Cameroun
Autorisation de Mise sur le Marché (AMM)
Délivrée par la Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Laboratoires (DPML) du Ministère de la Santé
Dossier d'enregistrement contenant les preuves de qualité, sécurité, efficacité
Contrôles et importation
Visa d'importation exigé pour les produits importés
Contrôles qualité en laboratoire national (LANACOME)
Surveillance post-commercialisation
Pharmacovigilance et matériovigilance en cours de renforcement
Participation aux initiatives d'harmonisation africaines (AMRH)
Une Agence Camerounaise du Médicament (ACM) est en cours de création pour moderniser et autonomiser la régulation pharmaceutique.
Bonnes Pratiques Culturelles au Cameroun
Opportunités
  • Besoin immense et croissant de services de santé
  • Discours gouvernemental encourageant l'initiative privée
  • Simplification de certaines procédures (création d'entreprise en ligne)
  • Incubateurs et concours pour projets e-santé innovants
Défis
  • Cadre réglementaire parfois lourd ou flou
  • Corruption et bureaucratie ralentissant les démarches
  • Accès limité au crédit bancaire pour les PME
  • Forte concurrence informelle
  • Pouvoir d'achat faible de la population
Communication adaptée
Utiliser les langues locales (pidgin, fulfulde, douala) en plus du français ou anglais
Prendre le temps d'écouter les patients et nouer un lien personnel
Montrer de l'empathie et discuter avec le patient
Respect des traditions
Tenir compte des croyances traditionnelles en matière de maladie
Impliquer les autorités traditionnelles et religieuses dans les campagnes de santé
Adapter l'approche au concept de famille élargie dans les décisions médicales
Relations professionnelles
Saluer chaleureusement, utiliser les titres appropriés
Respecter la hiérarchie et les aînés
Faire preuve de patience face aux lenteurs administratives
Applications de Santé Grand Public au Cameroun
Waspito
Téléconsultation vidéo avec des médecins, réseau social santé, orientation vers pharmacies et laboratoires partenaires
OuiCare
Prise de rendez-vous médicaux en ligne et téléconseil, mise en relation patients et professionnels
Thea et iDocta
Plateformes de télémédecine offrant consultations à distance, stockage de dossiers médicaux et géolocalisation
GiftedMom
Suivi de la santé maternelle, rappels de consultations prénatales, conseils aux mères
Ces applications tirent parti de la forte pénétration du mobile dans la population camerounaise, répondant à des besoins concrets: réduire les distances, compenser la pénurie de médecins, ou étaler les paiements.
Entreprises Medtech Locales au Cameroun
Cardiopad (Himore Medical)
Tablette médicale d'électrocardiographie connectée mise au point par Arthur Zang
Permet de réaliser des examens cardiaques à distance dans les zones rurales
Infiuss
Plateforme de mise en relation pour le don de sang
S'est élargie vers la logistique médicale et la télésanté
Limitless
Production locale de kits de diagnostic rapide
Valise médicale portable pour les agents de santé ruraux
Bien que le tissu industriel medtech soit encore modeste, ces pionniers locaux démontrent un savoir-faire et une capacité d'innovation notable, ouvrant la voie à davantage d'investissements dans la fabrication locale d'équipements.
Logiciels Médicaux au Cameroun
L'informatisation du secteur de la santé au Cameroun en est à ses débuts, mais progresse graduellement. La plupart des structures publiques fonctionnent encore en grande partie sur papier pour les dossiers patients.
Hôpitaux publics
Projets pilotes de Dossier Médical Électronique (DME) dans les grands hôpitaux
Informatisation partielle de certains services (laboratoire, imagerie)
DHIS2 utilisé pour la remontée des données sanitaires agrégées
Cliniques privées
Adoption de logiciels de gestion intégrée (ClinicMaster, GescoMed)
Solutions open source comme OpenClinic GA et OpenMRS
Logiciels de facturation et gestion de stock pharmaceutique
Pour les médecins en cabinet privé, l'utilisation de l'informatique dépend de l'initiative individuelle: dossiers sous format Excel/Word, applications mobiles comme MedCalc ou Epocrates.
Principaux Hôpitaux au Cameroun
Hôpitaux publics majeurs
Hôpital Central de Yaoundé: +650 lits, toutes spécialités
Hôpital Général de Yaoundé: établissement de référence tertiaire
Hôpital Laquintinie (Douala): 500 lits, urgences et soins tertiaires
CHU de Yaoundé: formation clinique et recherche
Cliniques privées de référence
Yaoundé: Cliniques Jouvence et Polyclinique
Douala: Cliniques Bonanjo, IDIMED et de l'Espoir
Équipements modernes et confort supérieur
Hôpitaux confessionnels
Hôpital Catholique de Mboppi (Douala)
Hôpital Protestant (Ngaoundéré, Adamaoua)
Fondation Chantal Biya (Yaoundé, pédiatrie)
Laboratoires Pharmaceutiques
1
Cinpharm Cameroon
Principale unité de production pharmaceutique nationale
Fabrication de génériques: antipaludéens, antalgiques, antibiotiques
2
Laboratoires Pharmacam
Conditionnement et fabrication de génériques
3
EXPHAR Cameroun
Filiale d'un groupe belge spécialisée dans les solutés intraveineux
4
Laboratoire Biopharma
Phytomédicaments antipaludiques à base d'extraits locaux
Congo-Brazzaville
4%
Du PIB
Consacré à la santé (2021)
600M
USD
Budget santé annuel
63.2
Ans
Espérance de vie
Principales causes de mortalité
Maladies transmissibles: 59% des décès
VIH/Sida: 17,7% (première cause)
Tuberculose: 13-14%
Paludisme: ~5%
Rôle de l'État dans le Système de Santé Congolais
Organisation du système
L'État occupe théoriquement une place centrale
Secteur public: hôpitaux publics (CHU, hôpitaux généraux), centres de santé intégrés, postes de santé
Budget santé dépendant de la conjoncture pétrolière (environ 9% du budget national)
Financement et couverture
Ménages contribuent majoritairement aux dépenses par paiements directs
Assurance maladie obligatoire embryonnaire
Caisse d'Assurance Maladie Universelle (CAMU) en phase pilote
Secteur privé lucratif comble une partie de la demande dans les villes
En résumé, le rôle de l'État congolais est officiel (organisation, réglementation) mais ses moyens limités font que la réalité est un système de santé mixte, où les ménages supportent une lourde charge financière.
Principaux Acteurs Publics de la Santé au Congo
1
Ministère de la Santé et de la Population
Définit les politiques nationales, prépare les lois et veille à leur application
S'appuie sur des directions centrales et des Directions Départementales de la Santé
Direction de la Pharmacie, des Laboratoires et de la Médecine Traditionnelle
Enregistre les médicaments et contrôle la chaîne d'approvisionnement
Caisse d'Assurance Maladie Universelle (CAMU)
Gère le régime d'assurance maladie universelle
Travaille sous la tutelle du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé
Ordres professionnels
Ordre des Médecins, Ordre des Pharmaciens, Ordre des Infirmiers
Participent à l'organisation de la profession en lien avec le ministère
Place et Statut des Médecins au Congo
Statut et rémunération
Majorité des médecins sont fonctionnaires de l'État
Statut de salarié public avec grille salariale selon grade
Salaires publics traditionnellement bas
Pratique parallèle en cliniques privées fréquente
Secteur libéral pur plus restreint (Brazzaville et Pointe-Noire)
Défis majeurs
Pénurie: environ 1 médecin pour 8 000 habitants
Répartition très inégale: plus de la moitié à Brazzaville
Brain drain important vers l'étranger
Conditions d'exercice difficiles: manque de matériel, pannes d'équipements
Tendances et Enjeux Actuels en Santé au Congo
Couverture Sanitaire Universelle
Création de la CAMU et réformes législatives pour assurer l'accès aux soins
Modernisation des infrastructures
Construction et rénovation d'hôpitaux généraux avec soutien international
Double charge des maladies
Programmes contre VIH, paludisme, tuberculose et sensibilisation aux maladies non transmissibles
Développement de la télésanté
Projets de télémédecine reliant hôpitaux de district isolés aux spécialistes
La pandémie de COVID-19 a servi de catalyseur pour certaines innovations numériques et a accru la prise de conscience de l'importance de la santé publique.
Réglementation des Médicaments au Congo
Autorisation de Mise sur le Marché (AMM)
Requise auprès du Ministère de la Santé et de la Population
Évaluation par le Comité Technique Pharmaceutique
Dossier technique complet exigé (composition, essais cliniques, tests de stabilité)
Contrôles et importation
Système de visa d'importation pour les grossistes pharmaceutiques agréés
Inspections dans les pharmacies et marchés pour lutter contre les médicaments falsifiés
Surveillance post-commercialisation
Centre National de Pharmacovigilance pour recueillir les notifications d'effets indésirables
Matériovigilance à ses balbutiements
Le Congo participe aux efforts d'harmonisation régionale de la réglementation pharmaceutique au sein de la CEMAC, mais chaque pays garde son système d'AMM propre.
Bonnes Pratiques Culturelles au Congo
Opportunités
  • Niveau de vie moyen plus élevé que certains voisins
  • Encouragement gouvernemental à la diversification économique
  • Incitations fiscales pour l'installation de cliniques ou laboratoires
  • Simplification des procédures via un guichet unique
  • Perspective de la CAMU pouvant sécuriser les revenus
Défis
  • Bureaucratie et difficulté d'accès au crédit
  • Taille du marché relativement modeste (5-6 millions d'habitants)
  • Réglementation professionnelle restrictive
  • Pénurie de ressources humaines qualifiées
  • Coûts d'exploitation élevés (électricité, importations)
  • Morosité économique liée aux fluctuations du pétrole
Dimension communautaire
Impliquer la communauté locale dans les projets de santé
Rencontrer et impliquer les chefs de quartier ou leaders d'opinion
Respecter les croyances traditionnelles et collaborer avec les tradipraticiens
Communication adaptée
Utiliser le lingala, kituba ou langues locales en plus du français
Prendre le temps d'écouter sans interrompre
Chaleur humaine et politesse dans les interactions
Relations professionnelles
Respecter la hiérarchie et les titres
Se trouver un "parrain" local pour comprendre les codes implicites
Faire preuve de patience face à la flexibilité temporelle
Applications de Santé Grand Public au Congo
WiiQare
Localisation d'hôpitaux et pharmacies
Gestion d'une cagnotte santé (portefeuille électronique)
Accès à des informations de prévention
Services de téléconsultation
Certains hôpitaux privés proposent des conseils à distance via WhatsApp
Clinique COGEMO à Brazzaville: télé-consultations de suivi post-opératoire
MomCare
Suivi de grossesse
Rappels de rendez-vous prénataux et conseils hebdomadaires
InfoCovidCG
Informations officielles sur le COVID-19
Déclaration de symptômes en ligne
Le marché congolais des applications de santé est encore balbutiant, mais la pénétration d'Internet et des smartphones augmente, offrant un terreau favorable pour le développement futur.
Entreprises Medtech au Congo
La filière medtech en République du Congo est encore très embryonnaire. Il n'existe pas à ce jour de fabricant local de dispositifs médicaux complexes.
1
Initiatives locales émergentes
Production locale de masques chirurgicaux et gels hydroalcooliques pendant la pandémie
Prototype de bracelet connecté pour surveiller la tension artérielle (Université Marien Ngouabi)
TEKLAB: fab-lab à Brazzaville travaillant sur des solutions tech en santé
2
Startups innovantes
Medicaz: plateforme d'imagerie médicale à distance en développement
Projet d'unité de fabrication d'oxygène médical soutenu par le gouvernement
3
Partenariats internationaux
General Electric: fourniture de matériel d'imagerie et centre de maintenance à Brazzaville
Formation de techniciens congolais pour l'entretien des équipements
Logiciels Médicaux au Congo
L'utilisation de logiciels de gestion médicale en est à ses débuts dans les structures de santé du Congo. La plupart des hôpitaux fonctionnent encore en mode papier pour les dossiers patients.
Initiatives dans le secteur public
CHU de Brazzaville: projet pilote de système d'information hospitalier
DHIS2: outil de télétransmission des données de santé publique
Projets de télémédecine avec plateformes en ligne sécurisées
Secteur privé
Cliniques privées: logiciels de facturation et gestion de stock
Polyclinique à Pointe-Noire: utilisation de Mediboard
Pharmacies: logiciels de gestion officinale
Les défis principaux restent la formation du personnel et la disponibilité de l'équipement (ordinateurs, réseau internet stable) dans les hôpitaux publics. Des ateliers sur la stratégie de e-santé nationale prévoient la création d'un Dossier Médical Électronique national.
Principaux Hôpitaux au Congo
Hôpitaux publics majeurs
Centre Hospitalier et Universitaire de Brazzaville (CHU-B): plus de 600 lits, toutes spécialités
Hôpital Général de Bacongo et Hôpital de Djiri à Brazzaville
Hôpital Général Adolphe Sicé à Pointe-Noire: environ 600 lits
Hôpital de Loandjili à Pointe-Noire
Cliniques privées
À Brazzaville: Clinique Paraziet, Centre Médico-Social (CMS) de la COGELO
À Pointe-Noire: Polyclinique Internationale, Clinique CMS N'Tchoréré
Structures de taille modeste (20-50 lits) avec cadre confortable
Établissements confessionnels
Hôpital de l'Amitié Evangélique à Impfondo
Hôpital Catholique de Mbounda dans la Bouenza
Laboratoires Pharmaceutiques
1
Initiatives locales limitées
Laboratoire National Pharmaceutique (LNP): préparation de produits de base et contrôles de qualité
Pharmaco: petite unité locale de conditionnement de sérums intraveineux
Laboratoire de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelle: étude des plantes médicinales
2
Marché dominé par l'importation
Quasi-totalité des médicaments importée (France, Inde, Chine)
Présence forte de Sanofi, GSK, Novartis, Cipla, Sun Pharma
Distribution assurée par Laborex et Camec (groupes français)
République Démocratique du Congo
4%
Du PIB
Dépenses totales de santé (2,2 milliards USD)
25$
Par habitant
Dépenses annuelles de santé
60
Ans
Espérance de vie moyenne
Financement : ménages (43%), bailleurs internationaux (38%), gouvernement (16%).
Données démographiques
Population : 100 millions. Âge médian : 18 ans. 60% ont moins de 20 ans. Croissance : +3% annuel. Taux de natalité : 41‰. Indice de fécondité : 6 enfants/femme.
Principales causes de mortalité
Maladies infectieuses prédominantes : paludisme (1ère cause), infections respiratoires, diarrhées, malnutrition. Épidémies fréquentes (rougeole : 310 000 cas, 6 045 décès en 2019). Maladies non transmissibles émergentes en zones urbaines.
RDC : Rôle de l'État et Secteur Public vs Privé
L'État congolais assure un rôle minimal dans le financement des soins, ne couvrant que 16% des dépenses de santé, tandis que les ménages supportent près de la moitié des coûts.
Le budget national alloué à la santé (5-6%) reste très inférieur à l'engagement d'Abuja fixé à 15%.
Secteur public
Sous-financé, ce secteur offre des soins abordables mais souvent médiocres. Le Ministère de la Santé définit les politiques, mais dispose d'une capacité limitée de régulation et de financement.
Secteur privé non lucratif
Les organisations religieuses et ONG jouent un rôle crucial, particulièrement en zones rurales, souvent en partenariat avec le ministère de la Santé.
Secteur privé commercial
Présent dans les grandes villes (Kinshasa, Lubumbashi, Goma), ce secteur reste inaccessible à la majorité de la population du fait des coûts élevés.
Le système sanitaire congolais se caractérise par sa fragmentation et sa dépendance aux bailleurs internationaux (OMS, UNICEF, Banque mondiale, USAID, UE, Fonds mondiaux) qui financent la majorité des programmes et orientent les priorités sectorielles.
RDC : Principaux Acteurs Publics du Système de Santé
Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention (MSPHP)
Définit la politique sanitaire nationale et supervise les programmes via ses structures provinciales et zones de santé.
Institut National de Recherche Biomédicale (INRB)
Assure la surveillance épidémiologique et sert de laboratoire national de référence.
Pharmacie Centrale de RDC (FEDECAME)
Gère l'approvisionnement en médicaments essentiels pour le secteur public.
Autorité Congolaise de Réglementation Pharmaceutique (ACRP)
Responsable de l'homologation et du contrôle qualité des médicaments.
Autres acteurs notables: Fonds National de Promotion de la Santé, ordres professionnels et Programme National d'Approvisionnement en Médicaments Essentiels.
Les partenaires internationaux (OMS, Banque mondiale, Gavi, Fonds mondial) financent et co-gèrent de nombreux projets sanitaires avec les entités nationales.
RDC : Place et Conditions du Médecin
Le métier de médecin en RDC est exercé soit dans le secteur public (hôpitaux publics, centres de santé publics), soit dans le privé (cliniques privées lucratives, ONG, réseaux confessionnels).
Conditions précaires
Salaires bas (environ 480 USD par mois pour un médecin fonctionnaire débutant), paiements irréguliers, manque de matériel. Ces conditions ont conduit à de fréquents mouvements de grève.
Problèmes de conditions de travail : plateaux techniques insuffisants, ruptures d'équipements et de médicaments, surcharge de patients.
Pratiques professionnelles
Cumul d'activités fréquent : travail dans le public le jour, consultations privées le soir ou le week-end pour compléter les revenus.
Pénurie de médecins : environ 1 médecin pour 10 000 habitants, très en-dessous des normes de l'OMS. Forte concentration à Kinshasa et dans quelques grandes villes.
Fuite des cerveaux vers d'autres pays (Afrique du Sud, Europe, pays du Golfe) pour les médecins spécialisés.
Malgré ces défis, la vocation médicale reste prisée et les universités forment chaque année de nouveaux diplômés, mais l'absorption par le marché de l'emploi est limitée faute de budget public.
RDC : Tendances et Évolutions Récentes du Secteur de la Santé
Vers la Couverture Sanitaire Universelle (CSU)
Adhésion officielle au principe de CSU d'ici 2030. Augmentation du budget santé, mais à partir d'un niveau très faible. Fonds de solidarité et assurance maladie universelle pilote envisagés, mais pas encore opérationnels.
Digitalisation et e-santé naissante
Création de l'Agence Nationale d'Ingénierie Clinique et du Numérique de Santé (ANICNS) en 2022. Initiatives innovantes comme l'utilisation de drones pour livrer des médicaments et vaccins dans des zones enclavées.
Lutte contre les épidémies
Situation d'urgence sanitaire prolongée dans l'Est. Accent mis sur la vaccination (avec soutien de Gavi), préparation et réponse aux flambées d'Ebola, et lutte contre la Covid-19 (couverture vaccinale restée faible).
Renforcement du système de santé
Investissements dans la formation du personnel paramédical, la réhabilitation d'infrastructures et l'approvisionnement en médicaments essentiels, avec l'appui de partenaires internationaux.
RDC : Réglementation du Médicament et du Dispositif Médical
Médicaments
Obligation d'obtenir une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) délivrée par l'ACRP. L'AMM est accordée après évaluation d'un dossier (qualité, sécurité, efficacité) et est généralement valable 5 ans renouvelable.
L'ACRP collabore avec d'autres agences africaines et l'OMS pour améliorer le contrôle de qualité. La RDC a adhéré aux initiatives régionales de pharmacovigilance et a actualisé sa liste nationale des médicaments essentiels en 2020.
Dispositifs médicaux
Moins strictement encadrés que les médicaments. L'ACRP commence à intégrer la réglementation des dispositifs médicaux dans son mandat.
La RDC s'aligne progressivement sur les normes internationales : en 2023, l'Autorité de Régulation a annoncé son affiliation au programme de certification MDSAP pour renforcer les normes de qualité.
L'importation de médicaments et matériels médicaux nécessite une autorisation d'importation et l'enregistrement du produit auprès du Ministère.
En pratique, le secteur informel reste important (nombreux médicaments se vendent sans autorisation sur les marchés). Le gouvernement mène des opérations pour lutter contre les médicaments falsifiés, avec l'appui d'Interpol et OMS.
RDC : Entrepreneuriat et Climat pour les Business Santé
Lancer un business dans le domaine de la santé en RDC est un défi de taille. Le climat général des affaires y est l'un des plus difficiles au monde : en 2020, la RDC se classait 183e sur 190 pays pour la facilité de faire des affaires.
Obstacles principaux
  • Lourdeur administrative (multiplicité d'autorisations, lenteur bureaucratique)
  • Corruption
  • Coût élevé et rareté des infrastructures (électricité peu fiable, Internet coûteux)
  • Insécurité juridique
  • Pouvoir d'achat très faible de la population
Opportunités
  • Besoins immenses non couverts
  • Segments soutenus par des partenaires (téléconsultation, cliniques mobiles, distribution de médicaments à domicile)
  • Émergence de start-up e-santé à Kinshasa
Conseils pour réussir
  • S'associer à des partenaires locaux (médecins congolais respectés)
  • Commencer à petite échelle (pilotes dans une zone limitée)
  • Démontrer l'impact sanitaire pour attirer les bailleurs internationaux
  • S'aligner sur les priorités du secteur public et des bailleurs
RDC : Bonnes Pratiques pour s'Adapter à la Culture Locale en Santé
Langue et communication
Le français est la langue officielle du système de santé, mais la plupart des patients s'expriment mieux dans les langues locales (lingala, swahili, kikongo, tshiluba). Intégrer du personnel local bilingue et traduire les messages en langue locale est indispensable.
Respect des croyances et coutumes
La population a souvent recours à la médecine traditionnelle. Important de ne pas dénigrer ces pratiques, mais plutôt d'intégrer les tradipraticiens quand c'est possible et d'impliquer les leaders religieux pour les sujets sensibles.
Structure sociale communautaire
La famille élargie et la communauté jouent un grand rôle dans les décisions de santé. Inclure la famille dans l'éducation du patient et impliquer les autorités traditionnelles ou locales facilite l'acceptation des programmes de santé.
Adaptation aux conditions locales
"La débrouillardise" est un trait culturel face aux aléas. Prévoir des plans alternatifs (générateurs en cas de coupure d'électricité, stock de consommables de base) fait partie des bonnes pratiques.
RDC : Applications de Santé Grand Public (B2C) Populaires
L'écosystème d'applications de santé pour le grand public en RDC n'en est qu'à ses débuts, du fait de la faible pénétration d'Internet et des smartphones en dehors des villes.
Congo Medika
Start-up kinshasaise lancée en 2021, proposant la prise de rendez-vous en ligne avec un médecin (à domicile ou en cabinet), la livraison de médicaments à domicile et des conseils de santé en ligne. Compte plus de 120 professionnels de santé inscrits.
Synwell
Plateforme de téléconsultation et de rendez-vous médicaux en ligne déployée en 2023. Via l'appli Synwell Santé, un patient peut trouver en "3 minutes" un médecin disponible proche de chez lui et convenir d'une consultation.
CongoRx
Application centrée sur la télémédecine et la pharmacie en ligne. Permet de prendre rendez-vous par chat avec un médecin et de commander des médicaments via l'appli, avec livraison dans certaines villes.
WhatsApp est énormément sollicité de manière informelle : de nombreux médecins communiquent par WhatsApp avec leurs patients pour le suivi, l'envoi de résultats ou même des conseils à distance. On peut dire que WhatsApp est la première application de e-santé en RDC.
RDC : Entreprises Medtech Locales Majeures
Le tissu industriel medtech en RDC est très peu développé. Il n'existe pratiquement pas de fabricant local d'équipement médical sophistiqué – la quasi-totalité des dispositifs est importée.
Pharmakina
Fleuron basé à Bukavu, fondé en 1942. Unique usine africaine produisant de la quinine et des médicaments anti-paludiques à base de quinquina. Fournit plus de 10 millions de traitements antipaludiques par an en RDC et à l'export. Plus de 500 employés.
Zenufa
Groupe pharmaceutique indo-africain avec une unité de production à Kinshasa. Produit localement des médicaments génériques de base (antibiotiques, paracétamol) et conditionne des produits importés.
Start-up e-santé
Congo Medika et Synwell introduisent des innovations technologiques (plateformes de rendez-vous, télémédecine) dans le paysage congolais.
Laboratoires d'analyse locaux
Réseaux privés comme Laborex ou BioTech à Kinshasa adoptent des technologies de diagnostic modernes pour offrir des services de biologie médicale de qualité internationale.
Globalement, la RDC ne compte pas de fabricants de matériel médical lourd, ni de véritable industrie de dispositif médical. Le potentiel de développement d'une industrie medtech reste largement inexploité, possiblement à cause du climat d'affaires difficile.
RDC : Logiciels Médicaux Utilisés (Hôpitaux et Médecins)
L'informatisation des hôpitaux congolais reste embryonnaire, la majorité des structures publiques utilisant encore des dossiers patients papier.
Niveau national
DHIS2 (District Health Information Software) constitue l'outil principal du ministère pour centraliser les indicateurs sanitaires des zones de santé.
OpenMRS est déployé dans certains centres de traitement VIH/SIDA soutenus par des ONG.
Niveau local
Les grands laboratoires (INRB et privés à Kinshasa) utilisent des logiciels propriétaires pour la gestion des résultats.
Certaines cliniques privées intègrent WhatsApp ou Telegram pour le suivi des patients.
Quelques polycliniques privées de Kinshasa ont adopté des logiciels basiques de gestion hospitalière (facturation, stock, planning).
L'utilisation des logiciels médicaux en RDC reste limitée, avec DHIS2 comme principal outil pour les données agrégées. La numérisation des dossiers patients individuels commence à peine, le format papier demeurant la norme presque partout.
RDC : Hôpitaux
Hôpital Général de Référence de Kinshasa (ex "Mama Yemo")
Principal hôpital public (~2 000 lits). Centre universitaire de référence national malgré sa vétusté.
Cliniques Universitaires de Kinshasa
Hôpital académique (800 lits). Offre un des meilleurs plateaux techniques publics malgré le manque de ressources.
Hôpital du Cinquantenaire (Kinshasa)
Établissement public moderne (400 lits) inauguré en 2014 avec l'aide chinoise. Fonctionne en PPP.
Hôpital de Panzi (Bukavu)
Établissement privé fondé par Dr. Denis Mukwege (Prix Nobel 2018). Spécialisé dans la prise en charge des femmes victimes de violences sexuelles.
Le secteur privé de Kinshasa inclut plusieurs cliniques haut de gamme: CMK, Hôpital Biamba Marie Mutombo, Cliniques Ngaliema et Polyclinique UPN.
Laboratoires Pharmaceutiques
Laboratoires locaux
Pharmakina : premier laboratoire en RDC (Bukavu), spécialisé dans la quinine et anti-infectieux. Principal employeur privé de l'Est.
Zenufa : laboratoire indo-congolais à Kinshasa produisant des génériques et médicaments essentiels.
Multinationales pharmaceutiques
GSK : présence via distributeurs (vaccins, antipaludiques).
Sanofi : médicaments contre paludisme, tuberculose et épilepsie.
Pfizer : produits anti-infectieux et vaccins.
Johnson & Johnson : programmes de santé maternelle et produits de consommation.
Importateurs grossistes locaux
DEMECO Pharma, Copharma et SEP : importateurs clés de génériques d'Inde, Chine et Europe de l'Est.
Shelys/Aspen : groupe pharmaceutique d'Afrique de l'Est approvisionnant la RDC depuis la Tanzanie et Kenya.
Kenya
Principales statistiques de santé et indicateurs démographiques :
4,5%
PIB pour la santé
Dépenses totales de santé équivalent à environ 94 USD par habitant (2021)
55M
Population
Âge médian : 20 ans, avec 39% ayant moins de 15 ans (2023)
69,3
Espérance de vie
67,7 ans pour les hommes et 71,0 ans pour les femmes
Répartition du financement de la santé : fonds publics (47%), ménages (23%), aide externe (18%), assurances privées et entreprises (12%).
Principales causes de mortalité
Infections respiratoires et tuberculose (208 décès pour 100 000 habitants), VIH/SIDA (2e cause de décès), tuberculose (99,8 décès pour 100 000 chez les hommes), complications néonatales, accidents de la route, AVC et maladies cardiovasculaires, cancers.
Kenya : Rôle de l'État et Secteur Public vs Privé
Le système de santé kenyan est organisé avec une forte implication de l'État, mais un partenariat public-privé développé.
Organisation et décentralisation
Depuis 2010, une décentralisation confie la gestion des services de santé courants aux comtés (47 county governments). Les hôpitaux de niveau primaire et secondaire sont administrés par les gouvernements de comté, tandis que le gouvernement national conserve la charge des politiques, de la régulation et des hôpitaux de référence nationaux.
Répartition public-privé
Environ 48% des établissements de santé appartiennent au gouvernement. Le secteur privé non lucratif (confessionnel, ONG) représente 15-20% de l'offre nationale. Le secteur privé lucratif couvre environ 30-35% de l'offre de soins, surtout en zones urbaines.
Le financement du secteur public provient à la fois du budget de l'État et de la NHIF (National Hospital Insurance Fund), assureur public obligatoire pour les salariés formels et volontaire pour les autres.
Le gouvernement joue un rôle de régulateur via le Ministère de la Santé qui élabore les politiques, fixe les normes et coordonne les partenaires. Il supervise aussi des agences clés : KEMSA (approvisionnement en médicaments), PPB (régulateur pharmaceutique), KMPDC (licence des professionnels et établissements), etc.
Les bailleurs internationaux (USAID, CDC, Gavi, Fonds mondial, BM) financent environ 18% des dépenses de santé, souvent via des projets intégrés aux structures publiques ou par des ONG locales.
Kenya : Principaux Acteurs Publics du Système de Santé
Ministry of Health (MoH)
Pilote la politique nationale de santé, gère les hôpitaux nationaux et réglemente le secteur. Supervise les agences parastatales de santé.
County Health Departments
Les 47 comtés gèrent les établissements publics locaux (centres de santé, dispensaires, hôpitaux), emploient le personnel médical et exécutent leur budget santé.
NHIF (National Hospital Insurance Fund)
Assurance maladie nationale qui finance les soins hospitaliers. En réforme pour devenir le pilier de la couverture sanitaire universelle.
KEMSA (Kenya Medical Supplies Authority)
Achète et distribue médicaments et équipements au secteur public. Fournit aux établissements publics des médicaments essentiels subventionnés.
Autres acteurs clés : PPB (régulation du médicament), KEMRI (recherche biomédicale), KMPDC (régulation des médecins et hôpitaux), et programmes nationaux comme NASCOP (VIH/SIDA) et NMCP (paludisme).
Kenya : Statut et Conditions du Métier de Médecin
Répartition et rémunération
Les médecins kenyans se répartissent entre secteur public (50%), privé (25%) et ONG/enseignement (25%). Le cumul d'activités est courant.
Salaires mensuels : 120 000-180 000 KSh (1000-1500 USD) pour un généraliste débutant du public, 250 000-300 000 KSh (2000-2500 USD) pour un spécialiste confirmé. Dans le privé, 200 000-300 000 KSh pour un généraliste, jusqu'à 500 000 KSh pour un spécialiste.
Conditions de travail et défis
Le secteur public souffre de sous-effectif, surcharge et équipements vétustes, provoquant des grèves récurrentes (2017, 2019, 2021) avec revendications sur salaires et conditions.
La densité médicale est d'environ 1 médecin pour 5 000 habitants, avec plus de 50% concentrés à Nairobi. Un exode significatif existe vers l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni et l'Australie.
La profession médicale jouit d'un prestige social important. Les médecins sont souvent des leaders d'opinion, avec un syndicat (KMPDU) très actif.
Kenya : Tendances et Évolutions Récentes du Secteur de la Santé
Couverture Sanitaire Universelle (UHC)
Priorité gouvernementale depuis 2018. Réformes pour créer une Social Health Authority remplaçant la NHIF. Programme "Afya Care" vise l'UHC d'ici 2025 avec accès progressif aux services gratuits.
Digitalisation et santé mobile
Essor des applications santé et déploiement du dossier médical électronique (KenyaEMR). Développement accéléré de la télémédecine post-Covid. Le Kenya aspire à devenir un hub health-tech africain.
Renforcement de la santé primaire
Recrutement de 20 000 agents de santé communautaires. Construction de dispensaires dans les zones sous-desservies. Stratégie "Primary Health Care Network" pour améliorer l'accès aux soins de proximité.
Transition épidémiologique
Focus sur les maladies non transmissibles avec cliniques intégrées MNT, dépistage des cancers, et renforcement des capacités en dialyse et radiothérapie. Partenariats public-privé pour l'équipement hospitalier.
Kenya : Réglementation du Médicament et du Dispositif Médical
Le Kenya possède un cadre réglementaire solide pour les produits de santé, géré par le Pharmacy and Poisons Board (PPB).
Médicaments
Tout médicament requiert une autorisation de mise sur le marché (AMM) du PPB, valide 5 ans. Le processus suit les normes internationales et exige dossier technique et inspection du site.
Les importateurs doivent être licenciés et obtenir un permis pour chaque lot. Le PPB contrôle les entrées et peut rejeter les produits non conformes.
Un système national de pharmacovigilance permet aux professionnels de signaler les effets indésirables, avec publication régulière de bulletins de sécurité.
Dispositifs médicaux
Moins réglementés que les médicaments, mais désormais supervisés par une unité dédiée du PPB qui exige l'enregistrement des dispositifs critiques.
Le Kenya adhère aux normes ISO et exige généralement les certifications CE/FDA. En 2023, le PPB a obtenu le statut de membre affilié au programme MDSAP international.
Les essais cliniques sont régulés par le PPB via son comité d'éthique, avec approbation obligatoire par le PPB et un comité local.
Le Kenya participe au réseau East African Community – Medicines Regulatory Harmonization (EAC-MRH) pour harmoniser les exigences d'AMM en Afrique de l'Est.
Kenya : Entrepreneuriat et Climat pour les Business Santé
Le Kenya offre l'un des meilleurs environnements africains pour l'entrepreneuriat en santé, classé 56e mondial (Doing Business 2020) et 3e en Afrique subsaharienne.
Facteurs favorables
  • Création d'entreprise en quelques jours via e-Citizen
  • Écosystème dynamique (incubateurs, investisseurs, réseaux)
  • Classe moyenne croissante, disposée à payer pour des soins de qualité
  • Ministère de la Santé favorable aux innovations privées
  • Personnel qualifié et anglophone (médical et tech)
Défis existants
  • Complexité réglementaire
  • Persistance de la corruption dans certains secteurs
  • Coût de la vie élevé à Nairobi
Exemples de réussite
  • MyDawa (e-pharmacie)
  • Penda Health (réseau de cliniques)
  • Ilara Health (diagnostics de terrain)
Comparativement, le Kenya est jugé "facile" pour entreprendre en santé, la Tanzanie "moyenne" (141e, plus bureaucratique) et la RDC "très difficile" (183e).
Kenya : Bonnes Pratiques pour s'Adapter à la Culture Locale en Santé
Langue et communication
Le swahili est la langue nationale parlée par l'écrasante majorité des Kenyans. Même si beaucoup parlent anglais, l'utilisation du swahili dans les interactions de santé est un grand plus. Dans certaines régions, les langues vernaculaires (kikuyu, luo, kalenjin, etc.) dominent localement.
Respect des croyances religieuses
Le Kenya est à majorité chrétienne (protestants ~45%, catholiques ~20%), avec une forte minorité musulmane (~10%). Pour un patient musulman, respecter les horaires de prière, s'assurer de la disponibilité d'options halal. Pour les patients chrétiens, intégrer la spiritualité.
Hiérarchie sociale et politesse
La culture kényane valorise le respect des aînés et des figures d'autorité, mais aussi une certaine courtoisie informelle. Saluer en disant "Habari yako" au patient, échanger quelques politesses en swahili avant de passer au sujet médical.
Pratiques traditionnelles et remèdes
Beaucoup de Kenyans utilisent des remèdes à base de plantes ou consultent des herbalistes parallèlement à la médecine moderne. Plutôt que de ridiculiser ces pratiques, il est utile d'en parler avec le patient et d'éventuellement intégrer la médecine traditionnelle de façon sécurisée.
Kenya : Applications de Santé Grand Public (B2C) Populaires
M-Tiba
Plateforme de paiement et portefeuille santé très répandue. Permet aux utilisateurs d'épargner de l'argent dédié aux dépenses de santé et de payer des soins via M-Pesa chez des prestataires agréés. Plus de 4 millions d'utilisateurs.
MyDawa
Application et site web de pharmacie en ligne. Lancée en 2017, offre l'achat de médicaments et produits de santé sur smartphone avec livraison à domicile en quelques heures à Nairobi. Garantit l'authenticité des produits en scannant des codes.
SasaDoctor
Service de téléconsultation médicale. Via l'app SasaDoc, un patient peut en quelques minutes être mis en relation 24/7 avec un médecin par chat ou appel vidéo. Propose des consultations à tarif abordable et peut délivrer des ordonnances électroniques.
Autres applications populaires : Livia Health (télémédecine), Flare ("Uber des ambulances" pour les urgences médicales), Zuri Health (plateforme de "virtual hospital"), AfyaPap (gestion des maladies chroniques), iAfya/MedAfrica (information santé), et Chanjo Kenya (carnets de vaccination des enfants).
Le succès de ces apps est porté par l'habitude des Kenyans à utiliser le mobile pour divers services. Beaucoup d'apps santé sont interfacées avec M-Pesa pour le paiement, ce qui facilite l'adoption.
Kenya : Entreprises Locales de Medtech Majeures
Revital Healthcare
Basée à Mombasa, fabricant kenyan de dispositifs médicaux à usage unique. Fondée en 2008, produit des seringues, des aiguilles, des kits de perfusion, des moustiquaires imprégnées. A fourni des milliards de seringues pour la vaccination Covid-19.
Dawa Life Sciences
Groupe pharmaceutique local, fondé dans les années 1970. Fabrique des médicaments génériques et a diversifié dans la santé animale. L'un des plus gros labos kenyans, avec des exportations régionales.
Universal Corporation Ltd (UCL)
Grand laboratoire pharmaceutique kenyan, fondé en 1996. Produit des génériques et a obtenu la préqualification de l'OMS pour certains ARV. Leurs produits sont distribués dans toute l'Afrique de l'Est.
Kenya Biovax Institute
Récemment créé par le gouvernement (2021) pour lancer la production locale de vaccins humains. Travaille en partenariat avec des entités internationales pour d'abord faire du fill-and-finish de vaccins, puis à terme produire des vaccins localement.
Autres entreprises notables : Ilara Health (fournit aux petits centres de santé des équipements diagnostiques abordables), Access Afya/Penda Health (innovent dans la prestation de soins primaires), Beta Healthcare International (filiale du groupe Aspen/Shelys, produisant OTC et médicaments courants), et diverses startups HealthTech comme MYDAWA, Tibu Health, Damu-Sasa, et Maisha Meds.
Kenya : Logiciels Médicaux Utilisés (Hôpitaux et Médecins)
Systèmes nationaux
DHIS2 : collecte et gestion des données sanitaires au niveau national. Tous les comtés rapportent leurs indicateurs clés mensuellement.
KenyaEMR (OpenMRS) : dossier médical électronique open-source. Initialement pour les soins VIH, désormais en expansion dans plusieurs centres de santé publics.
Systèmes hospitaliers
HMIS propriétaires : Epic (Aga Khan), Kranium (Nairobi Hospital), Care 2000 et Clinic Master dans les grands établissements privés.
Laboratoires : utilisation généralisée des LIMS pour la gestion informatisée.
Radiologie : PACS pour le stockage et partage d'images dans les hôpitaux majeurs.
Applications mobiles : WhatsApp pour les discussions cliniques, Medscape/UpToDate pour références médicales, M-Tiba pour paiements et MYDAWA pour ordonnances numériques.
Le ministère prévoit d'interconnecter ces systèmes d'ici 2027 via un cadre d'architecture numérique incluant identifiant patient unique et interopérabilité entre NHIF, hôpitaux et pharmacies.
Kenya : Principaux Hôpitaux Publics et Privés
Kenyatta National Hospital (KNH)
Premier hôpital du Kenya et d'Afrique de l'Est. 1 800 lits, soins tertiaires spécialisés. Hôpital universitaire rattaché à l'Université de Nairobi.
Moi Teaching and Referral Hospital (MTRH)
Second hôpital national à Eldoret. 1000 lits, affilié à l'Université Moi. Dessert l'ouest du Kenya. Reconnu pour son programme AMPATH (HIV) et la chirurgie cardiothoracique.
Kenyatta University Teaching, Referral and Research Hospital
Hôpital niveau 6 ouvert en 2020. 650 lits (capacité cible: 1200). Structure moderne spécialisée en oncologie et traumatologie.
Mathari National Teaching and Referral Hospital
Principal hôpital psychiatrique national. 600 lits. Seul établissement public spécialisé en santé mentale desservant tout le pays.
Hôpitaux privés majeurs : Aga Khan (300 lits, accrédité JCI), Nairobi Hospital (350 lits), Mater (200 lits), Karen (110 lits, cardiologie), MP Shah (210 lits) et Gertrude's Children's (principal établissement pédiatrique).
Distribution des lits: 50% secteur public, 30% confessionnel/ONG, 20% privé lucratif. Nairobi est devenu un hub médical régional attirant des patients des pays voisins.
Kenya : Principaux Laboratoires Pharmaceutiques
Laboratoires locaux
Beta Healthcare International : membre du groupe Aspen/Shelys, produit des médicaments OTC et génériques pour les marchés local et d'exportation.
Dawa Life Sciences : fabricant d'antibiotiques, antalgiques et antipaludiques. Présent dans plus de 10 pays d'Afrique de l'Est.
Universal Corporation Ltd (UCL) : l'un des premiers en Afrique subsaharienne à obtenir la préqualification OMS pour des médicaments anti-TB et ARV.
Cosmos Limited : pionnier dans la production locale d'ARV (2003) et autres génériques.
Multinationales
Aspen Pharmacare/Shelys : opère via Beta au Kenya et Shelys en Tanzanie, principalement pour les antirétroviraux et antipaludiques.
Majeurs mondiaux : GSK, Novartis, Sanofi, Pfizer, MSD et Johnson & Johnson ont leur bureau régional à Nairobi.
Laboratoires indiens : Cipla, Sun Pharma, Dr. Reddy's et Aurobindo fournissent plus de 70% des médicaments importés.
Les 35 laboratoires locaux produisent 30% des médicaments consommés au Kenya, le reste étant importé. Les principaux fabricants locaux exportent vers les pays voisins, faisant du Kenya un exportateur net en zone EAC.
Tanzanie
Statistiques démographiques et sanitaires clés:
4,5%
Du PIB
Dépenses santé (35-40 USD/habitant)
63M
Habitants
Population 2023, âge médian 18 ans
66
Ans
Espérance de vie (H:65, F:68)
Financement: gouvernement (40%), aide externe (30-40%), ménages (25-30%). Couverture: NHIF (8% population), CHF (20% population rurale).
Démographie
45% population < 15 ans. Croissance: 3%/an. Natalité: 35‰. Fécondité: 4,8 enfants/femme.
Causes principales de mortalité
Maladies infectieuses: paludisme, infections respiratoires, diarrhées, complications néonatales, VIH/SIDA, tuberculose. Émergence des accidents routiers et maladies non transmissibles (AVC, cancers).
Tanzanie : Rôle de l'État et Secteur Public vs Privé
Organisation du système
Système décentralisé : le pays a décentralisé la gestion de la santé aux collectivités locales (districts) depuis les réformes des années 1990. Le Ministère de la Santé élabore les politiques, mais ce sont les conseils de district qui gèrent les établissements avec des budgets déconcentrés.
Secteur public prédominant : environ 70% des établissements de santé sont publics. L'accès primaire repose sur un vaste réseau de dispensaires (zahanati) et de centres de santé (kituo cha afya). Le secteur public emploie plus de 65% des professionnels de santé.
Secteurs complémentaires
Secteur confessionnel (FBO) : les Faith-Based Organizations gèrent environ 30-40% des lits hospitaliers du pays, surtout dans les zones rurales. Beaucoup d'hôpitaux de district sont en fait des hôpitaux de mission en partenariat avec le gouvernement.
Secteur privé lucratif : relativement limité en dehors des grandes villes. On le retrouve surtout à Dar es Salaam, et dans quelques capitales régionales touristiques (Arusha, Mwanza).
Financement public : l'État subventionne grandement les soins publics. L'accès aux soins est officiellement gratuit pour certaines catégories (enfants <5 ans, femmes enceintes, personnes âgées >60 ans).
L'État tanzanien est le chef d'orchestre du système de santé, gérant directement la majorité des services tout en coopérant avec le secteur confessionnel qui comble des lacunes. Le secteur privé lucratif reste moins développé qu'au Kenya, mais l'État encourage son développement.
Tanzanie : Principaux Acteurs Publics du Système de Santé
Ministère de la Santé
Formule les politiques nationales, élabore les plans stratégiques et supervise le secteur. Gère les hôpitaux nationaux spécialisés depuis Dodoma.
President's Office – Regional Administration and Local Government (PO-RALG)
Supervise l'administration locale. Les Conseils de district, via leurs Conseillers sanitaires, gèrent les établissements locaux.
Medical Stores Department (MSD)
Centrale d'achat et distribution des médicaments et équipements pour les établissements publics et certains privés.
Tanzania Medicines and Medical Devices Authority (TMDA)
Régule les produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux. Enregistre, inspecte et contrôle la qualité des produits.
Autres acteurs clés : National AIDS Control Programme, National Malaria Control Programme, Immunization and Vaccine Development Program, Muhimbili University of Health and Allied Sciences, ordres professionnels et National Health Insurance Fund.
Tanzanie : Statut et Conditions du Métier de Médecin
Nombre et répartition
Pénurie critique avec ~3 500 médecins actifs en 2019 (0,6/10 000 habitants). Formation accélérée produisant 800-1000 diplômés annuels, mais emploi non immédiat pour beaucoup.
Plus de 50% des médecins concentrés à Dar es Salaam. Plusieurs régions ne disposent que de quelques docteurs, s'appuyant principalement sur des Assistant Medical Officers et Clinical Officers.
Conditions de travail
Salaires publics : 1,6-2 millions TSh (~700-850 USD) pour un généraliste débutant, 3,5-4 millions TSh (~1500 USD) pour un spécialiste, inférieurs à ceux du Kenya.
Dans les districts, un médecin dessert souvent plus de 50 000 habitants, avec équipements limités et gardes de 48h sans relève.
Opportunités privées restreintes, sauf à Dar es Salaam où nombreux médecins publics font des vacations l'après-midi ou gèrent leur propre clinique.
Brain drain significatif vers l'étranger, notamment vers la Namibie qui offre des salaires attractifs aux médecins tanzaniens pour ses hôpitaux ruraux.
Malgré ces défis, les médecins tanzaniens restent engagés. Le "Docta" conserve un statut respecté, particulièrement en zone rurale où il demeure une figure rare et estimée.
Tanzanie : Tendances et Évolutions Récentes du Secteur de la Santé
Vers l'Assurance Maladie Universelle
Loi de 2022 instaurant une assurance santé obligatoire. Fusion prévue de la NHIF, du CHF et autres régimes pour atteindre 80% de couverture nationale.
Renforcement des Infrastructures
350+ nouveaux centres de santé (2015-2020). Hôpitaux de référence dans presque tous les districts. Développement d'établissements spécialisés à Dodoma, Dar es Salaam et Muhimbili.
Digitalisation progressive
Déploiement de GoTHOMIS (gestion hospitalière) dans plusieurs établissements publics. Plateforme Afya Care pour les adhésions CHF et introduction d'e-ID patients dans les zones pilotes.
Focus sur les Ressources Humaines
Recrutement de 5000+ soignants (2015-2021) et campagne exceptionnelle de 13 000 professionnels en 2022. Priorité à la formation d'Assistants Médicaux et Officiers Cliniques pour les zones reculées.
Tanzanie : Réglementation du Médicament et du Dispositif Médical
  • Médicaments :
  • Tout médicament importé ou fabriqué localement doit être enregistré auprès de la TMDA avant commercialisation.
  • Le processus d'AMM suit des normes internationales.
  • La TMDA a atteint le niveau 3 de maturité OMS, signifiant qu'elle est fonctionnelle et fiable.
  • La TMDA possède des laboratoires nationaux de contrôle qui testent régulièrement des échantillons de médicaments sur le marché.
  • Elle utilise des tests rapides dans les zones frontalières et a mis en place un système de vérification par SMS (mPedigree) sur certaines marques.
  • Un système de pharmacovigilance national permet aux professionnels de santé de rapporter les effets indésirables via un formulaire ou en ligne.
  • Dispositifs médicaux :
  • La TMDA couvre aussi les équipements et dispositifs depuis 2019.
  • Leur enregistrement est en cours de mise en œuvre progressive : les dispositifs critiques (préservatifs, seringues, tests de diagnostic rapide, implants médicaux) doivent être enregistrés.
  • La TMDA collabore sur la réglementation DM avec l'IMDRF (Forum international) et les schémas d'évaluation OMS.
  • Les importations de médicaments requièrent un Permis d'Importation de la TMDA.
  • Celle-ci travaille avec les douanes pour bloquer les produits non autorisés.
  • Harmonisation régionale :
  • La Tanzanie est membre actif de l'initiative EAC-MRH (East African Community – Medicines Regulatory Harmonization).
  • Elle a aligné bon nombre de ses guidelines d'enregistrement sur celles de l'EAC.
Namibie
9,4%
Du PIB
Dépenses de santé (2021), l'un des taux les plus élevés de la région. Reflète les efforts publics et l'aide internationale, notamment pour la lutte contre le VIH/SIDA.
3,0M
Habitants
Population (2023). Population jeune : 36% ont moins de 15 ans, 4% ont 65 ans ou plus.
66
Ans
Espérance de vie (64 ans pour les hommes, 68 ans pour les femmes).
La Namibie connaît un double fardeau pathologique : VIH/SIDA et tuberculose restent importants, mais progression des maladies hypertensives (8,8% des décès en 2020), AVC, maladies cardiovasculaires. Chez les moins de 5 ans, les maladies diarrhéiques sont la principale cause (≈12%).
Namibie : Système de Santé
Structure
  • Système majoritairement public
  • Le Ministère de la Santé et des Services Sociaux (MoHSS) gère un réseau national d'hôpitaux publics, centres de santé et cliniques
  • Couverture de 82% de la population
  • Seule une minorité (≈18% des Namibiens) dispose d'une assurance médicale privée
Acteurs publics
  • Le MoHSS est l'autorité centrale, responsable des politiques et de la gestion des hôpitaux publics
  • Le pays est divisé en régions avec des Directions régionales de la santé
  • Autres acteurs : Namibia Medicines Regulatory Council (NMRC), Conseil des professions de santé, Fonds de sécurité sociale
Namibie : Situation des Médecins
Statut et rémunération
Les médecins exercent soit dans le secteur public en tant que salariés de l'État, soit dans le secteur privé en libéral. La majorité travaille pour le service public (hôpitaux ministériels), avec un salaire fixe et des primes selon l'expérience.
Défis
  • Effectifs insuffisants
  • Charge de travail élevée
  • Attractivité limitée des salaires publics comparés au privé
  • Dépendance à des médecins étrangers (ex. cubains)
  • Migration vers l'Afrique du Sud ou l'étranger
Dans le privé, les médecins ont de meilleures rémunérations mais la clientèle est restreinte (seulement 18% de la population a une couverture privée). L'État propose des incitations pour retenir le personnel médical.
Namibie : Tendances en Santé
Transition épidémiologique
Lutte continue contre le VIH/SIDA (succès relatif : contrôle de l'épidémie en 2020) et montée des maladies non transmissibles (diabète, maladies cardio-vasculaires, cancers).
Numérisation du secteur
Initiatives de télémédecine accélérées pendant la pandémie (ex. Dr MacQ). Mise en place de systèmes d'e-santé (dossier patient électronique pilote, système d'information hospitalier).
Gestion des données
Adoption d'un entreposage national de données intégré à DHIS2 pour mieux exploiter les informations sanitaires.
Préparation aux menaces
Plans de réponse aux maladies émergentes (grippe aviaire, etc.) avec l'appui de l'OMS suite à l'expérience COVID-19.
Namibie : Réglementation des Médicaments
1
Autorité compétente
Le Namibia Medicines Regulatory Council (NMRC), organe du MoHSS, délivre les autorisations de mise sur le marché (AMM) après évaluation de la qualité, sécurité et efficacité des produits.
2
Dispositifs médicaux
Les importateurs/distributeurs doivent posséder une licence et les équipements critiques (ex. radiologie) nécessitent une certification par l'autorité compétente.
3
Harmonisation régionale
La Namibie participe à l'initiative ZaZiBoNa pour l'harmonisation de l'enregistrement des médicaments en Afrique australe, accélérant l'approbation de produits déjà enregistrés ailleurs.
La mise sur le marché passe par un processus réglementaire centralisé via le NMRC, aligné sur les normes SADC/OMS, afin d'assurer la qualité des produits de santé disponibles dans le pays.
Namibie : Adaptation Culturelle en Santé
Atouts
  • Climat des affaires relativement favorable (104ᵉ/190 au classement Doing Business 2020)
  • Procédures administratives allégées ces dernières années
  • Cadre stable politiquement
  • Bureaucratie moins lourde que la moyenne régionale
  • Encouragement des partenariats public-privé
Défis
  • Petit marché intérieur (3 millions d'habitants)
  • Dispersion géographique de la population (forte ruralité)
  • Fiscalité : impôt sur les sociétés d'environ 32%
  • Rentabilité potentiellement limitée
Diversité linguistique
Adapter la communication en utilisant l'anglais (langue officielle) mais aussi les langues locales dominantes dans chaque région (Ovambo, Damara, Herero, Nama, etc.).
Relais communautaires
Collaborer avec les autorités locales et leaders communautaires (chefs traditionnels, églises) pour gagner la confiance des patients.
Médecine traditionnelle
Respecter les croyances et pratiques locales. Ne pas dénigrer la médecine traditionnelle mais expliquer en quoi le nouveau produit/service est complémentaire.
Communication adaptée
Utiliser des illustrations ou analogies culturelles pertinentes lors des campagnes d'information en milieu rural.
Namibie : Applications Médicales B2C
Le marché des applications médicales pour le grand public en Namibie est encore émergent, avec quelques solutions notables :
Dr MacQ
Service proposant des consultations vidéo à distance pour des employés. A desservi environ 5 000 personnes.
PatientCare
Startup locale lancée en 2024 permettant aux usagers de programmer des consultations virtuelles via une application mobile.
Namibia Health Plan (NHP)
Application mobile de l'assureur donnant accès aux informations médicales et aux demandes d'autorisation hospitalière.
La Namibie ne dispose pas encore d'un large éventail d'applications de prise de rendez-vous ou de suivi des maladies chroniques. Le SMS reste un canal important pour toucher les populations rurales (rappels de rendez-vous par SMS).
Namibie : Entreprises MedTech
Le secteur medtech namibien est peu développé industriellement et dépend largement d'importations. On compte néanmoins quelques acteurs locaux innovants :
Acteurs locaux
  • Dr MacQ (Macquarie Medical) : entreprise fournissant des solutions de télémédecine en entreprise.
  • Uniqueness Fetal App : startup développant une application de suivi de grossesse adaptée au contexte namibien.
  • Fabupharm : société basée à Otjiwarongo, production de certains produits pharmaceutiques (gels désinfectants, solutés).
Distributeurs internationaux
  • Les grands groupes internationaux (Siemens Healthineers, GE, Philips) sont présents via des distributeurs locaux.
  • Aspen Pharmacare (groupe sud-africain) approvisionne le pays en médicaments essentiels.
  • Meditech Africa et Namibia Medical Supplies distribuent les consommables et équipements.
Namibie : Logiciels Médicaux
DHIS2
Implanté comme plateforme nationale de suivi des indicateurs de santé, permettant de collecter les données des établissements.
Dossier patient électronique
Pas encore généralisé dans les hôpitaux publics. Projets pilotes d'EMR pour les patients VIH (système ePMS) et modules de gestion hospitalière pour l'admission et la pharmacie.
Logiciels privés
Dans le secteur privé, certains cabinets adoptent des logiciels sud-africains de gestion (GoodX) ou des solutions fournies par les assureurs médicaux.
4
Entrepôt de données
La Namibie explore la mise en place d'un entrepôt de données de santé intégrant divers outils (DHIS2, Tracker) pour générer des tableaux de bord analytiques.
Namibie : Principaux Hôpitaux
Hôpitaux publics
  • Windhoek Central Hospital : hôpital de référence tertiaire du pays (environ 800 lits)
  • Hôpital Katutura : hôpital général desservant la population de Windhoek Nord
  • Hôpitaux régionaux à Oshakati, Rundu et Keetmanshoop
Hôpitaux privés
  • Lady Pohamba Private Hospital (Windhoek) : 134 lits, établissement ultramoderne ouvert en 2019
  • Mediclinic Windhoek : appartient au groupe sud-africain Mediclinic
  • Roman Catholic Hospital (Windhoek) : institution privée à but non lucratif
Laboratoires Pharmaceutiques
1
Fabricant local
Fabupharm Pty Ltd : seul manufacturier pharmaceutique namibien d'importance. Produit localement des médicaments génériques de base, antiseptiques et vitamines. Couvre moins de 5% du marché.
2
Laboratoires étrangers
Aspen Pharmacare (laboratoire sud-africain) : fournit de nombreux médicaments, notamment ARV anti-VIH au secteur public. Cipla, Sanofi, Pfizer, GSK : présents via des représentants commerciaux.
3
Approvisionnement public
Le Ministère de la Santé organise les achats de médicaments essentiels via une centrale d'achat publique. Soutien du Fonds mondial et de l'UNICEF pour certains produits.
Afrique du Sud
8,3%
Du PIB
Consacré à la santé (2021), avec un système à deux vitesses : environ la moitié provient du secteur public (financé par l'impôt) et l'autre moitié du secteur privé (assurances médicales privées).
63,2M
Habitants
Population relativement jeune adulte : 28% ont moins de 15 ans et 7% ont 65 ans ou plus. Âge médian autour de 28 ans. Taux de natalité d'environ 18-19‰.
66
Ans d'espérance de vie
En 2024 (63,6 ans pour les hommes, 69,2 ans pour les femmes). A fortement augmenté après 2005 grâce à l'accès aux traitements anti-VIH, puis a subi une baisse ponctuelle en 2020-2021 à cause du COVID-19.
Afrique du Sud : Profil Épidémiologique
L'Afrique du Sud fait face à un "fardeau quadruple" de santé :
Maladies Transmissibles
VIH/SIDA et tuberculose demeurent des causes majeures de mortalité, souvent en co-infection.
Maladies Non Transmissibles
Diabète, AVC et maladies cardiovasculaires figurent désormais parmi les principales causes de décès.
Traumatismes
Taux élevés d'homicides et d'accidents routiers, affectant principalement les jeunes hommes.
Causes Materno-infantiles
Mortalité maternelle et infantile en amélioration mais restant problématique dans certaines régions.
En 2020-2021, le COVID-19 est devenu la première cause de mortalité naturelle, augmentant le taux de mortalité brut de 34%.
Afrique du Sud : Structure du Système de Santé
Secteur Public
Dessert environ 84% de la population via un réseau d'environ 400 hôpitaux publics et cliniques. Financé par l'impôt, il offre des soins à coût modique mais souffre de surcharge et de pénuries.
Géré par le Department of Health national et les départements provinciaux de santé.
Secteur Privé
Environ 215 hôpitaux privés appartenant principalement à trois grands groupes : Netcare, Life Healthcare et Mediclinic.
Financé par les assurances-santé privées (medical schemes) qui couvrent environ 8,9 millions de Sud-Africains (16% de la population).
1
National Department of Health (NDoH)
Définit la politique nationale, les normes et supervise les programmes prioritaires comme la lutte anti-VIH et la vaccination.
2
Départements Provinciaux de Santé
Les 9 provinces administrent directement les hôpitaux publics et recrutent le personnel de santé.
3
Organismes Réglementaires
Le Conseil Sud-Africain des Professions de Santé (HPCSA), le Conseil des Infirmières (SANC), et la South African Health Products Regulatory Authority (SAHPRA).
4
Entités Spécialisées
National Health Laboratory Service (NHLS) pour les diagnostics et l'Office national d'assurance maladie (projet NHI) en cours de formation.
Afrique du Sud : Statut des Médecins
Secteur Public
Les médecins sont salariés du gouvernement provincial selon une grille d'échelons par ancienneté et spécialité. Ils peuvent toucher des primes pour heures supplémentaires ou zones rurales.
Ces postes offrent la sécurité de l'emploi mais des salaires inférieurs à ceux du privé. Les médecins sont souvent débordés en raison de la charge élevée et de la pénurie de personnel.
Secteur Privé
Les médecins sont majoritairement libéraux (indépendants). Les généralistes ouvrent leur cabinet et facturent à l'acte, tandis que les spécialistes exercent souvent à l'hôpital privé en statut de consultant indépendant.
Les revenus dans le privé sont généralement beaucoup plus élevés, attirant près de 70% des médecins vers ce secteur qui ne couvre pourtant que 16% de la population.
L'Afrique du Sud souffre d'une mal-distribution des médecins avec un surplus relatif en zones urbaines riches et une pénurie dans les zones rurales et défavorisées. L'émigration des médecins vers les pays anglo-saxons est également un problème important.
Afrique du Sud : Tendances de Santé
Contrôle des Maladies Infectieuses
Priorité au contrôle du VIH/SIDA (7,5 millions de personnes vivent avec le VIH) et de la tuberculose, avec une forte présence de TB multi-résistante.
Gestion des Maladies Non Transmissibles
Charge croissante des maladies non transmissibles, avec l'un des plus forts taux de diabète en Afrique.
Santé Numérique
Stratégie eHealth nationale, déploiement de dossiers médicaux électroniques dans plusieurs provinces et essor de la télémédecine, accéléré pendant la pandémie.
Couverture Sanitaire Universelle
Projet de National Health Insurance (NHI) en phase législative, visant à créer un fonds unique achetant des services tant publics que privés pour toute la population.
On observe également un renforcement de la capacité de veille sanitaire et de réponse aux pandémies après l'expérience COVID, ainsi que le développement de la capacité locale de production de vaccins.
Afrique du Sud : Mise sur le Marché des Produits de Santé
Médicaments
Tout médicament (local ou importé) doit obtenir une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) auprès de la SAHPRA (South African Health Products Regulatory Authority) avant commercialisation.
La SAHPRA évalue les dossiers pharmaceutiques (qualité, sécurité, efficacité) et délivre un numéro d'enregistrement. Le délai d'enregistrement a historiquement été long, mais des efforts de simplification sont en cours.
Dispositifs Médicaux
Les fabricants ou importateurs de dispositifs doivent détenir une licence d'établissement SAHPRA. Les dispositifs sont classés par risque (Classe A à D).
La SAHPRA exige une conformité aux normes techniques (souvent acceptation des marquages CE/ISO ou FDA). L'enregistrement formel individuel des dispositifs n'est pas encore pleinement déployé.
Pour lancer un médicament, il faut aussi obtenir un prix de vente maximal approuvé, car le gouvernement contrôle les hausses de prix des médicaments. Les essais cliniques doivent être approuvés par la SAHPRA et un comité d'éthique.
Afrique du Sud : Adaptation Culturelle
L'Afrique du Sud, souvent appelée la "Nation arc-en-ciel", présente une grande diversité culturelle avec 11 langues officielles, multiples ethnies et religions.
Le marché de la santé privé est concurrentiel et dominé par de grands acteurs (trois groupes d'hôpitaux et quelques grands assureurs comme Discovery Health). Un nouvel entrant devra souvent collaborer avec ces acteurs ou trouver une niche. Il existe toutefois un écosystème start-up santé dynamique, notamment en e-santé.
Environnement d'Affaires
Relativement développé mais comportant des complexités. En 2020, le pays était classé ~84ᵉ sur 190 en facilité de faire des affaires (score ~67).
Contraintes Spécifiques
Nécessité de conformité aux règles de santé : ouvrir une clinique privée nécessite une licence provinciale; ouvrir une pharmacie exige qu'un pharmacien enregistré en soit le gérant responsable.
Cadre Fiscal et BBBEE
Impôt société de 27% (2023) et conformité avec la législation BBBEE (Black Economic Empowerment) encourageant la participation de partenaires issus des groupes historiquement défavorisés.
Communication Multilingue
Proposer des supports d'information en anglais, zoulou, xhosa, sesotho selon la région cible pour toucher les patients dans leur langue maternelle.
Respect des Pratiques Traditionnelles
Comprendre les croyances autour de la maladie et impliquer les guérisseurs traditionnels dans les programmes d'éducation plutôt que de les écarter.
Approche Communautaire
Intégrer l'Ubuntu (philosophie africaine basée sur la solidarité) en impliquant la communauté dans les initiatives de santé, particulièrement efficace en zone township ou rurale.
Il est également important de bâtir la confiance en montrant que le produit/service vise toutes les couches de la population, et de respecter les sensibilités concernant les sujets intimes comme le VIH ou la santé reproductive.
Afrique du Sud : Applications de Santé B2C
Téléconsultation
Kena Health (2022) permet aux patients sans assurance de consulter des médecins ou infirmiers via chat/voix/vidéo à coût réduit. Hello Doctor offre des conseils santé par messagerie et des consultations téléphoniques 24/7.
Prise de Rendez-vous
RecoMed est la plus grande plateforme de prise de rendez-vous médicaux en ligne du pays, permettant aux patients de chercher un médecin par spécialité/localisation.
Santé Maternelle
MomConnect, programme national du Département de la Santé, enregistre les femmes enceintes et leur envoie des conseils de grossesse hebdomadaires. Plus de 2 millions de femmes y ont souscrit.
Information Médicaments
EMGuidance, classée n°1 médicale sur Android ZA, fournit de l'information sur les médicaments et protocoles, principalement pour les médecins mais aussi utile au public.
L'adoption de ces outils s'est accélérée avec la pandémie et la large pénétration d'Internet mobile (≈60% de la population). Le soutien des opérateurs (Vodacom, MTN) a aussi permis de populariser certaines applis en offrant des accès gratuits pour les services de santé publique.
Afrique du Sud : Entreprises Medtech
Entreprises Locales Innovantes
CapeRay (Le Cap) a développé un appareil d'imagerie du sein combinant radiographie et échographie. Lodox Systems (Johannesburg) fabrique un scanner à rayons X corps entier. Sinapi Biomedical (Stellenbosch) conçoit des dispositifs médicaux comme des drains chirurgicaux et cathéters.
Startups Healthtech
LifeQ (Pretoria) développe des capteurs portables pour le suivi de paramètres vitaux. Quro Medical propose une solution d'hospitalisation à domicile connectée. Vula Mobile a créé une appli de mise en relation entre médecins généralistes ruraux et spécialistes.
Multinationales Présentes
Siemens Healthineers, GE Healthcare, Philips, Johnson & Johnson (Janssen) et Medtronic opèrent des filiales bien implantées et ont fait de l'Afrique du Sud leur hub régional.
Dans le secteur pharmaceutique, Aspen Pharmacare est le champion local (la plus grande entreprise pharmaceutique africaine) et Adcock Ingram est un autre grand laboratoire sud-africain. Les trois grands groupes hospitaliers privés (Netcare, Life Healthcare, Mediclinic) mènent également des projets medtech.
Afrique du Sud : Logiciels Médicaux
Secteur Public
Utilisation du District Health Information System (DHIS2) à l'échelle nationale pour collecter les données statistiques de santé. Plusieurs provinces ont des dossiers patients électroniques : le Gauteng a implémenté un electronic Health Patient Registration System, le Western Cape utilise Clinicom et a développé SINJANI.
Cependant, beaucoup d'hôpitaux publics fonctionnent encore sur une base papier pour les dossiers médicaux, avec informatisation partielle (pharmacie, labo, radiologie).
Secteur Privé
Les cabinets et cliniques privées utilisent des logiciels de gestion comme GoodX, VeriClaim/Medemass, HealthOne ou HeyDoc! pour la facturation électronique aux mutuelles et la tenue des dossiers patients.
Les hôpitaux privés utilisent des Systèmes d'Information Hospitaliers complets - Life Healthcare utilise Impulse, Netcare a déployé CareOn. En pharmacie privée, UniChem est très répandu pour la gestion du stock et la facturation des ordonnances.
L'interopérabilité reste un enjeu majeur que le futur NHI devra adresser pour permettre un dossier médical partagé entre tous les acteurs.
Afrique du Sud : Principaux Hôpitaux
Secteur Public
Le plus grand hôpital est Chris Hani Baragwanath Hospital à Soweto (Johannesburg), avec environ 3 200 lits, ce qui en fait le plus grand d'Afrique. Autres grands hôpitaux publics : Steve Biko Academic Hospital à Pretoria (~800 lits), Charlotte Maxeke Johannesburg Academic Hospital (~1 000 lits), Groote Schuur Hospital (Le Cap, ~700 lits) et Tygerberg Hospital (~1 300 lits).
Secteur Privé
Les hôpitaux privés sont plus petits (100 à 300 lits). Les plus grands complexes appartiennent aux trois groupes principaux : Netcare Milpark Hospital (Johannesburg, ~346 lits), Life Entabeni Hospital (Durban, ~300 lits) et Mediclinic Panorama (Le Cap, ~400 lits).
Life Healthcare Group exploite au total 6 500 lits à travers le pays, et Netcare Group environ 10 900 lits.
Laboratoires Pharmaceutiques
1
Leaders Nationaux
Aspen Pharmacare, classé parmi les top 10 génériqueurs mondiaux, produit localement une vaste gamme de médicaments et exporte vers de nombreux pays. Adcock Ingram est connu pour ses antalgiques (Panado) et ses produits OTC.
2
Multinationales
GlaxoSmithKline (GSK) possède une usine locale. Sanofi, Pfizer, Johnson & Johnson, Novartis, Merck (MSD), Boehringer Ingelheim, Roche et Bayer ont tous des activités commerciales et des programmes d'essais cliniques en RSA.
3
Génériques
Outre Aspen/Adcock, on trouve Cipla (SA) - filiale du groupe indien Cipla - très active dans les ARV et traitements respiratoires, ainsi que Mylan (Viatris) et Teva via des distributeurs.
4
Production Locale
J&J a confié la production de son vaccin COVID à Aspen à Gqeberha. Biovac Institute (partenariat public-privé) conditionne des vaccins en collaboration avec Sanofi/Pasteur et Pfizer.
Madagascar
3,5%
Dépenses de Santé
Du PIB (2021), bien inférieur à la moyenne mondiale et même africaine.
$17
Dépenses par Habitant
En dollars US par habitant (2021). L'État malgache affecte autour de 8-9% de son budget aux services de santé.
31M
Population
Habitants (2023). Population très jeune : 39% ont moins de 15 ans et seulement 3,5% ont 65 ans ou plus.
64
Espérance de Vie
En années (2021). Mortalité infantile et maternelle encore élevées (mortalité des moins de 5 ans ~50‰, mortalité maternelle ~335 pour 100 000 naissances).
Madagascar : Profil Épidémiologique
Infections Respiratoires
Première cause de décès (environ 14%), en particulier chez les jeunes enfants.
Paludisme
Endémique, représente environ 11% des décès, principalement chez les enfants de moins de 5 ans.
Maladies Diarrhéiques
Environ 9% des décès, dues à l'accès limité à l'eau potable et à l'assainissement.
Causes Néonatales
Environ 7% des décès surviennent dans les premiers jours de vie (complications à la naissance, infections, prématurité).
Madagascar connaît aussi périodiquement des épidémies de peste (bubonique et pulmonaire) - c'est l'un des rares pays au monde avec une peste endémique active. Les maladies non transmissibles comme les AVC et les cardiopathies ischémiques émergent mais restent derrière les maladies infectieuses.
Madagascar : Structure du Système de Santé
Secteur Public
Le Ministère de la Santé Publique (MSANP) gère environ 22 CHU/CHRR (hôpitaux de niveau central/régional), une centaine d'hôpitaux de district (CHD) et plus de 2 700 centres de santé de base (CSB).
Ces structures offrent officiellement des soins à tarifs subventionnés, voire gratuits pour certains services essentiels. Cependant, le sous-financement chronique entraîne pénuries et coûts cachés.
Secteur Privé
De taille limitée mais croissante en ville. On compte une quinzaine de cliniques privées à Antananarivo (Polyclinique d'Ilafy, Hôpital Les Flamboyants, etc.) et quelques autres dans les grandes villes.
Ces structures, souvent tenues par des médecins locaux ou des congrégations religieuses, offrent des soins de meilleure qualité mais payants et donc inaccessibles à la majorité.
L'approvisionnement en médicaments essentiels est assuré par la centrale d'achat publique (SALAMA). De nombreux partenaires internationaux (OMS, UNICEF, USAID, Banque mondiale) interviennent en appui du ministère et financent une partie des services.
Madagascar : Acteurs Publics du Système de Santé
1
Ministère de la Santé Publique (MSANP)
Acteur principal, structuré à plusieurs niveaux. Au niveau central, il élabore les politiques via ses directions (Direction de la santé familiale, Direction de la lutte contre le paludisme, etc.).
2
Directions Régionales
Dans chacune des 22 régions existe une Direction Régionale de la Santé (DRS) chargée de superviser les hôpitaux de district et centres de santé de base.
3
Agence du Médicament de Madagascar (AgMed)
Établissement public autonome chargé du contrôle pharmaceutique (délivrance des AMM, pharmacovigilance).
4
Partenaires Techniques et Financiers
GAVI finance la majorité des vaccins, le Fonds mondial soutient la lutte anti-VIH, TB et paludisme. Des comités de coordination nationaux intègrent gouvernement et partenaires.
La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNAPS) gère un régime de sécurité sociale pour les salariés formels, mais il n'y a pas de couverture maladie universelle.
Madagascar : Statut des Médecins
Effectifs et Distribution
Madagascar compte environ 1 400 médecins seulement sur tout le territoire - soit environ 1 médecin pour 20 000 habitants (l'OMS recommande 1 pour 10 000). Environ 65% des médecins sont concentrés dans la capitale Antananarivo et les grandes villes.
Statuts Professionnels
  • Fonctionnaires publics : La majorité des médecins, salariés selon la grille de la fonction publique (moins de 200 € par mois pour un généraliste débutant)
  • Privé libéral : Surtout en ville, avec consultation payante
  • ONG et confessionnel : Salariés par des organisations internationales ou religieuses
Les médecins font face à un manque de moyens criant, avec absence fréquente de médicaments ou d'équipements pour bien soigner. Beaucoup cumulent activité publique et privée pour augmenter leurs revenus. L'émigration vers La Réunion/Mayotte, France ou Canada est tentante pour certains.
Madagascar : Tendances de Santé
Renforcement des Soins Primaires
Décentralisation via les Centres de Santé de Base et formation d'agents de santé villageois comme premiers intervenants locaux.
Lutte contre la Malnutrition
Priorité nationale face aux 40% d'enfants touchés par la malnutrition chronique. Programmes de supplémentation nutritionnelle en cours.
3
Numérisation Progressive
Stratégie Nationale de Santé Digitale (2022) avec projets pilotes de télémédecine et ouverture d'un Centre spécialisé à l'Institut Médical.
Surveillance des Maladies Émergentes
Système de riposte rapide contre peste, rougeole et poliomyélite, intégrant approches traditionnelles comme Covid-Organics.
Madagascar renforce son système de soins primaires et amorce sa transition numérique tout en luttant contre les endémies locales, avec des progrès conditionnés par le contexte socio-économique.
Madagascar : Mise sur le Marché des Produits de Santé
Médicaments
Tout médicament à usage humain, fabriqué localement ou importé, doit obtenir une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) délivrée par l'Agence du Médicament de Madagascar (AgMed).
Le dossier d'AMM est examiné par la Commission Nationale d'Enregistrement des médicaments. Madagascar tend à harmoniser ses exigences avec celles de la SADC/OMS.
Dispositifs Médicaux
Cadre réglementaire moins développé. Les dispositifs sont assimilés à des "autres produits de santé" dans le Code de la Santé.
L'AgMed ne délivre pas encore d'AMM pour les dispositifs mais un agrément d'importation via la Direction de la Pharmacie. Tous les importateurs doivent obtenir une autorisation d'importation et ne peuvent importer que des dispositifs ayant le marquage CE/FDA.
En raison de capacités locales limitées, l'Agence du Médicament collabore avec des partenaires (OMS, USAID via le programme MTaPS) pour accélérer et fiabiliser l'enregistrement des produits de santé.
Madagascar : Adaptation Culturelle
Climat des Affaires
Difficile, avec un classement bas dans le Doing Business (161ᵉ place sur 190 en 2019-2020), illustrant la lourdeur administrative, l'instabilité et le manque d'infrastructures.
Procédures Administratives
Complexes et lentes, avec de nombreuses étapes (enregistrement au Registre du Commerce, obtention de la carte statistique, du NIF fiscal, etc.) et souvent sujettes à la corruption.
Réglementation Sanitaire
Stricte mais parfois floue. Ouvrir un établissement de santé privé requiert une autorisation du Ministère de la Santé, mais les textes peuvent être obsolètes ou incomplets, créant de l'arbitraire.
Communication en Malgache
Crucial de communiquer en malgache autant que possible, surtout en milieu rural, avec éventuellement des traductions françaises en complément pour les publics urbains bilingues.
Respect des Fady (Tabous)
Les Malgaches attachent de l'importance aux fady, qui peuvent concerner la santé (ex: certaines communautés ont des tabous sur la consommation d'aliments spécifiques pendant la grossesse).
Implication des Autorités Traditionnelles
La religion traditionnelle malgache implique le culte des ancêtres. Consulter le chef du village ou le tangalamena avant de lancer un projet de santé peut aider à gagner la confiance de la population.
Collaboration avec les Guérisseurs
Ne pas sous-estimer l'influence des guérisseurs traditionnels (ombiasy). Une bonne pratique peut être de collaborer avec eux plutôt que d'entrer en concurrence frontale.
L'approche culturelle à Madagascar repose sur le respect, l'humilité et l'inclusion : respecter la langue et les tabous, s'appuyer sur les structures communautaires existantes, et démontrer que l'innovation en santé vient en renfort et non en opposition aux valeurs locales.
Madagascar : Applications de Santé B2C
Téléconsultation
VoilaDoc est la première plateforme malgache de téléconsultation, permettant aux patients de prendre rendez-vous pour une consultation vidéo ou une visite à domicile. Laserenité.mg offre de la téléconsultation spécialisée (cardiologie, neurologie, dermatologie).
Prise de Rendez-vous
MEDDOC, startup accompagnée par Orange Fab Madagascar, propose une plateforme de prise de rendez-vous en ligne pour les cliniques privées, avec projet d'extension vers la téléconsultation audio pour la population rurale.
Services SMS
L'UNICEF et Orange ont soutenu un service de SMS de conseils de santé maternelle en malgache dans certaines régions pilotes. Des rappels par SMS pour la vaccination des enfants ou la prise de médicaments antituberculeux ont été testés.
Services Téléphoniques
Telma Santé permet d'appeler des médecins généralistes via le centre d'appel 803. SOS Médecins Madagascar a une application pour géolocaliser et contacter leurs médecins d'urgence à Antananarivo.
L'adoption des applications de santé reste limitée aux populations urbaines connectées et souvent francophones, en raison du faible taux de smartphones (~35%), du coût de la data, et du besoin de confiance dans ces services numériques nouveaux.
Madagascar : Entreprises Medtech
1
Acteurs Pharmaceutiques Locaux
Pharmalagasy (2020) est une entreprise publique produisant des remèdes locaux, dont le Covid-Organics. OFM (OFAFA) et Farmad sont d'anciennes unités pharmaceutiques peu actives aujourd'hui.
2
Distributeurs Grossistes
OPHAM est le grossiste pharmaceutique privé leader. Sopharmad est un autre grossiste important créé par des pharmaciens malgaches.
3
Startups E-santé
MedDoc et VoilaDoc côtoient MASCODE, développeur de solutions mobiles pour le suivi des patients tuberculeux, et Kiwi, spécialisée en applications de télésanté mentale.
4
Multinationales Présentes
Des distributeurs locaux représentent Medtronic, Siemens, Mindray et GE. Les laboratoires pharmaceutiques (Sanofi, GSK, Pfizer, Novartis) opèrent via des importateurs/grossistes.
Madagascar manque de "champions" medtech locaux à l'exportation ou de fabricants d'appareils médicaux, malgré un potentiel d'investissement (main-d'œuvre abordable, biodiversité pour la phytothérapie).
Madagascar : Logiciels Médicaux
Niveau Central
Le ministère utilise DHIS2 (District Health Information Software) comme plateforme de recueil des données sanitaires agrégées, système dénommé GESIS localement. La plupart des CSB remplissent des formulaires papier qui sont ensuite saisis au district dans DHIS2.
Niveau Hospitalier
Pas de système national de dossier patient électronique. Chaque hôpital universitaire tient des registres papier, avec quelques services isolés informatisés à Antananarivo (ex: l'Hôpital Joseph Ravoahangy a un système pour la facturation et le suivi des stocks d'oxygène).
L'Institut Pasteur dispose de logiciels de laboratoire modernes (LIMS) pour la surveillance des maladies.
Pour la chaîne d'approvisionnement en médicaments, Madagascar a introduit OpenLMIS pour gérer les commandes via SALAMA. WhatsApp est largement utilisé de manière informelle pour des avis entre collègues ou pour suivre des patients à distance. L'État vise l'implémentation future d'un Système d'Information Sanitaire National intégré.
Madagascar : Principaux Hôpitaux
Secteur Public
Le plus grand hôpital est le Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-JRA) à Antananarivo, avec plus de 800 lits. Autres grands hôpitaux publics : CHU Joseph Raseta Befelatanana (~500 lits), CHU Anosiala (pneumologie/tuberculose), CHU Andohatapenaka.
En régions : CHU Toamasina (Tamatave), CHU Fianarantsoa, CHU Majunga, généralement de taille plus modeste (~200 lits).
Secteur Privé
Principalement des cliniques de taille moyenne à Antananarivo : Polyclinique d'Ilafy (~50 lits), Clinique Anosibe (ex OSTIE), Clinique Saint-François d'Assise, Hôpital Les Flamboyants (groupe AXIAN, ~100 lits), Institut Médical de Madagascar (IMM).
En dehors de la capitale : Hôpitaly Vezo à Tuléar (~40 lits), Hôpital Luthérien de Mandritsara (gestion missionnaire).
Laboratoires Pharmaceutiques
1
Centrale d'Achat SALAMA
Bien que n'étant pas un laboratoire mais la centrale d'achat de médicaments essentiels du pays, SALAMA est un acteur crucial par lequel les produits pharmaceutiques (génériques essentiellement) sont importés en masse pour le secteur public et les ONG.
2
Laboratoires Internationaux
Sanofi, GSK, Pfizer, Novartis, Merck et autres grands groupes exportent vers Madagascar via les grossistes locaux. Human Pharma (Merck) a introduit l'insuline humaine via un programme avec le Ministère.
3
Laboratoires Locaux
Pharmalagasy tente de produire localement des phytomédicaments. Homeopharma est un laboratoire malgache privé spécialisé dans les produits phytothérapeutiques et cosmétiques à base de plantes malgaches.
4
Grossistes Pharmaceutiques
OPHAM (leader du marché) distribue les produits de plus de 80 laboratoires internationaux. Sopharmad et Madapharma font venir beaucoup de génériques indiens. MEG/pharm est un autre distributeur bien implanté.
À propos
Clément Pouget-Osmont, directeur marketing freelance spécialisé en santé

Ma mission est simple : faire grandir les entreprises santé

Pour ça je fais deux choses :
  • J'accompagne des entrepreneurs santé pour générer de la croissance (Doctolib, Santé Académie, Kiro, DocCity, Cherry Biotech, Neok…)